Naomi Klein

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Naomi Klein

Nom Naomi Klein
Naissance 5 mai 1970
à Montréal, Québec
Nationalité Canada Canada
Profession journaliste, écrivain, activiste

Naomi Klein née le 5 mai 1970 à Montréal est une journaliste, auteur, cinéaste et activiste canadienne.

Sommaire

[modifier] Biographie

L'histoire familiale de Naomi Klein est teintée d'activisme politique. Ses grands parents étaient des marxistes américains actifs dans les années 1930 et 1940. Son grand-père a été renvoyé de son poste d'animateur chez Disney après y avoir organisé la première grève de l'histoire des studios[1].

Ses parents ont émigré au Canada en protestation contre la guerre du Viêt Nam. Son père, médecin, est devenu un membre du mouvement Physicians for Social Responsibility. Sa mère a réalisé un documentaire controversé contre la pornographie, Not a Love Story. Son frère, Seth, est directeur du bureau de la British Columbia du Centre Canadien pour des alternatives politiques.

À 17 ans, sa rébellion d'adolescente stoppa net quand sa mère eut une attaque. Elle laissa l'école de côté pour prendre soin d'elle.

La carrière d'écrivain de Klein commença avec ses contributions au journal The Varsity, un journal étudiant de l'Université de Toronto dont elle était rédactrice en chef. Elle prit part au mouvement féministe en 1989 lors de la Tuerie de l'école polytechnique de Montréal. Elle obtint la bourse Miliband de la London School of Economics[2].

Naomi Klein est devenue une représentante de l'altermondialisation grâce à son best-seller No Logo (2000), sorte de « bible » du mouvement anticapitaliste de la fin des années 1990[3]. Elle dénonce la réduction de l'espace public au profit des multinationales qui s'imposeraient au travers de leurs logos. Elle évoque l'exploitation de la misère que conduisent selon elle les multinationales modernes telles que McDonald's, Nike, Coca-Cola, Starbucks ou encore Wal-Mart.

Elle a également écrit Fences and Windows (2002) ainsi que des articles pour The Nation, The Globe and Mail, Harper's Magazine,The Guardian et In These Times, et participé à la réalisation d'un film (The Take) sur le phénomène des entreprises autogérées par les salariés en Argentine avec son mari le journaliste de la télévision canadienne Avi Lewis.

[modifier] No Logo

Icône de détail Article détaillé : No Logo.

Selon elle, la mondialisation a permis de faire passer la production au dernier plan en la reléguant au niveau de sous-traitance dans les zones franches des pays du Sud notamment. Les entreprises ont donc pu investir dans le marketing, c'est-à-dire investir non pas dans le produit, mais dans son nom. Elle avance que le déplacement de la production au dernier rang de la chaîne économique a conduit à des coupes d'effectifs dans les pays industrialisés au profit d'emplois précaires. Elle considère que l'augmentation de l'investissement dans le marketing et le processus de concentration des grandes entreprises dépossèdent les consommateurs de choix. Elle pousse la réflexion jusqu'à parler de la dépossession du bien commun au profit de l'entreprise privée. À la fin de son ouvrage, Naomi Klein indique que les marques fonctionnent comme des métaphores du système économique.

[modifier] The Shock doctrine

Le troisième livre de Naomi Klein, The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism, commence par traiter du manuel de torture the Kubark CounterIntelligence Interrogation handbook de la CIA qui décrit différentes manières d'amener un prisonnier à régresser jusqu'à un état infantile, ce que Naomi Klein appelle un choc psychologique. Ce choc est utilisé comme une métaphore à travers le livre pour toutes les crises - désastres naturels, guerres, attaques terroristes - qui, grâce au choc psychologique, permet la réalisation autrement impossible de réformes économiques majeures.

Une critique de Milton Friedman de l'école de Chicago est analysée notamment à travers l'Indonésie de Suharto de 1965, le coup d'état de Pinochet au Chili en 1973, jusqu'aux évènements contemporains.

La critique des privatisations massives actuelles de l'économie irakienne sous l'autorité provisoire de la coalition forme une version étendue de l'article original de Klein Baghdad: Year Zero[4] paru dans le journal Harper's Weekly. Elle y avance que les États-Unis ont profité du vide gouvernemental en Irak pour instaurer un système économique extrêmement libéral et pour céder à Shell et BP les vastes réserves pétrolières du pays.

L'armée américaine est également pointée du doigt pour son outsourcing de la « Guerre contre la Terreur » à Halliburton et Blackwater USA avec des conséquences néfastes pour les habitants irakiens. L'État fédéral et les autorités de la Nouvelle Orléans sont également accusées d'avoir utilisé le traumatisme post-ouragan pour réaliser des réformes importantes dans les services publics, comme la fermeture définitive d'hôpitaux, de logements sociaux et d'écoles.

Naomi Klein évoque l'émergence d'une nouvelle économie : l'économie de la sécurité et des situations de crise qui dépasserait en importance l'industrie du cinéma ou de la musique.

[modifier] Œuvres

[modifier] Livres

  • No Logo : la tyrannie des marques
  • Fences & Windows
  • Mourir pour McDo en Irak : Colonisation américaine, résistance irakienne
  • Journal d'une combattante : Nouvelles du front de la mondialisation (Actes Sud, 2005)
  • La stratégie du choc : La montée d'un capitalisme du désastre (Actes Sud, 2008)

[modifier] Cinéma

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes