Relations entre l'islam et les autres religions

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Sommaire

[modifier] Andalousie

Icône de détail Article détaillé : al-Andalus.

[modifier] Dialogue interreligieux

[modifier] Avec le bouddhisme

L'expansion de l'islam a fragilisé la communauté bouddhiste en Bactriane - le sud de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan et le nord-ouest de l'Afghanistan actuel qui a presque disparue - en Indonésie le bouddhiste a complètement disparue, déjà entamée par l'hindouisme dans le sous-continent indien.

[modifier] Avec le zoroastrisme

L'expansion de l'islam a beaucoup diminué la communauté pârsî zoroastrienne migrant de la Perse vers l'Inde. Cette dernière s'installe tout d'abord au Goujerat, puis est à nouveau repoussée et s'installe dans le Maharashtra. D'après le Coran, il est interdit de convertir par la force, c'est ainsi que les zoroastriens furent protégés, actuellement en Iran (Perse). Par ailleurs les religions minoritaires sont protégées, il y a un député représentant la communauté des zoroastriens qui siège au parlement(en Iran). Cependant leur population est menacée car ils se marient seulement entre eux. Des projets entre l'Inde et l'Iran pour réunir cette communauté présente en Iran et en Inde sont en cours pour éviter leur extinction.

[modifier] Avec le bahaïsme

En Iran, les bahá'ís sont selon les époques ignorés ou persécutés. Cependant, en Égypte et en Arabie Saoudite, ils sont méprisés (considérés comme apostats).

[modifier] Avec le judaïsme

L'islam a une position ambivalente à l'égard du judaïsme et des Juifs. le Coran reconnait la filiation de l'islam avec la religion juive et on y trouve des citations bienveillantes à l'égard des Juifs[1]. À contrario on trouve aussi dans le coran des passages qui s'élèvent violemment contre les Juifs qui n'ont pas reconnu Mahomet comme prophète sans que ces versets puissent être généralisables à l'ensemble des Juifs. Doté du statut de dihmmis en leur qualité de « gens du livre » qui institutionalisait leur infériorité juridique par rapport aux musulmans. Les juifs connurent des situations très diverses selon les lieux et les époques. La tolérance ayant cours à Al Andalus permit l'éclosion de la culture sépharade qui rayonna dans tout le monde méditerranéen. Une tolérance qui ne fut plus de mise lors des invasions Almoravide puis Almohade de la péninsule ibérique. Plus tard, les Ottomans accueillirent à bras ouverts les Juifs sépharades expulsés d'Espagne suite au décret d'expulsion de 1492 (voir l'histoire des Juifs à Salonique). En d'autres lieux les Juifs furent confrontés à des vagues de persécution. Ainsi les juifs du Yémen furent sommés au XIIe siècle de se convertir à l'islam par les chiites zaïdistes dominant le Yémen. À un époque plus récente on peut citer le cas de Meched en Iran où tous les Juifs furent forcés à se convertir au milieu du XIXe siècle (voir l'histoire des Juifs au Turkménistan). Ces cas de conversion forcée furent néanmoins relativement rares, les pouvoirs musulmans se contentant généralement d'appliquer aux Juifs le statut de dhimmis avec plus ou moins de rigueur selon les époques.

Il est permis au musulmans de consommer de la nourriture cacher qui est considérée comme de facto hallal.

L'islam étant apparu après le judaïsme, les textes religieux juifs n'y font pratiquement pas mention, cependant la pureté du monothéisme islamique est reconnue. De sorte que la halakha permet aux juifs de pénétrer dans une mosquée alors qu'elle interdit l'entrée dans les églises présentées comme des lieux d'idolatrie[2].

[modifier] Avec le christianisme

Carte du monde donnant les extensions comparées de dar al-Islam et de la chrétienté.
Carte du monde donnant les extensions comparées de dar al-Islam et de la chrétienté.

Dans les pays à majorité musulmane, les communautés chrétiennes même les plus anciennement implantées (assyriens, coptes, etc.) étaient en régression relative constante cela est due à des politiques étatiques discriminatoires qui visaient toujours à la disparition de ces minorités. Les arabes qui ont occupés ces pays par force, ont imposé des taxes importantes sur les habitants de ces pays afin d'appliquer les ordres du Coran :

"Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce que Dieu et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être humilies". (Coran, 9, 29).

Les habitants de ces pays pauvres n'avaient de choix que payer ces taxes, se convertir à l'islam ou être tués.

Les non convertis ont longuement souffert sous les différents régimes islamiques de la discrimination et des mauvaises conditions de vie. Ils étaient constamment insultés et traités de d'infidèles (Kifer) et la bible comme déformée, et ceux qui réagissaient étaient accusés de blasphèmes.

En Égypte

Quand les arabes ont entrés en Egypte, Omar Iben El Khattab a décrété un accord connu sous le nom "El Omeria". Le texte qui suit " extrait du Du Livre de Iben El Kayem al Joseiya" en fait description :

De Abdel Rahman Iben Ghanam: J'ai écris de la part de: Omar Iben El Khattab que Allah le vénère quand il a fait la paix aux Chrétiens et leur a mis les conditions suivantes : - Qu'ils ne rénovent dans leur ville ni dans son entourage un monastère ni une église ni une grotte de moine. - Qu'ils ne rénovent point ce qui a été détruit. - Qu'ils n'empêchent aucun des musulmans de rentrer dans leurs églises, de passer trois nuits et qu'ils lui offrent la nourriture. - Qu'ils n'hébergent point un espion. - Qu'ils ne cachent aucune tricherie aux musulmans. - Qu'ils n'enseignent pas a leurs enfants le Coran. - Qu'ils ne montrent point un idole. - Qu'ils n'empêchent point leur parenté de rentrer a l'islam s'ils le désirent. - Qu'ils vénèrent les musulmans. - Qu'ils leurs libèrent les sièges si les musulmans désirent s'assoir. - Qu'ils n'imitent pas les musulmans dans n'importe de leurs habits. - Qu'ils ne se nomment pas par des noms musulmans. - Qu'ils ne montent pas un cheval. - Qu'ils ne portent pas une épée. - Qu'ils ne vendent point de l'alcohol. - Qu'ils rasent la partie frontale de leur cheveux. - Qu'ils portent leurs habits destinés n'importe ou ou ils se trouvent. - Qu'ils serrent des cordons autour de leurs Vêtements. - Qu'ils ne montrent pas de croix ni rien de leurs livres dans la voie des musulmans. - Qu'ils ne voisinent pas les musulmans avec leurs morts. - Qu'ils ne sonnent pas de cloches sauf minime. - Qu'ils ne lisent pas a haute voix dans leurs églises ou dans la présence des musulmans. - Qu'ils ne portent pas de ramaux - Qu'ils ne pleurent pas leurs morts a haute voix. - Qu'ils ne montrent pas de feux avec eux. - Qu'ils n'achètent point d'esclaves parmi ceux que les musulmans on fait la guerre pour obtenir et on lancé dessus leurs flêches. - Alors s'ils ne respectent pas ces conditions ils n'auront point de paix. - Aux musulmans on permets et nomment Halal ( mérité) de chez eux ( Les chrétiens ) tout ce qui est Des vaniteux et séparasistent. Les chrétiens Humiliés qui ont été occupé par la force de l'épée on répondu en acceptant les conditions Omeristes térroristes et humiliantes.

[modifier] Islam et les « religions non-monothéistes »

Mahomet, le Prophète, proscrit en son temps toute idolâtrie de La Mecque[3]. Cela est le résultat d'un état de fait avéré : à l'apôtre, au politique et au législateur, Mohamet succède donc, par la force des choses, au guerrier[3].

Le jihâd (littéralement « effort ») de l'âme, effort du croyant pour lutter contre les vices du caractère, se double désormais d'un jihâd du corps, le combat pour Allah[3]. Le jihâd mineur s'appuie aussi, en partie, sur des versets guerriers du Coran.

