Memphis (Égypte)

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29°52′N 31°15′E / 29.867, 31.25

Pour les articles homonymes, voir Memphis.
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Article de la série Lieux égyptiens
Lieux
Nomes / Villes
Monuments / Temples
Région
Basse-Égypte / Moyenne-Égypte
Haute-Égypte / Nubie
Localisation
Memphis
Coordonnées géographiques : 29°52'N, 31°15'E
Vue de la nécropole de Saqqarah depuis le palais de Memphis
Vue de la nécropole de Saqqarah depuis le palais de Memphis

Memphis est le nom grec de la ville antique, capitale du premier nome de Basse-Égypte (Ineb Hedj : « La muraille blanche »).

Le site se trouve aujourd'hui près des villes de Mit-Rahineh et d'Helwan, au sud du Caire.

Le nom Memphis est la déformation grecque du nom égyptien de la pyramide de Pépi Ier (VIe dynastie), Men-nefer.

La ville fut fondée par le roi Ménès vers -3000 et fut la capitale de l'Égypte durant tout l'Ancien Empire.

Memphis est sous la protection du dieu Ptah, le patron des artisans, dont le temple était l'Hout-ka-Ptah, le « château du ka de Ptah ». C'est de ce terme qui qualifie la maison du dieu, que serait dérivé en grec le mot aegyptos prototype du nom du pays en latin.

Sommaire

[modifier] Capitale de l'Ancien Empire

On sait peu de choses de la cité de l'Ancien Empire, qui fut la capitale de l'État des Pharaons-dieux qui régnaient alors sur le pays à dater de la IIIe dynastie et il faut probablement situer la ville des premières dynasties plus au nord vers Abousir, non loin de Saqqarah nord où sont situés les mastabas des premières dynasties.

Selon Manéthon, les sources évoquent le « Mur Blanc » (Ineb Hedj) comme établissement initial, fondé par Ménès le premier roi légendaire ayant réussi l'union des Deux Terres. Qualifié dans certains textes de Forteresse du Mur Blanc, il est probable que le roi s'y installa afin de mieux contrôler cette nouvelle union des deux royaumes rivaux des temps prédynastiques. Le complexe de Djéser de la IIIe dynastie, situé dans la nécropole antique de Saqqarah, pourrait alors être l'écho funéraire de cette enceinte primitive et royale abritant tous les éléments nécessaires à la royauté : Temples et sanctuaires, cours cérémonielles, palais et casernes.

L'épisode solaire entamé par la IVe dynastie, qui mit en lutte l'influence sur le pouvoir royal des clergés divins héliopolitains et memphites, et se développera à la dynastie suivante ne semble pas avoir changé le rôle premier de Memphis en tant que résidence royale où les souverains recevaient la double couronne, manifestation divine de l'unification des Deux Terres. La tradition voulait aussi que le rite du Séma Taouy, symbole de la réunion, soit répété à Memphis à chaque couronnement, à chaque jubilé ou fête Sed, qui renouvelait alors le pouvoir du roi au bout d'une période qui varia selon les époques mais restait traditionnellement la célébration des trente années de règnes.

C'est au cours de cette période que se développe le clergé du temple de Ptah. L'existence du sanctuaire est attestée à cette période grâce aux versements de denrées alimentaires et autres biens nécessaires pour assurer le culte funéraire des dignitaires et membres de la famille royale[1]. Le temple est également cité dans les annales conservées sur la Pierre de Palerme et, à partir du règne de Mykérinos, on connaît le nom des grands prêtres de Memphis qui semblent fonctionner en binôme au moins jusqu'au règne de Téti.

En l'absence de vestiges probants concernant cette période de la haute antiquité, les égyptologues ont formulé l'hypothèse selon laquelle la ville des vivants aurait suivi l'établissement des sanctuaires funéraires royaux au fur et à mesure de leurs édifications et du changement de site.

Triade de Ramsès II à Memphis - Musée du Caire
Triade de Ramsès II à Memphis - Musée du Caire

La cité se serait donc développée au gré de ces sites choisis comme pour l'exemple de Gizeh, nécropole royale de la IVe dynastie, située en face d'Héliopolis, où les fouilles récentes ont révélé les établissements portuaires et civils et un palais démontrant que l'activité essentielle du royaume était bien centrée à cette époque sur l'édification du tombeau royal. De même, il est probable que sous la Ve dynastie le site d'Abousir entre Saqqarah au sud et Gizeh plus au nord formait une ville d'artisans dévoués au chantier dynastique et représentait un des quartiers de la capitale comprenant dès le règne de Sahourê un palais royal.

Enfin, une indication sérieuse dans le sens de cette hypothèse, et semble ainsi la confirmer, est l'étymologie du nom de la ville elle-même qui est étroitement liée au nom de la pyramide de Pépi Ier de la VIe dynastie qui se trouve à Saqqarah-sud. À dater de son règne, la cité se serait fixée et développée à partir du complexe funéraire du roi, alors que déjà le déplacement du cours du fleuve change la configuration des voies navigables et du même coup celle de la ville.

Héritière d'une longue pratique architecturale et artistique, sans cesse encouragée par les monuments des règnes successifs, Memphis reste la capitale dynastique et le paysage de la vallée et son horizon occidental se transforment peu à peu et définitivement par l'édification de vastes nécropoles avec des pyramides monumentales, les temples qui en dépendaient et toute l'administration voulue pour leur fonctionnement.

L'ensemble de ces nécropoles étalées sur plusieurs kilomètres devaient ainsi former une véritable mégapole antique, avec les villes qui en dépendaient, les ports qui desservaient ces téménos sacrés et les cultes divins qui y étaient rendus. En bonne place et reliée par des canaux la cité déjà millénaire devenait ainsi le cœur d'une vaste étendue urbaine et religieuse[2].

En effet, chaque complexe funéraire et cultuel recevait des terres et des biens dont les annales d'Abousir constituées notamment par tout un corpus de textes administratifs sur papyri et retrouvées principalement dans les temples funéraires de Néferirkarê Kakaï et de son successeur le jeune pharaon Néferefrê de la Ve dynastie, nous ont conservé le souvenir en nous livrant un témoignage précieux sur l'activité qui y régnait. Quand on sait que le culte de ces rois fonctionna jusqu'à la fin de l'Ancien Empire, soit plus d'un siècle plus tard, on est en droit de penser que depuis la IVe dynastie au moins l'ensemble de ces lieux de cultes royaux formaient des cités ou des bourgades dont l'importance et les moyens attribués varièrent selon leur place et leur lien par rapport à la famille régnante. Le fait que la nécropole de la VIe dynastie soit, elle, centrée à Saqqarah sud, site dominant la vallée avec ses pyramides de rois et de reines, démontre clairement que pendant plus d'un siècle et demi le développement de la capitale s'y concentra. Les vestiges de cette capitale antique s'y trouveraient toujours, sous les palmeraies et les villages de Saqqarah.

Quoi qu'il en soit, le périmètre de la ville s'agrandit avec le temps et son centre se déplaça certainement vers le sanctuaire de Ptah, dieu des artisans, situé plus au sud, l'actuelle Mit-Rahineh, fixant ainsi la cité du Moyen Empire, puis la métropole du Nouvel Empire.

[modifier] L'Hout-Ka-Ptah : Le Grand Temple de Ptah et ses monuments

29°50′58″N 31°15′16″E / 29.84944, 31.25444

Sphinx de Memphis
Sphinx de Memphis

Le développement actuel et connu du sanctuaire de Ptah remonte pour l'essentiel à cette époque.

Ce temple et son enceinte occupaient une grande partie de la ville antique. Ses vestiges ont été fouillés et exposés dans un musée en plein air à proximité du grand colosse de Ramsès II qui marquait l'axe sud du temple. C'est aussi dans ce secteur qu'un grand sphinx monolithe a été découvert au XIXe siècle siècle. Il est l'un des plus grands exemples de ce genre statuaire encore présent sur son site d'origine. Datant de la XVIIIe dynastie on hésite encore à le dater précisément. Anépigraphe, il aurait été sculpté aux alentours du règne d'Amenhotep II ou Thoutmôsis IV. De nombreuses autres statues, colosses, sphinx, stèles et éléments d'architecture sont entreposés dans un enclos ou plutôt jardin formant un petit musée en plein air à l'instar d'autres sites célèbres. Cependant la plupart du produit des fouilles a été envoyé dans les principaux musées du monde. Ainsi les pièces maîtresses du site se retrouvent exposées pour la plupart au musée du Caire tandis que des centaines d'ex-voto en forme d'oreilles, dédiés à « Ptah-qui-écoute-les-prières », qui ont été retrouvés dans l'enceinte du temple, garnissent les collections de certains musées.

Il s'agissait d'une des formes de culte au dieu Ptah au Nouvel Empire. On offrait au temple un petit ex-voto ou une sculpture représentant une ou plusieurs oreilles ainsi qu'un texte dédicatoire. Certains exemples nous représentent un mur en réduction restituant sans doute un endroit particulier du site. Ce mur aurait donc eu l'aspect d'une grande muraille crénelée construite par assises régulières de blocs maçonnés sur laquelle deux grandes oreilles auraient été sculptées.

D'autres stèles découvertes à proximité de l'enceinte du grand temple nous ont conservé le souvenir d'un édifice consacré par Thoutmôsis IV au dieu Ptah. Il s'agissait d'une porte monumentale ou d'un pylône dont les reliefs qui l'ornaient représentent le roi devant le dieu Ptah figuré dans son naos. Le roi coiffé de la couronne hem-hem apparaît dans l'attitude du massacre rituel des ennemis de l'Égypte[3]. Ce monument devait marquer à l'époque l'une des principales entrées de l'enceinte de l'Hout-Ka-Ptah.

