Hospodar

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Hospodar ou gospodar est un terme d'origine slave, qui signifie "seigneur".

Les princes de Valachie et de Moldavie étaient appelés hospodars dans les écrits slaves du XVe siècle jusqu'en 1866, à côté du titre de voévode (en polonais voïvode). Il se nommaient eux-mêmes Domn (du latin dominus) lorsqu'ils écrivaient en "moldave" ou "valaque" (roumain).

A la fin de cette époque, comme le titre avait été porté par de nombreux vassaux des sultans ottomans, on considéra qu'il était obsolète en raison de la montée de l'indépendance des principautés roumaines (unies en 1859 sous le nom de Roumanie, qui fut reconnue principauté indépendante de l'Empire ottoman en 1878). Hospodar fut alors écarté au profit de domnitor ou simplement domn, qui continua à être le titre officiel du prince jusqu'à la proclamation du statut de "royaume" de la Roumanie en 1881.

Sommaire

[modifier] Etymologie et usage slave

C'est un dérivé de gospod, seigneur, et est parent de gosudar, qui signifiait d'abord souverain, et qui était aussi en usage en Moscovie comme forme de politesse, équivalente à monsieur. La prononciation hospodar du mot écrit gospodar dans toutes langues slaves sauf une, qui ont conservé l'alphabet cyrillique, n'est pas due à l'influence de l'ukrainien, mais plutôt au vieux slave de l'église orthodoxe, où le g est fréquemment prononcé h dans les deux langues. En ukrainien, ce titre est spécialement appliqué au maître de maison ou au chef de famille. En roumain le mot gospodar signifie "bon gestionnaire", personne qui tient bien sa maisonnée.

En bulgare, gospodar (господар) signifie "maître". Les autres dérivés du mot sont le russe gospodin (господин, "maître"), le polonais gospód ("seigneur", "maître"), le tchèque hospod. Toutes ces formes viennent du proto-slave gospodü (господу).

[modifier] Dans la littérature française

Le roman de Guillaume Apollinaire intitulé Les onze mille verges porte le soustitre "les amours d'un hospodar".

[modifier] Voir aussi

[modifier] Référence