Kikimora (musique)

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Kikimora illustration d'Ivan Bilibine, 1934
Kikimora illustration d'Ivan Bilibine, 1934

Kikimora est une pièce symphonique d'Anatoli Liadov écrite en 1909 et sous-titrée scherzo fantastique (Op. 63) par le compositeur.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Kikimora est une figure familière de la mythologie slave. Petite sorcière noire elle grandit auprès d'un magicien dans les montagnes rocheuses. De l'aube au coucher du soleil le chat du magicien enchante Kikimora dans son berceau de cristal avec des contes fantastiques des temps anciens et des endroits lointains. Au bout de sept ans, elle a atteint sa pleine maturité mais sa tête n'est alors pas plus grande qu'un dé à coudre et son corps est plus léger qu'un fétu de paille. Kikimora file le lin du crépuscule à l'aube avec des intentions mauvaises pour le monde.

[modifier] Musique

Anatoli Liadov n'était pas le compositeur des grandes formes. Folkloriste par obligation comme beaucoup de ses confrères, il était aussi un grand rêveur :

« Donnez moi un conte donnez moi un dragon une nymphe un esprit de la forêt donnez-moi tout ce qui n'existe pas en réalité et alors seulement je serai heureux ».

On comprend ainsi que le petit personnage maléfique de Kikimora ait pu lui inspirer ce portrait symphonique miniature (8') exécuté pour la première fois en décembre 1910 au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg sous la direction d'Alexandre Ziloti. Les coloris et la vivacité rythmique n'ont pas manqué d'attirer des chorégraphes comme Léonide Massine qui a chorégraphié les deux pièces, Kikimora et Baba Yaga en 1916 dans des décors de Larionov pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev.

La pièce débute par une ouverture lente, calme, comme l'entrée en matière d'un conte avec son "il était une fois". Un solo de cor anglais (les contes du chat) suivi par le tintement du célesta (le berceau de cristal) prépare le réveil du petit personnage bestial. Les sortilèges de l'orchestration traduisent par de superbes solos des vents les fracas et les coups de poing diurnes et les crissements et les sifflements nocturnes pendant que tourne le mystérieux et menaçant rouet.

On ne peut s'empêcher d'entendre un peu Dukas dans cette musique inquiétante et répétitive.

[modifier] Orchestration

Kikiroma est écrit pour orchestre symphonique avec piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons, contrebasson, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, grosse caisse, cymbales, xylophone, harpe, célesta, cordes.

Instrumentation de Kikimora
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos,

violoncelles, contrebasses, 1 harpe

Bois
1 piccolo, 2 flûtes,

2 hautbois, 1 cor anglais,

2 clarinettes si bémol, 1 clarinette basse si bémol,

2 bassons, 1 contrebasson

Cuivres
4 cors en fa,

2 trompettes en ut, 3 trombones 1 tuba,

Percussions
timbales, grosse caisse, cymbales,

1 xylophone, 1 célesta

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe

Une brève critique de l'œuvre d'Anatoli Liadov par Frans C. Lemaire sur le site de l'Orchestre philharmonique de Liège

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