Le taureau Apis (Musée du Louvre)
Le taureau Apis (Musée du Louvre)

À l'ouest, le temple formait un autre axe avec une salle hypostyle imposante de Ramsès II précédée d'un autre grand pylône qui ouvrait sur les nécropoles. Hérodote qui visita la cité nous indique que ce monument était précédé de deux colosses d'une auteur d'une douzaine de mètres[4]. De fait les vestiges fracassés de telles statues en granite on été retrouvés sur place et dont certaines parties gisent encore dans un sol marécageux qui a envahi l'essentiel de l'espace occupé par la salle hypostyle auquel il donnait accès. Cette salle présente un plan inhabituel comparé aux grandes salles hypostyles de Karnak ou du Ramesséum. De plan basilical, comme elles, celle du temple de Ptah possède une double rangée de colonnes centrales qui soutenaient le toit et les claustra. Les bas-côtés constitués de 34 colonnes entourent cette allée centrale sur trois côtés au lieu des deux côtés latéraux comme dans les exemples thébains. Seules les fondations et bases de colonnes subsistent aujourd'hui et laissent imaginer cette grandiose introduction au sanctuaire.

Les tables d'embaumement du taureau sacré Apis ont été retrouvées au sud-ouest à l'intérieur de l'enceinte dans un édifice qui dans son dernier état remonte au règne de Nectanébo II. Dédié aux rites de momification du dieu il a été fouillé à la fin du XXe siècle établissant que l'édifice existait déjà à la XXIe dynastie et qu'il fut plusieurs fois remanié par la suite notamment sous la XXVIe dynastie[5].

Ce fait semble confirmer l'écrit d'Hérodote qui nous rapporte que cette partie du temple fut aménagée sous Psammétique Ier qui

« fit faire pour Héphaïstos (Ptah), à Memphis, le portique orienté du côté du vent du sud et il fit bâtir pour Apis en face du portique, la cour dans laquelle on le nourrit une fois qu'il s'est révélé ; elle est entourée d'une colonnade et toute ornée de figures ; les colonnes y sont remplacées par des colosses hauts de douze coudées[6]. »

L'un des cultes les plus populaires de Memphis était consacré au dieu Apis, hypostase vivante de Ptah incarné dans un taureau sacré. À sa mort, il était momifié et inhumé en grandes pompes avec tous les honneurs dus à un dieu dans la nécropole de Saqqarah. Ainsi la partie ouest de l'enceinte aurait été plus particulièrement consacrée à l'aspect funéraire du dieu Ptah.

Au-delà du mur qui ceinturait le site, fut retrouvée, toujours plus à l'ouest, une nécropole de la XXIIe dynastie et c'est également dans cette zone actuellement sous la ville moderne que se situeraient les temples consacrés par différents pharaons du Nouvel Empire.

Le dieu Ptah
Le dieu Ptah

Plusieurs chapelles ont été dégagées lors des fouilles de l'Egypt Exploration Society dans les années 1980, dont un petit temple de Ramsès II dédié à « Ptah qui est au Sud de son Mur », une chapelle de Sethi Ier dédiée à deux hypostases de Mennefer la ville elle-même divinisée, un temple reposoir (?) d'Hathor[7], le tout au sud de l'enceinte principale le long d'une voie processionnelle qui devait relier un autre téménos consacré à Hathor-Sekhmet.

Enfin à l'est de l'enceinte un grand portail précédé de colosses ouvrait quant à lui sur la zone des palais royaux. Parmi les effigies royales qui se dressaient devant cette porte monumentale on compte celle de Ramsès II qui a été longtemps sur la place Midan Ramsès face à la gare du Caire et qui a été transféré récemment à Gizeh.

Le palais de Merenptah, treizième fils et successeur de Ramsès II ainsi qu'un petit temple dédié à Ptah qu'il édifia à proximité a pu être fouillé au XXe siècle permettant de dégager un ensemble temple+palais précédé d'un grand portail le tout sur un axe nord-sud. Merenptah aurait considérablement agrandi l'espace en édifiant un nouveau mur qui aurait marqué un nouveau développement du site. En effet il est attesté que le cours du Nil s'est déplacé au cours des siècles vers l'est laissant de nouveaux terrains à occuper.

C'est dans cette partie de la ville qu'il faudrait rechercher un culte réputé à la déesse Astarté[8] et autour duquel s'agrégea peu à peu les populations du levant qui s'établirent à Memphis tant son commerce était florissant à la croisée des routes caravanières et des principaux axes de circulation entre le Moyen-Orient et l'Afrique.

[modifier] La grande enceinte nord et le palais d'Apriès

Au nord de l'Hout-ka-Ptah se trouvait une autre grande enceinte comprenant selon la tradition un temple de Neith et un palais d'Apriès de la XXVIe dynastie.

Palais d'Apriès XXVIe dynastie - Memphis
Palais d'Apriès XXVIe dynastie - Memphis

Cette dynastie est en effet issue de Saïs, cité de Neith, dont le culte ancestral prit un nouveau développement et fut encore plus attaché à la théologie memphite.

Les Pharaons de cette époque eurent à lutter contre les menaces venant d'Orient que les Assyriens avaient si violemment représentées. Ils s'attachèrent alors à édifier dans chacune des grandes cités de Basse-Égypte des enceintes puissantes qui contenaient des bâtiments de l'administration royale. Memphis en tant que pivot central dans la géopolitique de la Basse-Égypte fut donc particulièrement privilégiée comme d'autres grandes cités (Héliopolis par exemple).

