Mouvement des démocrates socialistes

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Mouvement des démocrates socialistes
 
Secrétaire général Ismaïl Boulahia
Fondation 10 juin 1978
Disparition
Siège
Députés 14
Conseillers 0
Idéologie social-démocratie
Affiliation internationale
Couleurs vert
Site Web
Voir aussi

Politique de la Tunisie
Partis politiques tunisiens

Le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) (حركة الديمقراطيين الاشتراكيين) est un parti politique tunisien fondé le 10 juin 1978 par Ahmed Mestiri qui en devient le premier secrétaire général.

En 1981, le parti participe aux premières élections pluralistes qui se solde par la victoire écrasante du Parti socialiste destourien. Le 19 novembre 1983, il est officiellement reconnu par le gouvernement. Après son nouvel échec aux élections législatives de 1989, Mestiri se retire du secrétariat général puis met fin à toute activité politique. Le 10 septembre, Mohamed Mouadda remplace Mestiri au poste de secrétaire général avant de prendre le titre de président en 1992.

Mouadda est incarcéré le 11 octobre 1995 après avoir rendu publique une lettre adressée au président Zine el-Abidine Ben Ali dans laquelle il dénonce la dégradation de la situation des droits de l'homme et des libertés civiles en Tunisie. Condamné en février 1996 à 11 ans d'emprisonnement pour « menaces à la sûreté extérieure de l'État » et « intelligence avec des agents d'une puissance étrangère », il bénéficie en décembre 1996 d'une mesure de libération conditionnelle à la suite d'un vaste mouvement de pressions nationales et internationales.

En 1997, à l'issue d'un congrès extraordinaire controversé, Ismaïl Boulahia, dernier membre fondateur encore en fonction, est appelé à la tête du secrétariat général malgré le boycott des éléments restés fidèles à Mouadda. Ce dernier, libéré après 17 mois de détention, refuse de reconnaître la nouvelle direction. Boulahia est réélu à son poste en 2001. En juin de la même année, Mouadda est à nouveau incarcéré, après avoir noué une alliance avec Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha, et pris position contre une nouvelle candidature du président Ben Ali à la prochaine élection présidentielle. En mars 2002, il bénéficie d'une grâce présidentielle et est rétabli dans ses droits politiques et civiques. Le 10 juin, aux côtés de Boulahia et d'autres cadres du mouvement, il annonce une « initiative de réconciliation ».

Sous la direction de Mouadda et Boulahia, le parti participe à toutes les élections législatives et compte aujourd'hui 14 sièges à la Chambre des députés. Le secrétaire général Ismaïl Boulahia a soutenu la candidature du président Ben Ali aux élections présidentielles de 2004.

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