Pierre-Joël Bonté

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Président de
Conseil régional
Pierre-Joël Bonté en 2006
Région Auvergne
Parti politique PS
Élu le 28 mars 2004
Prédécesseur Valéry Giscard-d'Estaing
Successeur René Souchon
Mandat 2004- † 18 janvier 2006
Autres fonctions Président du Conseil général du Puy-de-Dôme (1998-2004)
Naissance 27 décembre 1946
Vichy
Décès 18 janvier 2006
Cinquième République
v · d · m


Pierre-Joël Bonté, né le 27 décembre 1946 à Vichy, décédé le 18 janvier 2006 à Clermont-Ferrand, était un homme politique français, membre du Parti socialiste (PS).

Sommaire

[modifier] Son parcours politique

Il adhéra en premier lieu aux Jeunesse communiste (1965 - 1968) avant d'entrer au PS en 1971.

En mars 1977, il entra au Conseil municipal de Riom et devint alors premier adjoint au Maire. En mars 1979, il est élu Conseiller général du canton de Riom-Est avec 54,28 % des voix, canton qu'il perdit par la suite. Il redevint Conseiller général, cette fois-ci du canton de Riom-Ouest en 1988 en battant au second tour Daniel Grenet (UDF) avec un score de 58,39 %. Il ravit la mairie de Riom en juin 1995 au maire sortant Claude Liebermann (UDF).

Anticipant la loi sur le non-cumul des mandats électoraux, il abandonna sa fonction de maire au profit de son adjoint Jean-Claude Zicola lorsqu'il devint en mars 1998 président du Conseil général du Puy-de-Dôme, restant cependant conseiller municipal jusqu'en 2004. Ensuite élu face à Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la région Auvergne, il conserva peu de temps son mandat de Conseiller général du Riom-Ouest.

Prônant également le non-cumul dans le temps, lors de la campagne de 2004, il annonça qu'il ne ferait qu'un seul mandat en tant que président de Conseil Régional avant de se retirer de la vie politique, et ce pour laisser la place à une nouvelle génération.

Il est décédé à son domicile de Clermont-Ferrand d'une crise cardiaque durant son sommeil le 18 janvier 2006, à 5 heures. Conformément à ses dernières volontés, les cendres de ce passionné de l'Asie ont été versées dans un fleuve du Laos.

[modifier] Études et profession

Expert comptable de formation, il créa son cabinet d'expertise comptable et le développa au fil des années jusqu'à devenir l'un des plus importants d'Auvergne. Malgré ses activités politiques, il ne cessa jamais de travailler, au minimum une demi journée par semaine, dans son entreprise.

[modifier] Autres

Pierre Joël Bonté était membre Grand Orient de France, ayant notamment fondé une loge à Riom.

[modifier] Président du Conseil régional d'Auvergne

La liste d'Union de la gauche[1] (Parti socialiste-PCF-Les Verts) — qu'il conduisait en région Auvergne pour les élections régionales des 21 mars et 28 mars 2004 ayant remporté la majorité absolue des suffrages (52,67 %, 30 sièges), il devint le nouveau président du Conseil régional d'Auvergne, battant Valéry Giscard d'Estaing (47,33%, 17 sièges), qui occupait cette fonction depuis mars 1986. Sa victoire est alors considéré comme un exploit politique.

Valéry Giscard d'Estaing ne souhaitant pas rester simple Conseiller régional, démissionna laissant le soin à Jean Proriol (UMP), aussi député de la Haute-Loire et ancien premier Vice-président de la région d'Auvergne, de diriger le groupe d'opposition au sein du Conseil régional.

Pierre-Joël Bonté démissionna alors du Conseil municipal de Riom, mais resta conseiller général de Riom-Ouest.

Lors de la campagne référendaire sur le projet de Constitution européenne en 2005, il s'était prononcé pour le oui.[2]

Il a axé sa politique régionale sur plusieurs projets. Il tient tout d'abord une de ses grandes promesses électorales en rendant gratuit les manuels scolaires des lycéens. Il travailla aussi à la constitution d'un pôle Massif central, afin de réunir tous les départements du massif montagneux. Il organisa des Assises territoriales dans toute la région, où les élus ont rencontré les citoyens et écouté leurs doléances ; il en est sorti 82 propositions, sous forme d'un échéancier à réaliser jusqu'en 2010. Il mit sur les rails le projet d'un TGV provincial Bordeaux-Lyon qui desservirait la région.

Il est décédé en cours de mandat le 18 janvier 2006 et ne fut président de l'assemblée auvergnate qu'un an et dix mois. Il est remplacé pour l'intérim par son premier Vice-président, René Souchon par ailleurs maire d'Aurillac. Le 13 février 2006, les 47 Conseillers régionaux ont été appelés à départager Jean Proriol (UMP) et René Souchon (Parti socialiste). René Souchon devient alors le nouveau président de région.

[modifier] Autres fonctions

Il fut également :

[modifier] Anecdotes politiques

Son meilleur souvenir politique : « Le 10 mai 1981, la victoire de François Mitterrand ». (Dixit le journal L'Alsace du 30 mars 2004)
Son modèle politique : « Lionel Jospin ». (Idem)

[modifier] Impressions privées

Cet homme atypique et chaleureux aura marqué ses concitoyens par des qualités humaines fortes, une personnalité marquante et une approche de la politique le rapprochant particulièrement des citoyens.

[modifier] Notes et références

  1. L'accord signé avec le PRG, qui prévoyait la présence de Christophe Pommeray (en position éligible) et celle de Cécile Pouele, n'a finalement pas été tenu au moment du dépôt des listes, le PRG n'ayant pas eu le temps matériel d'en constituer une.
  2. http://www.cr-limousin.fr/article.php3?debut_img=20&id_article=626&mode=image

[modifier] Liens externes

Précédé par Pierre-Joël Bonté Suivi par
Valéry Giscard d'Estaing
Président du conseil régional d'Auvergne
2004 - 2006
René Souchon