Le palais était édifié sur un promontoire et dominait ainsi le site. Il faisait partie de cette série de structures édifiées à la Basse époque dans les enceintes sacrées et contenant, outre un palais royal, une citadelle, des casernes et armureries. Flinders Petrie fouilla la zone et y retrouva de nombreux vestiges d'une activité militaire tandis qu'il dégageait l'entrée principale du palais dont les montants de porte portaient des reliefs jubilaires à la gloire du pharaon régnant. Aujourd'hui on peut encore voir sur le site un grand monticule de brique crue contenant encore, enfouie, une salle à colonne ou un péristyle dont seuls les chapiteaux dépassent des décombres comme posés, abandonnés au regard du visiteur.

L'enceinte dans laquelle cet ensemble palatial était inscrit fait actuellement l'objet de fouilles par une mission russo-belge qui cherche à révéler les monuments qu'elle contenait. En effet son étendue est aussi vaste que l'enceinte de Ptah et seule pour l'instant les vestiges du palais peuvent indiquer une destination précise à la seconde grande enceinte de Memphis.

[modifier] L'histoire et le rôle de la ville

L'histoire et le destin de la ville furent également étroitement liés à la royauté, les couronnements et jubilés (Heb Sed, la fête-Sed) étaient célébrés dans le temple de Ptah. Les premières représentations de ce jubilé ont été retrouvées dans la tombe de Djéser à Saqqarah.

Le temple d'Hathor de Memphis - XIXe dynastie

Memphis occupait enfin une place stratégique à l'entrée du delta, et de ce fait portait également le nom de « Balance des Deux Terres ». Elle regorgeait d'ateliers et de manufactures notamment d'armes qui étaient conservées dans de grands arsenaux non loin du port principal de la ville, le Peru Nefer, dont les textes du Nouvel Empire nous vantent l'activité fébrile.

[modifier] Une histoire légendaire

La légende rapportée par Manéthon dit que Ménès, premier pharaon à réunir les Deux Terres, fonda sa capitale en détournant le fleuve par des digues et Hérodote nous rapporte que, lors de sa visite, les Perses, alors maîtres du pays, veillaient tout particulièrement à l'état de ces digues afin que la cité soit préservée des flots de l'inondation annuelle.

L'importance de la ville à l'Ancien Empire est égale à l'importance de sa nécropole qui de Meïdoum à Gizeh, en passant par Daschour et Saqqarah, est un véritable « négatif » de la cité antique.

En effet, la cité se développa, gardant un rôle majeur dans la vie du pays. Après un épisode sans doute héliopolitain sous les IVe et Ve dynasties, le centre du pouvoir s'établit alors à Memphis et à la Première Période Intermédiaire les institutions s'y maintiennent ainsi que la production artistique des ateliers locaux. Ainsi il est parfois difficile de distinguer l'art funéraire de cette période de celui de la VIe dynastie, notamment à Saqqarah qui reste la nécropole royale.

[modifier] L'éclipse du Moyen Empire

Au Moyen Empire, la capitale et la cour de Pharaon furent déplacées à Thèbes puis dans le Fayoum laissant pour un temps Memphis dans l'ombre. Avec la XIe dynastie le pouvoir reconstitué à partir de Thèbes change la donne un temps puisque la nécropole royale des Antef et Montouhotep y est transférée. Leurs successeurs de la XIIe dynastie rétablissent la capitale dans la région de Memphis même s'il est vrai qu'ils l'établirent davantage près du Fayoum notamment à Licht suivant en cela l'exemple des monarques de l'Ancien Empire, qui transféraient leur palais et la cour à proximité de leur nécropole royale.

La vieille cité n'est pas désertée pour autant et reste le siège d'une activité artistique et commerciale importante comme l'attestent les découvertes de quartiers artisanaux et de nécropole installés à l'ouest de l'enceinte du temple de Ptah du Nouvel Empire[9]. On a par ailleurs retrouvé des vestiges d'une activité architecturale de cette époque au cœur du temple de Ptah. Des blocs inscrits au nom d'Amenemhat II ont été en effet retrouvés utilisés comme fondations d'un des grands colosses qui précédaient le pylône de Ramsès II. Ils présentent un fragment des annales de ce souverain du Moyen Empire. Expéditions minières, razzia ou campagne militaire au-delà des frontières, édification de monuments ou consécration de statues aux divinités, tout un panel des actes officiaux d'une cour est rapporté ainsi et donne de précieux renseignement sur les évènements de l'époque.

Amenemhat III édifia le portail nord de l'enceinte selon la tradition rapportée par Hérodote et Diodore de Sicile ; pour le moment aucun vestige de cet accès n'y a été retrouvé.

