Guillon

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Guillon
Carte de localisation de Guillon
Pays France France
Région Bourgogne
Département Yonne
Arrondissement Arrondissement d'Avallon
Canton Canton de Guillon
(chef-lieu)
Code Insee 89197
Code postal 89420
Maire
Mandat en cours
Claudie Champeaux
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes de Terre-Plaine
Latitude
Longitude
47° 30′ 54″ Nord
         4° 05′ 38″ Est
/ 47.515, 4.09388888889
Altitude 203 m (mini) – 328 m (maxi)
Superficie 11,94 km²
Population sans
doubles comptes
454 hab.
(1999)
Densité 38 hab./km²

Guillon est une commune française, située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.

Sommaire

[modifier] Géographie

Guillon est un petit village bourguignon, situé dans le sud du département de l'Yonne à quelques pas de la Côte-d'Or et proche de la Nièvre. Chef lieu de canton il est composé des hameaux de Courterolles, Perrigny et Montot.

[modifier] Histoire

Pendant la guerre de Cent Ans, Guillon fut occupé par l'armée anglaise jusqu'à ce que soit signé entre la Bourgogne et l'Angleterre un traité connu sous le nom de "traité des moutons d'or". La Bourgogne ainsi libérée du joug anglais dut payer 200 000 moutons d'or. Lors de cette transaction Édouard III séjourna au château de Guillon. Il s'agit de l'un des seuls épisodes historiques liés à ce château.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 Claudie Champeaux
mars 2001 mars 2008 Claudie Champeaux
mars 1996 mars 2001 Maud Lethi
Toutes les données ne sont pas encore connues.

La commune de Guillon fait partie de la Communauté de communes de la Terre Plaine dont le siège social est à Guillon. La communauté de communes adhère au Pays avallonnais (selon la loi Voynet).

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui [1])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
767 701 806 787 822 849 795 818 818
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
809 809 780 828 853 870 867 877 841
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
828 775 745 641 614 591 623 575 525
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
498 497 446 438 439 454 457 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Pont du XVIe siècle

Construit au début du XVIe siècle, l'actuel pont à 8 arches fit l'objet de réfections en 1627 et en 1666. Grâce aux finances de la province de Bourgogne, il prend en 1775 son aspect architectural définitif. Il a été restauré en 1755 et 1994.

Les 8 arches, de hauteur et de portée différentes, en font un ouvrage remarquable par son pittoresque, tant dans sa silhouette harmonieuse que dans la palette colorée qui le compose.

Ce pont qui se reflète en amont sur le large plan d'eau du Serein est construit en pierres de couleurs différentes : pierre rouge brun sans doute d'extraction locale, pierre grise du type de Chassignelles et pierre blanchâtre du type Anstrude Bierry-les- Belles-Fontaines.

[modifier] Alésia à Guillon

Selon l'historien Bernard Fèvre, les collines du Montfault et de la Montagne de Verre surplombant Guillon ne seraient autres que celles d'Alésia[2] ; toujours selon B. Fèvre, le village d'Alise-Sainte-Reine ne correspondrait pas aux descriptions que donne Jules César du dernier lieu de bataille de la Guerre des Gaules.

Dans son ouvrage[3], s'appuyant sur le texte de César, B. Fèvre reconstitue en détail le siège d'Alésia sur et autour de ces collines. Il affirme notamment que les 23 redoutes mentionnées par César ont été retrouvées, ni une de plus ni une de moins, autour de la double colline.

B. Fèvre fait notamment remonter les vieux murs se trouvant sur le Montfault aux environs de 1 200 avant J.-C., date à laquelle Alésia a été fondée par Héraklès selon Diodore de Sicile. La plupart des historiens s'accordent toutefois à considérer qu'on ne peut suivre ces passages de Diodore de Sicile comme une source historique fiable : Diodore se livre à un travail d'historicisation des mythes justifié par des liens avec son actualité[4]. Reprendre le texte de Diodore de façon littérale est sans doute une erreur en matière de méthodologie historique.

Cela n'a pas empêché cette théorie d'être reprise récemment par l'auteur Sylvain Tristan[5], qui affirme qu'Alésia a été l'héritière du peuple à l'origine des monuments mégalithiques (disparu vers 1 200 av. J.-C.). D'après cet auteur, ces collines se trouveraient sur le tracé de lignes géodésiques hypothétiques d'une géométrie à 366 degrés supposée qui aurait été utilisée par ce peuple.

Aucune de ces hypothèses n'a fait l'objet de publication scientifique et reconnue. Depuis les fouilles franco-allemandes des années 1990, il est reconnu par la communauté des archéologues et historiens qu'Alésia est située à Alise-Sainte-Reine.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Bernard Fèvre, ardent défenseur de la théorie plaçant Alésia à Guillon.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. http://cassini.ehess.fr/: notices communales avec tous les recensements
  2. Fabien Gruhier, « On se bat toujours pour Alésia », Nouvel Observateur, 20 janvier 1984.
  3. Complexe du siège d'Alésia en Terre-Plaine, Association Alexandre Parat, décembre 1997, ISBN 1159-9359
  4. P. Giovanelli-Jouanna, « Mythe et histoire : l'exemple du livre IV de la bibliothèque historique de Diodore de Sicile », L'information littéraire, 2002-2, pp. 6-11.
  5. Tristan, Sylvain. Les Lignes d'or. Pourquoi TOUTES les capitales des premières grandes civilisations furent érigées sur ces axes. 2005. Paris: Alphée. ISBN 2-753-80050-2

[modifier] Liens externes