Kaiserliche Generaldirektion der Eisenbahnen in Elsass-Lothringen

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La Kaiserliche Generaldirektion der Eisenbahnen in Elsass-Lothringen (Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine) devenue plus tard les Reicheisenbahnen in Elsass-Lothringen (chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine) ou EL fut créée par l'administration Allemande au sortir de la guerre en 1871.

Sommaire

[modifier] Contexte historique

Suite au Traité de Francfort, les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin (moins le futur Territoire de Belfort) et l'actuel département de la Moselle furent rattachés à l'Allemagne. Ce traité prévoyait également la cession de toutes les propriétés de l'État Français à l'Empire Allemand nouvellement créé, mais non les biens des compagnies privées. Aussi la Compagnie des chemins de fer de l'Est s'empressa-t-elle de rapatrier hors des territoires annexés tout son matériel roulant. De fait la toute nouvelle compagnie des chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine dut acheter, dans un premier temps, du matériel roulant de diverses provenances pour pouvoir démarrer son exploitation. Ainsi, retrouve-t-on parmi l'effectif de ces premières locomotives à vapeur, des machines de conception anglaise, belge, autrichienne voire même française et bien sûr allemande. Il faut attendre les années 1890 pour qu'une certaine rigueur soit effectuée dans le choix de son matériel.

Autre conséquence de cette guerre, le Réseau ferroviaire Guillaume-Luxembourg, jusqu'alors exploité par la Compagnie des chemins de fer de l'Est fut concédé aux chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine. Cette concession, après la Première Guerre mondiale revint au Réseau ferroviaire d'Alsace-Lorraine, puis à partir de 1938 à la SNCF jusqu'à la création des CFL.

Une des tâches des chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine fut de renforcer les liens avec les réseaux du reste de l'Empire Allemand. À cette occasion, diverses liaisons furent percées, notamment l'ouverture de la ligne entre Wissembourg et Landau dans le Palatinat permit de créer une liaison internationale sur la rive gauche du Rhin entre Cologne et Bâle via Strasbourg.

La desserte intérieure ne fut également pas oubliée, notamment vers les diverses vallées vosgiennes, les sites industriels lorrains. Des impératifs stratégiques dictaient souvent les choix de cette administration, ce qui fait qu'aucune percée ne fut réalisée vers les Vosges françaises. Au total, durant cette administration allemande, le kilométrage de lignes entre 1871 et 1918 avait triplé.

Même si l'administration de l'EL était une administration de l'état allemand, elle disposait d'une relative autonomie quant à ces choix de matériel. L'Alsace disposait d'une tradition ferroviaire ancienne, et une "école alsacienne" perpétuait cette tradition : l'EMBG (Elsæssiche Machinenbau Gesellschaft) de Graffenstaden, usine-sœur de la SACM installée à Belfort depuis 1872, et ses bureaux d'études dirigés par Alfred De Glehn produisit un certain nombre de machines pour ce réseau (P7, T17). Les ateliers De Dietrich construisirent une part importante du matériel remorqué de cette compagnie. La plus grande part des locomotives de ce réseau dérivait cependant des machines mises en œuvre pour les chemins de fer prussiens (KPEV), ce qui fait une spécificité de l'EL.

Une autre originalité de ce réseau est le soin apporté à la construction de ces bâtiments : en effet, soucieuse de son image vis à vis de l'étranger et notamment de la France, l'Allemagne (et son administration en Alsace) fut très attentive à l'architecture et à la qualité de ses constructions ferroviaires en Alsace et en Lorraine. Ainsi les gares-frontières d'Avricourt (Moselle) ou de Pfetterhouse à la frontière Suisse sont remarquables, mais il en était ainsi pour toutes les constructions, même les plus modestes.

Au sortir de la Première Guerre mondiale le réseau retournera à la France sous la dénommination de : Réseau ferroviaire d'Alsace-Lorraine.

[modifier] Locomotives du réseau

[modifier] Type S - Schnellzuglokomotiven - locomotives pour train rapide

[modifier] Type P - Personnenzuglokomotiven - locomotives pour train de voyageurs

[modifier] Type T - Tenderlokomotiven - locomotive-tender

[modifier] Type G - Güterzuglokomotiven - locomotives pour train de marchandises et mixtes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

(en cours)

  • L'Encyclopédie des chemins de fer d'Alsace-Lorraine par Jean-Marc Dupuy, Jean Buchmann et Bernard Mayer, Éditions Locorevue.


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