Colosse du Moyen Empire réinscrit aux noms de Ramsès II
Colosse du Moyen Empire réinscrit aux noms de Ramsès II

La XIIIe dynastie prolonge cet état de fait, quoique encore certains souverains se fassent enterrer à nouveau à Saqqarah, attestant que Memphis conservait sa place au cœur de la royauté. Survint alors la montée de dynasties parallèles dans le delta, défaisant l'unité du pays, annonçant l'anarchie qui verra les Hyksôs prendre le pouvoir progressivement pour s'en emparer définitivement en -1650. Cette prise de pouvoir se concrétisa avec le siège et la prise de Memphis qui dut tant marquer les esprits que non seulement la cité s'éclipsa mais que son sac fut récupéré par la propagande royale de la XVIIe dynastie qui entreprit alors la reconquête un demi-siècle plus tard.

[modifier] Métropole princière et commerciale du Nouvel Empire

La XVIIIe dynastie s'ouvrit donc par la victoire d'Ahmosis sur les envahisseurs Hyksôs, d'abord à Avaris puis au Proche Orient réduisant leurs velléités de retour à néant. Ce prince thébain inaugura l'une des plus puissantes dynasties égyptiennes qui reconstitua l'unité du pays, et ayant mis à son profit les progrès technologiques introduits par les Hyksôs, entreprit de conquérir ses voisins afin de former un véritable glacis autour du Double Pays et prévenir pour toujours le danger d'une nouvelle invasion.

Il semble que les premiers temps de la dynastie furent donc occupés à développer cette politique impériale et que Memphis resta à l'ombre de Thèbes et de son dieu libérateur Amon qui reçut ainsi le privilège de voir s'établir la cour et la nécropole royale. Dans le delta, le palais et la forteresse que les premiers Thoutmôsis installèrent à Avaris, l'ancienne capitale Hyksôs, attestent que l'activité militaire et royale s'était basée au plus proche du terrain des opérations et ce jusqu'à Thoutmôsis III.

Sous Amenhotep II puis Thoutmôsis IV le pouvoir semble à nouveau revenir quelque peu au Nord même si Thèbes garde son rôle de métropole religieuse et funéraire de la dynastie.

Avec la longue période de paix qui s'ensuivit la prospérité gagna à nouveau le pays et la ville de Memphis profita à nouveau de sa place stratégique et de son rôle en tant que métropole de Basse Égypte. Un grand harem est fondé à Miour, province sud de Memphis, non loin de Meïdoum[10]. Le commerce se développa et le port de Perou Nefer qui signifie littéralement « Bon Voyage », devint la porte d'entrée du pays pour les routes de Byblos et du Levant.

Au Nouvel Empire, Memphis devint donc la véritable capitale administrative et princière du pays. L'école du Kep, qui éduquait les princes royaux s'y trouvait certainement et de nombreux palais pouvaient accueillir la famille royale. Thoutmôsis IV, le père du grand Amenhotep III, le grand-père d'Akhénaton, reçut la royauté d'Harmakhis lors d'un rêve qu'il eut alors jeune prince résidant à Memphis, selon la légende qu'il rapporte sur une stèle placée entre les pattes du sphinx de Gizeh qui symbolisait ce grand dieu ensablé, oublié.

Tête du colosse de Ramsès II
Tête du colosse de Ramsès II

C'est de cette époque que daterait la fondation à Memphis d'un temple consacré à Astarté, qu'Hérodote nous indique lors de sa visite dans la ville comme étant un temple dédié à l'Aphrodite étrangère, et l'on trouve une activité architecturale d'Amenhotep III au cœur même de l'Hout-Ka-Ptah, inaugurant les grands travaux du Nouvel Empire. Le roi fait également édifier un temple nommé « Le temple de Neb-Maât-Rê est uni à Ptah » qui est cité par plusieurs dignitaires du règne actifs dans la capitale. Ainsi Amenhotep Houy, grand intendant de Memphis sous le règne du célèbre souverain, évoque le monument sur une de ses statues retrouvées sur le site comme étant une fondation de millions d'années du roi au cœur de la capitale. Si l'emplacement de ce temple n'a pas été déterminé avec précision, le fait qu'un certain nombre de ses blocs aient été réutilisés par Ramsès II pour la construction du petit temple de Ptah qu'il édifiera au sud de l'enceinte principale, incite certains égyptologues à penser que les deux édifices se sont succédé au même endroit[11]

D'après des inscriptions retrouvées à Memphis, Akhénaton fonda un temple d'Aton dans la cité, et on a retrouvé à Saqqarah la sépulture d'un des prêtres du culte du disque solaire qui subit des transformations vers la fin du règne et du retournement de situation quelque peu tragique qui marque la fin de la dynastie[12].

Toutânkhamon abandonne Amarna et installe la cour à Memphis où il réside en compagnie de ses conseillers les plus proches qui préparent alors leurs tombeaux à Saqqarah même.

Le tombeau d'Horemheb, alors encore général des armées, est un témoin de cette période et récemment des fouilles ont révélé la tombe de la nourrice du jeune souverain.

Il est attesté que, sous les Ramsès, la ville prit une nouvelle importance dans la politique de la dynastie grâce à sa proximité avec la toute nouvelle capitale Pi-Ramsès. Ramsès II consacre de nombreux monuments à Memphis et l'orne de colosses à sa gloire. Mérenptah, son successeur, y établit un palais, développant l'enceinte sud-est du temple de Ptah, et pendant toute la période qui suivra, Memphis reçoit les privilèges royaux des ramessides.

