Jade-Fitzroy

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Jade-Fitzroy est un réseau de la Résistance intérieure française, fondé en 1940.

[modifier] Histoire

Créé en décembre 1940, Jade-Ftizroy rassemble d'emblée des hommes d'origine politique très différente. Les deux principaux fondateurs, en effet, sont Claude Lamirault, ancien Camelot du Roy (l'organisation de jeunesse de l'Action française), et Pierre Hentic, ancien membre des Jeunesses communistes. Il est rattaché au MI6 britannique, et non au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), le service de la France libre, jusqu'en juillet 1944, date à laquelle il rejoint les réseaux du BCRA. Ses activités concernent progressivement tout le territoire, la zone occupée dès 1940 par les troupes allemandes et la zone soumise au régime de Vichy, mais le gros de ses membres sont présents en région parisienne.

De la fin de 1940 à la fin de 1941, les hommes de Jade-Fitzroy consacrent l'essentiel de leurs activités à la constitution minutieuse de leur réseau et au recrutement de nouveaux membres. Une dizaine de sous-réseaux spécialisés sont ainsi créés. Par la suite, Jade-Fitzroy se spécialise dans le renseignement militaire. Les principales recherches concernent les mouvements de l'armée allemande, la production aéronautique, les ports maritimes, les transmissions, la construction du Mur de l'Atlantique et autres installations de défense, ainsi que, à la fin de la guerre, les rampes de lancement des V1 et V2.

Après l'arrestation de Claude Lamirault, en 1943, la direction du réseau est confiée à sa femme, jusqu'à l'arrestation de celle-ci, en avril 1944. Jade-Fitzroy a compté jusqu'à 708 agents, selon Alya Aglan.

Ce réseau ne doit pas être confondu avec Jade-Amicol, issu d'une scission intervenue en 1942, et beaucoup plus marqué à droite.

[modifier] Bibliographie

  • Alya Aglan, Mémoires résistantes. Le réseau Jade-Fitzroy, éd. du Cerf, 1994
  • Id., « Jade-Fitzroy », dans François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance française, éd. Robert Laffont, 2006