[modifier] Islam et Hindouisme

L'hindouisme, en tant que religion au polythéisme épanoui sans retenue, a subi une influence notable de l'islam ; l'Inde, à ce titre, par le biais de Gourou Nânak (1469-1538), a d'ailleurs donné naissance à la synthèse entre l'islam et l'hindouisme : le sikhisme (v. 1500), religion monothéiste sans représentation du divin autre que callygraphique, mais dont les concepts de réincarnations, de karma ou de moksha (« libération » du cycle des naissances et des morts), le rapprochent tout autant de l'hindouisme.

Vue d'une berge (ghât) à Varanasi (Bénarès), en 1922 ; l'empereur moghol Aurangzeb, surpassant tous ses prédécesseurs, donna l'ordre de piller et de raser tous les temples. Malgré l'aspect antique de ceux-ci, peu de bâtiments hindous datent de plus de deux siècles.
Vue d'une berge (ghât) à Varanasi (Bénarès), en 1922 ; l'empereur moghol Aurangzeb, surpassant tous ses prédécesseurs, donna l'ordre de piller et de raser tous les temples. Malgré l'aspect antique de ceux-ci, peu de bâtiments hindous datent de plus de deux siècles.

Le début des invasions musulmanes en Inde commencèrent vers la fin du Xè siècle[3]. En 1001, c'est la première conquête musulmane de l'Inde, celle de Mahmûd de Ghaznî (998-1030)[3]. En 1033, c'est la conquête de Bénarès par les musulmans, et la destruction de temples hindous[3]. L'Inde a donc subit de plein fouet la domination islamique, et sa culture en fut profondément atteinte (tous les temples des villes saintes de l'hindouisme furent pillés et rasés. Voir à Beaux-arts et littérature (hindouisme)). Cette invasion a pour origine la pression des tribus mongoles qui a eu pour effet de pousser vers l'Inde des Turcs d'Asie centrale, attirés par les richesses des Hindous (voir Hindouisme)[4].

Sous le prétexte de la Guerre Sainte (jihâd), nombre d'entre eux se lancèrent à l'assaut du territoire indien, profitant de la faiblesse militaire et de la division des clans hindous (711-712, invasion du Sind par les Arabes ; fin du Xè siècle, début des invasions musulmanes en Inde) [4]. La domination moghole durera de 1556 à 1707 environ.

Au XVIIè siècle, quand Aurangzeb se fait couronner empereur et se proclame « conquérant du monde », c'est le début de l'effondrement définitif de la culture islamique : l'Inde est restée cinq siècles et demi sous hégémonie islamique. On remarquera que les Hindous sont encore 82% en Inde, donc, une grande majorité, ce qui atteste de l'extrême solidité de leur système culturel et religieux.[4].

Car si l'islamisation au premier sens du terme (la domination politique d'un territoire par des musulmans) a été un succès en Inde, où les Empires musulmans se sont maintenus pendant près de six siècles, jusqu'à la colonisation britannique, l'islamisation comme conversion des populations, au contraire, a été un échec retentissant ; elle toucha certes une grande masse d'individus, cependant, l'islamisation resta toujours marginale. Seule un minorité de la population indienne s'est convertie [5].

Le Nirgun Brahman des hindous (« Absolu (Dieu) sans forme », littéralement) démontre que l'hindouisme est à la fois polythéiste, monothéiste, panthéiste et panenthéiste. Ce qui fait que l'islam n'apporte rien, métaphysiquement parlant, aux hindous. Pour les hindous, l'islam est lui-aussi polythéiste, à cause des anges qui y jouent un rôle significatif : de même, comme les anges des religions strictement monothéistes, le dieu Agni, dieu du feu et feu lui-même, est dans l'hindouisme un des dieux privilégiés entre le monde du divin et celui des hommes.