Avec les XXIe et XXIIe dynasties on assiste à un prolongement de l'activité initiée par les Ramsès. Memphis ne semble pas souffrir d'un déclin lors de cette IIIe période intermédiaire qui vit de grands changements dans la géopolitique du pays. Au contraire tout porte à croire que les souverains du nord s'attachèrent à développer les cultes memphites dans la région. Un temple de Ptah aurait été fondé à Tanis au vue de certains vestiges découverts sur le site. Siamon, pharaon de la XXIe dynastie, fait quant à lui édifier ou restaurer un temple dédié à Amon au sud de l'Hout-Ka-Ptah et dont les vestiges ont été relevés par Petrie au XIXe siècle reliant un peu plus les deux métropoles de la Basse-Égypte[13].

À Memphis même, selon les inscriptions décrivant son œuvre architecturale, Sheshonq Ier, fondateur de la XXIIe dynastie qui réussit à reformer l'union des Deux-Terres, aurait fait bâtir pour le temple de Ptah un monument ou en tout cas considérablement agrandit l'enceinte du dieu. Le nom de cette fondation était le Château de Millions d'Années de Sheshonq, l'aimé d'Amon. On hésite à placer ce monument parmi les vestiges de l'Hout-ka-Ptah tant le site a été réexploité et enfoui sous les décombres. De plus l'extension de la ville de Mit-Rahineh a largement empiété sur la zone concernée.

Son nom indiquerait une fonction cultuelle funéraire bien connue à l'époque du Nouvel Empire et certains égyptologues le situent à l'ouest de l'enceinte probablement en avant du grand pylône de Ramsès II. Il aurait constitué en une avant cour et un pylône et selon cette hypothèse Sheshonq y aurait fait aménager son tombeau ce qui expliquerait l'absence de traces concrètes de son ensevelissement à Tanis. De fait, une des tables d'embaumement du dieu Apis date du règne de Sheshonq Ier et on a découvert les preuves qu'un culte funéraire lui était rendu à Memphis, culte qui se rendait toujours à la Basse Époque, ce qui confirmerait l'existence d'un lieu spécialement dédié au roi[14].

Sheshonq Ier commande par ailleurs l'édification d'une nouvelle ouâbet pour le dieu Apis. Il s'agissait d'une partie du sanctuaire dédié à cette divinité, plus particulièrement consacrée aux cérémonies funéraires du dieu taureau qui à sa mort y était amené afin d'y être momifié selon les rites[15].

Une nécropole des grands prêtres de Memphis datant précisément de la XXIIe dynastie a été dégagée à l'ouest de l'enceinte non loin de ce secteur. Il y avait notamment une chapelle dédiée à Ptah par le prince Sheshonq, fils du roi Osorkon II, qui occupait alors la charge pontificale. Cette chapelle est actuellement visible dans les jardins du musée du Caire, derrière une triade colossale de Ramsès II qui provient également de Memphis.

D'autres vestiges découvert dans cette partie de Memphis, signalent des monuments aux noms de Chedsounéfertoum, d'Osorkon. Il est probable que l'emplacement de cette nécropole, princière, ait été choisi en relation avec la fondation du fondateur de la dynastie.

[modifier] Memphis, capitale fortifiée de la Basse Époque

Enfin, emplacement stratégique parce que verrouillant l'accès au delta, Memphis garda de tout temps un rôle militaire et commercial que seule Alexandrie put rivaliser sous l'Empire romain.

Lors de la troisième Période Intermédiaire puis à la Basse Époque, Memphis fut souvent le théâtre des luttes de libération des dynastes locaux contre l'occupant, qu'il soit koushite, assyrien ou perse.

Ainsi pendant la campagne triomphale de Piânkhy, souverain de Napata qui fonda la XXVe dynastie, la ville dans laquelle Tefnakht, l'un des princes du delta issu de l'anarchie libyenne avait trouvé refuge, subit un nouveau siège. Le fait est relaté sur la stèle des victoires que le roi érigea au temple d'Amon du Gebel Barkal et donne une description de la cité qui avait alors été fortifiée. Suite à la prise de la ville il fit restaurer les temples et leurs cultes. Ses successeurs édifièrent des chapelles dans l'angle sud-ouest de l'enceinte principale et Taharka fait reconstruire ou restaurer le temple d'Amon de Memphis[16].

Memphis sera à nouveau au cœur de la tourmente produite par la grande menace assyrienne. Elle sera la base arrière de la résistance kouchite avec Taharka qui parvient une première fois à repousser l'assaut, puis tombera aux mains des envahisseurs qui seront alors soutenus par une partie des princes du delta. Tanoutamon semble reprendre alors l'avantage, et à l'instar de Piânkhy son aïeul, relate un nouveau siège de la ville sur la stèle du songe, qu'il érigera lui aussi à Napata, pour finalement être submergé lors d'une invasion massive qui, en -664, met définitivement un terme aux rêves de gloire des pharaons nubiens.

