Léon Couturier

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Léon Antoine Lucien Couturier (1842-1935) est un artiste-peintre français de style académique spécialisé dans les sujets militaires.

Sommaire

[modifier] Éléments biographiques

Né le 29 décembre 1842 à Mâcon, fils de Louis Marie Couturier et Jeanne Marie Fontanelle, il décède le 21 décembre 1935 à Neuilly-sur-Seine.

Admis aux Beaux-Arts de Lyon en 1860, il monte à Paris en 1864 où il est élève des ateliers d'Alexandre Cabanel et Louis-Augustin Auguin. Il participe à la défense de la capitale lors du siège de Paris par les Prussiens en 1870. Cette expérience traumatique de la guerre et de la défaite est la source d'inspiration d'une première série de tableaux consacrés au conflit puis à la représentation des soldats et de la vie militaire. Un séjour en Afrique du Nord semble être à l'origine d'un certain nombre d'œuvres dédiées aux troupes coloniales.

A partir des années 1880, il consacre son pinceau à la représentation des navires militaires et des marins de l'état. Ces productions lui valent des marques de reconnaissance officielle. Nommé Peintre de la Marine en 1890 et décoré de la légion d'honneur en 1898, il bénéficie de commandes publiques de tableaux. Il croque les soldats français lors de la Première Guerre mondiale. À la fin de sa vie, sa peinture délaisse les navires de guerre pour la pêche et les pêcheurs.

Il expose avec régularité au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts.

Il a aussi travaillé comme illustrateur de livres. Il signe les dessins de trois recueils du poète de la mer Yann Nibor : Chansons et récits de mer (1893, préface de Pierre Loti), Nos matelots (1895) et La Chanson des cols bleus, chants populaires de la flotte française (1901). Il illustre La Marine Francaise de l'historien militaire Maurice Loir (1893) et La Guerre Fatale France-Angleterre du capitaine Danrit (Flammarion, 1900, deux volumes).

Également dessinateur et graveur, il popularise ses œuvres sous forme de lithographies et d'images livrées à la presse illustrée. Il conçoit l'affiche de la Société française de secours aux blessés militaires ainsi que les illustrations des menus des diners officiels organisés par le président de la République Félix Faure à l'intention du couple impérial lors du voyage du tsar Nicolas II en France en 1896.

En revanche, compte tenu de la teneur nationaliste de sa production artistique, il est très probable que les dessins signés Couturier qui illustrent plusieurs publications anarchistes dans les années 1900 (l'Almanach illustré de la révolution, Temps nouveaux, La Colonisation de Jean Grave) lui soient attribuées à tort[1].

[modifier] Les œuvres de Léon Couturier dans les collections publiques françaises

Une des toiles de sa première époque, L'école des tambours (1879) est accroché au musée des Ursulines de sa ville natale de Mâcon. Une autre, dénommé Un Turco (1888), fait partie des fonds du musée municipal de Cognac. Le Musée Nicéphore-Niépce de Chalon-sur-Saône détient une reproduction photographique de son tableau L'Alerte sous Paris. Nombre de ses toiles consacrées à la guerre de 1870 (La corvée de bois, Le Récit) ne semblent connues que par des reproductions.

Présentée au Salon de 1899, L'escadre française venue de Cherbourg à la rencontre du tsar escorte et salue les yachts impériaux russes, 5 octobre 1896, a été achetée par l'État pour le Musée d’Histoire de France de Versailles. Enfin, le Musée national de la Marine à Paris possède une collection de tableaux de Couturier célébrant la marine de guerre, dont Le Branle-bas de combat (1886), Les Cols bleus (1910) et Temps bouché (1912).

[modifier] Lien externe

Quelques œuvres de Léon Couturier, peintre officiel de la marine

[modifier] Notes

  1. Almanach illustré de la révolution pour 1909 et album des 52 dessins de la 11e année des Temps nouveaux.