[modifier] Islam et religions africaines

En « Afrique noire », la pénétration de l'islam se fait à partir du XIè siècle. La simplicité de la conversion (la proclamation de la foi) facilite cette diffusion, d'autant qu'il s'accorde mieux que les autres religions aux coutumes locales (la polygamie par exemple) et qu'il permet de s'affranchir des despotes locaux[4].

La panthéon musulman africain est plus large que ne le veut habituellement l'islam. On y retrouve des esprits et des génies, aux côtés des djinns de la tradition musulmane. La magie étant très présente dans l'animisme africain, il est toujours présent dans les pays d'afrique noire occidentaux.[4].

Mais dès le XVe siècle, la multiplication des marchands d'esclaves a interrompu le développement culturel initié par l'islam, et sa période conquérante est achevée[4].

[modifier] En Irak

En Irak, où les Assyriens étaient les protégés de Saddam Hussein jusqu'à la seconde guerre du Golfe. Le choix du Premier ministre, Tarek Aziz, dans cette communauté, témoigne de l'estime dans lequel le dictateur (qui ne se réclamait pas de la religion) les tenaient. La chute du dictateur ne modifiera en rien leur existence, il y a eu une fusion de l'Église nestorienne avec l'Église catholique romaine

[modifier] En Iran

Les juifs, les zoroastriens, les chrétiens (nestoriens) sont tolérés et protégés et ont chacun un représentant siégeant au parlement. Ils sont minoritaires : on dénombre 1% de chrétiens, 0,5% de juifs, 0,2% de zoroastriens, 0,1% de hindouistes et de bouddhistes, 0,1% de bahaïstes dans la population.

[modifier] En Occident

Toutefois, depuis quelque temps, les relations s'améliorent, l'accent étant plus mis sur les points communs (nombreux) que sur les différences, particulièrement entre les plus libéraux comme en témoigne la fraternité d'Abraham, lieu de dialogue interreligieux fondé à l'initiative de musulmans, de juifs et de chrétiens.

Cette opposition de deux universalismes, en fait de deux désirs d'hégémonie sera un moteur de nombreuses guerres, quasiment sans interruption. La création de l'État d'Israël, par décision des anciennes puissances coloniales, puis par décision de l'ONU (1948) et leur prise de Jérusalem, 1967, se traduit également par une guerre permanente, portée essentiellement par des organisations non étatiques.

[modifier] Les relations conflictuelles entre l'islam et les autres religions

[modifier] Intolérance

Plusieurs passages du Coran indiquent que l'apostasie est contraire à la volonté de Dieu. Le verset 76 de la sourate IV du Coran indique : « Tuez les idolâtres partout où vous les trouverez ». Cependant, un autre verset stipule : « Point de contrainte en religion »[6].

Les hadiths sont considérés par certains théologiens islamiques comme allant dans le sens d'une application de la peine de mort en cas d'apostasie :

Celui qui change de religion, tuez-le.[7]

Il est interdit de construire des églises sur le territoire de l'Arabie saoudite, sous peine de profaner la terre du prophète. Mais cela reste une loi spécifique à ce pays plus qu'un commandement musulman.[réf. nécessaire]

[modifier] Tolérance

Des versets qui recommandent aux musulmans une façon d'être en temps de paix et en cas d'agression externe ou interne...

[modifier] Dhimmi

Dhimmi qualifie le statut accordé aux non musulman dans un espace gouverné par les musulmans.

Icône de détail Article détaillé : Dhimmi.

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. Par exemple la sourate 45.15 (cité dans Le monde sépharade (Tome I), p.35)
  2. Voir les responsum des rabbins du site cheela.org
  3. abcdef Encyclopédie des religions, Gerhard J. Bellinger ISBN 2253131113
  4. abcdef Encyclopédie des religions, Gerhard J. Bellinger ISBN 2253131113
  5. le magazine L'Histoire n°spécial, n°278
  6. La ikraha fi al-dinn, II, 256
  7. Sahîh de al-Bukhari, vol. 9, livre 84, numéro 57, rapporté par Ibn Abbas

[modifier] Articles connexes