Alexandre visitant le temple de Memphis par André Castaigne (1898-1899)
Alexandre visitant le temple de Memphis par André Castaigne (1898-1899)

Reconnaissant envers leurs alliés de Saïs, les Assyriens leur remettront alors le pouvoir et ils s'empresseront de reprendre leur indépendance au premier signe de faiblesse de l'empire assyrien. Les enceintes des temples furent alors reconstruites voire fortifiées, comme le palais d'Apriès de la XXVIe dynastie l'atteste, et le siège du pouvoir semble alors être retourné un temps à Memphis.

En effet, suite aux invasions Perses, les structures mises en place par les pharaons saïtes sont conservées, renforcées et Memphis est le siège de la nouvelle satrapie. Une garnison perse est installée à demeure dans la ville, probablement dans la grande enceinte nord, à proximité du palais d'Apriès. Les fouilles effectuées par Pétrie ont révélé que ce secteur comportait des armureries et il y a découvert de nombreux vestiges remontant à cette époque. Comme ils le firent avec les Assyriens, les Égyptiens tentèrent à deux reprises de secouer le joug perse au moyen d'alliances avec leur voisin et partenaires, notamment grecs.

Pendant toute cette période nous disposons, au travers des stèles consacrées dans le Sérapéum de Saqqarah à Apis par le pharaon régnant, d'un élément clef pour comprendre les évènements.

À dater de la Basse Époque les catacombes dans lesquelles sont inhumées les dépouilles du taureau sacré sont agrandies et prennent alors un aspect monumental qui confirme l'essor des cultes d'hypostases à travers tout le pays et plus précisément à Memphis et ses nécropoles. Ainsi, une stèle dédiée par Cambyse II, premier conquérant perse à soumettre le Double Pays, semble infirmer les dires d'Hérodote qui lui prête une attitude criminelle et irrespectueuse à l'encontre du taureau sacré.

Alexandre le Grand se fit couronner pharaon dans le temple de Ptah et la cité garda un statut important, notamment religieux, durant toute la période qui suivit la prise de pouvoir par un de ses généraux, Ptolémée. Celui-là même qui détourna vers l'Égypte le convoi funéraire du grand conquérant mort à Babylone en -323 initialement en route pour la Macédoine. Prétextant que le roi lui-même avait officilement émis le désir d'être inhumé en Égypte, il fera alors tranporter le corps d'Alexandre au cœur du temple de Ptah et le fera embaumer par les prêtres. La précieuse relique restera à Memphis jusqu'à l'édification du Sôma[17] à Alexandrie même, quelques années plus tard dans lequel sera aménagé le tombeau royal.

C'est à Memphis qu'à partir de Ptolémée III, sur ordre du roi et sous le patronage du grand prêtre de Ptah, les délégués des principaux clergés du royaume se réunissaient en synode en présence du souverain afin d'établir la politique religieuse du pays pour les années à venir, fixant par décret les taxes et impôts, créant de nouvelles fondations et rendant hommage aux souverains lagides qui au début et à la fin de leur dynastie furent particulièrement bien acceptés par les prêtres du pays. Ces décrets étaient inscrits sur de hautes stèles placées dans les principaux sanctuaires du pays, et étaient gravées en trois écritures afin d'être lues et comprises par tous : le hiéroglyphe, le hiératique et le grec. L'exemple le plus célèbre de ces stèles est la pierre de Rosette qui permit le déchiffrement de l'écriture sacrée des anciens égyptiens au XIXe siècle.

Ce sont également des stèles, funéraires cette fois, découvertes sur le site ou encore à Saqqarah qui nous ont ainsi transmis la généalogie du haut clergé de Memphis, véritable dynastie de grands prêtres de Ptah dont les ultimes descendants vécurent la prise de pouvoir romaine.

[modifier] La fin de Memphis

Avec l'arrivée des romains, à l'instar de Thèbes, la cité perdit sa place au profit d'Alexandrie ouverte sur l'empire et finalement, abandonnée peu à peu à l'époque copte puis arabe la ville devint une carrière pour construire les nouvelles cités de l'Égypte, notamment la nouvelle capitale, Le Caire, édifiée plus au nord en face des pyramides de Gizeh.

Au XIIIe siècle, le chroniqueur arabe Abdallatif visitant le site, le décrivit nous laissant un témoignage impressionné sur la grandeur des ruines de Memphis. Gaston Maspero le cite dans son ouvrage sur l'histoire de l'Égypte primitive :

«  Malgré l'immense étendue de cette ville et la haute antiquité à laquelle elle remonte, ses restes offrent encore aux yeux des spectateurs une réunion de merveilles qui confond l'intelligence, et que l'homme le plus éloquent entreprendrait inutilement de décrire. Les pierres provenues de la démolition des édifices remplissent au loin le site entier : on aperçoit en quelques endroits des pans de murailles encore debout, construits de ces grosses pierres dont je viens de parler ; ailleurs, il ne reste que les fondements ou bien des monceaux de décombres. J'ai vu l'arc d'une porte très haute dont les deux murs latéraux sont formés chacun d'un seul bloc ; et la voûte supérieure, qui était aussi d'un bloc unique, était tombée au-devant de la porte… Les ruines de Memphis occupent une demi-journée de chemin en tous sens.  »

Les savants de Bonaparte ne trouvèrent que des ruines éparses cinq siècles plus tard et il faudra attendre les travaux de Flinders Petrie au XIXe siècle pour dégager les restes de l'ancienne capitale de l'Égypte et lui rendre un peu de sa splendeur passée.

[modifier] Notes

  1. Cf. J.H. Breasted § 241 ; pp. 109-110 qui cite un tel versement au bénéfice du culte de la reine mère Néferhétepès
  2. Cf. G. Goyon
  3. W. M. F. Petrie Memphis, tablets of Tahutmes IV ; pl. VIII
  4. Hérodote, Livre II, §121
  5. Cf. M. Jones
  6. Hérodote, Livre II, §153
  7. Cf. A. el-Sayed Mahmud
  8. Hérodote, Livre II, §112
  9. Cf. A. T. El-Hitta ; pp. 50-51
  10. Cf. A. Cabrol ; IIe partie, ch. 1, La maison du roi et la vie du pays ; Thèbes ou Memphis... quelle capitale pour l'Égypte ?
  11. Cf. Ibidem ; IIe partie, ch. 1, Le monde des temples ; Memphis et ses cultes.
  12. Cf. B. Löhr
  13. W. F. Petrie, ch. VI, § 38, p. 12, planches XXX et XXXI
  14. T. L. Sagrillo
  15. Cf. W. M. F. Petrie § 38, p. 13. Pour une version hiéroglyphique complète du texte de consécration du monument et une traduction, cf. C. Maystre, Ch. XVI, §166, p.357
  16. Cf. D. Meeks ; Une fondation Memphite de Taharqa (Stèle du Caire JE 36861), pp. 221-259
  17. Littéralement le Corps ; par ce qualificatif les grecs désignaient l'endroit où était conservé le corps momifié d'Alexandre. L'endroit précis n'a pas été identifié avec certitude mais il s'agissait probablement d'un quartier funéraire royal qui jouxtait le quartier des palais de la nouvelle capitale des Ptolémées, non loin de l'actuelle Bibliotheca Alexandrina

[modifier] Bibliographie

  • Hérodote, L'Enquête, vol. L.II [détail des éditions]
  • James Henry Breasted, Ancient records of Egypt historical documents from earliest times to the persian conquest, collected edited and translated with commentary, vol. I The First to the Seventeenth Dynasties, The University of Chicago press, 1906 ;
  • William Matthew Flinders Petrie, Memphis I, British School of Archaeology in Egypt and Egyptian Research Account, Fourteenth Year, 1908 ;
  • William Matthew Flinders Petrie, The Palace of Apries (Memphis II), British School of Archaeology in Egypt and Egyptian Research Account, Fifteenth Year, 1908 ;
  • Abdel Tawab El-Hitta, Fouilles de Memphis à Kom el Fakhri, Les grandes découvertes archéologiques de 1954, Le Caire, 1955 ;
  • Rudolf Anthes, A First Season of Excavating in Memphis, The University Museum. University of Philadelphia, Philadelphia, 1956 ;
  • Rudolf Anthes, Memphis (Mit Rahineh) in 1956, The University Museum. University of Philadelphia, Philadelphia, 1957 ;
  • Rudolf Anthes, Mit Rahineh 1955, The University Museum. University of Philadelphia, Philadelphia, 1959 ;
  • Georges Goyon« Les ports des Pyramides et le Grand Canal de Memphis », dans Revue d'Égyptologie, no 23, 1971
  • Beatrix Löhr, Aḫanjāti in Memphis, ZAK, Karlsruhe, 1975 ;
  • Abdulla el-Sayed Mahmud, A new temple for Hathor at Memphis, Egyptology today N°1, 1978 ;
  • Dimitri Meeks, Hommage à Serge Sauneron I, IFAO, Le Caire, 1979 ;
  • David G. Jeffreys, The survey of Memphis, Journal of Egyptian Archaeology, Londres, 1985
  • Dorothy Thompson, Memphis under the Ptolemies, Princeton University Press, Princeton, 1988 ;
  • Jaromir Malek, A Temple with a Noble Pylon, Archaeology Today, 1988 ;
  • Alain-Pierre Zivie, Memphis et ses nécropoles au Nouvel Empire, Éditions du CNRS, 1988 ;
  • Michael Jones, The temple of Apis in Memphis, vol. 76, Journal of Egyptian Archaeology, 1990 ;
  • Geoffrey T. Martin, The Hidden Tombs of Memphis, Thames & Hudson, 1991 ;
  • Charles Maystre, Les Grands prêtres de Ptah de Memphis, Orbis biblicus et orientalis - Universitätsverlag, Freiburg, 1992 ;
  • Agnès Cabrol, Amenhotep III le magnifique, Éditions du Rocher, 2000 ;
  • Troy Leiland Sagrillo, The Mummy of Shoshenq I Re-discovered?, vol. N°205, Göttinger Miszellen, 2005, p. 95-103

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes