Florence Nightingale

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Florence Nightingale
Florence Nightingale

Florence Nightingale (12 mai 1820 - 13 août 1910), surnommée The Lady of the Lamp, était une pionnière des soins infirmiers modernes et une statisticienne notable. Elle reçut l'Ordre du Mérite et la Royal Red Cross.

Sommaire

[modifier] Premières années

Florence Nightingale naquit dans une famille britannique de classe moyenne, prodigue et aux relations haut placées, à la Villa Colombia à Florence en Italie. On lui donna le nom de sa ville natale. Son père était William Edward Nightingale, né Shore (1794-1875). En accord avec le testament de Peter Nightingale, l'oncle de sa mère Mary, il avait non seulement hérité des terres de ce dernier, Lea Hurst dans le Derbyshire, mais également pris le nom et les armes de Nightingale. Sa mère était Frances Fanny Nightingale, née Smith (1789-1880). Le père de cette dernière était l'abolitionniste William Smith.

Embley Park, aujourd'hui devenu une école, était la résidence familiale de Florence Nightingale.
Embley Park, aujourd'hui devenu une école, était la résidence familiale de Florence Nightingale.

Inspirée par ce qu'elle considéra comme un appel chrétien divin, qu'elle ressentit pour la première fois en 1837 à Embley Park puis tout au long de sa vie, Florence Nightingale décida de se consacrer au métier d'infirmière. Ce choix démontra à la fois sa passion et son rejet du rôle attendu d'une femme de son statut, qui était de devenir épouse et mère. En effet, la carrière d'infirmière possédait à cette époque une mauvaise réputation, les postes étant principalement occupés par des femmes relativement pauvres, perçues comme des "parasites" suivant les armées. Dans la pratique, ces infirmières pouvaient tout aussi bien travailler comme cuisinières. Ainsi, lorsque Nightingale décida en 1845 d'entreprendre une formation d'infirmière, elle provoqua chez sa famille une grande colère et une grande détresse, notamment chez sa mère.

Nightingale s'occupa des pauvres et des indigents. En décembre 1844, en réaction à la mort de l'un d'entre eux dans l'infirmerie d'une workhouse, évènement qui fit alors scandale, elle devint la militante principale de l'amélioration des soins médicaux dans les infirmeries et s'attira immédiatement le soutien de Charles Villiers, alors président du Poor Law Board. Ceci la conduisit à participer activement à la réforme des Poor Laws, qui alla bien au-delà des soins médicaux. Elle joua par la suite un rôle décisif de mentor auprès d'Agnes Elizabeth Jones et d'autres infirmières en formation avant de les envoyer à la Liverpool Workhouse Infirmary.

En 1846, elle visita Kaiserswerth en Allemagne, et en apprit plus sur son hôpital pionnier établi par Theodor Fliedner et géré par un ordre de sœurs luthériennes (deaconess). Elle fut profondément impressionnée par la qualité des soins ainsi que par le dévouement et les pratiques des sœurs.

Nightingale fut courtisée par l'homme politique et poète Richard Monckton Milnes, 1er Baron Houghton, mais rejeta ce dernier, convaincue qu'un mariage mettrait en péril sa capacité à poursuivre sa vocation d'infirmière. À Rome en 1847, se remettant d'une dépression causée par la crise perpétuelle que représentait sa relation avec Milnes, elle rencontra Sidney Herbert, un homme politique brillant qui avait été Secrétaire à la Guerre de 1845 à 1846, poste qu'il occupa à nouveau lors de la Guerre de Crimée. Herbert était déjà marié, mais lui et Nightingale éprouvèrent immédiatement une attraction réciproque et restèrent très proches tout au long de leur vie. Herbert joua un rôle décisif dans la facilitation des actions pionnières de Nightingale en Crimée dans le domaine des soins infirmiers, et elle devint pour lui une conseillère essentielle lors de sa carrière politique. En 1851, elle rejeta la proposition de mariage de Milnes contre les vœux de sa mère.

Nightingale entretenait également des relations fortes et intimes avec Benjamin Jowett, en particulier vers l'époque où elle envisageait de léguer de l'argent dans son testament afin d'établir une chaire de stastistiques appliquées à l'Université d'Oxford.[1]

Nightingale commença sa carrière d'infirmière en 1851, lorsqu'elle obtint une formation de quatre mois en Allemagne en tant que sœur de Kaiserswerth. Elle entreprit la formation malgré les vives objections de sa famille concernant les risques et les implications sociales d'une telle activité, et les origines catholiques romaines de l'hôpital. Pendant son séjour à Kaiserwerth, elle rapporta avoir éprouvé la plus importante et intense expérience de son appel divin.

Le 22 aout 1853, Nightingale prit un poste de surintendante à l'Institute for the Care of Sick Gentlewomen (Institut pour les Soins des Femmes Malades) à Upper Harley Street à Londres, position qu'elle conserva jusqu'en octobre 1854. Son père mit à sa disposition une somme annuelle de 500 livres, qui lui permit de vivre confortablement tout en poursuivant sa carrière. James Joseph Sylvester était son mentor.

[modifier] Guerre de Crimée

La contribution la plus célèbre de Nightingale survint lors de la Guerre de Crimée, qui devint son centre d'attention lorsque des rapports commencèrent à atteindre la Grande-Bretagne au sujet des conditions épouvantables des blessés. Le 21 octobre 1854, Nightingale et un groupe de 38 infirmières volontaires formées par elle-même et incluant sa tante Mai Smith, furent envoyées (sous l'autorisation de Sidney Herbert) en Turquie, à environ 545 kilomètres de Balaclava en Crimée, de l'autre coté de la Mer Noire, où était basé le camp britannique.

Nightingale arriva début novembre 1854 à la Caserne Selimiye à Scutari (aujourd'hui Üsküdar à Istanbul). Les infirmières trouvèrent des soldats blessés négligés par un personnel médical débordé face à l'indifférence des officiers. Les réserves de médicaments étaient limitées, l'hygiène négligée et les infections de masse courantes, la plupart d'entre elles étant fatales. Il n'y avait également aucun équipement pour préparer la nourriture des patients.

Nightingale et ses compatriotes commencèrent par nettoyer complètement l'hôpital et l'équipement, et par réorganiser les soins des patients. Cependant, pendant son séjour à Scutari, le taux de mortalité ne diminua pas ; au contraire, il se mit à augmenter. Le nombre de morts dépassa celui de tous les autres hôpitaux de la région. Pendant son premier hiver à Scutari, 4077 soldats y trouvèrent la mort. Dix fois plus de soldats moururent de maladies telles que le typhus, la fièvre typhoïde, le choléra et la dysenterie que de blessures de combat. Les conditions régnant à l'hôpital militaire temporaire étaient fatales aux patients à cause du surnombre, d'égouts défectueux et d'un manque de ventilation. En mars 1855, le gouvernement britannique dut envoyer une commission sanitaire à Scutari, près de six mois après l'arrivée de Nightingale. Les égouts furent nettoyés et la ventilation améliorée, et le taux de mortalité diminua rapidement.

Nightingale continua de penser que le taux de mortalité était du à la médiocrité de l'alimentation et des réserves, ainsi qu'au surmenage des soldats. Ce n'est qu'après son retour en Grande-Bretagne et avoir rassemblé des informations auprès de la Commission Royale pour la Santé de l'Armée qu'elle se mit à penser que la mort de la plupart des soldats hospitalisés était due aux mauvaises conditions de vie. Cette expérience influença sa carrière, et par la suite elle défendit l'importance des conditions de vie sanitaires. Elle contribua ainsi à réduire le nombre de morts au sein de l'armée en temps de paix et dirigea son attention vers la conception sanitaire des hôpitaux.

[modifier] Retour au pays

Nightingale fut accueillie en héroïne à son retour en Grande-Bretagne le 7 aout 1857. D'après la BBC, elle fut de toute évidence la victorienne la plus célèbre après la Reine Victoria elle-même. Elle déménagea de la résidence de sa famille à Middle Claydon, dans le Buckinghamshire, pour s'installer au Burlington Hotel à Piccadilly. Elle fut frappée de fièvre, probablement due à une forme chronique de brucellose (fièvre criméenne), qu'elle contracta lors de la Guerre de Crimée[2], possiblement combinée à un syndrome de fatigue chronique[citation nécessaire]. Elle interdit à sa mère et à sa sœur d'entrer dans sa chambre et ne la quitta que rarement.

En réponse à une invitation de la Reine Victoria, et malgré les contraintes imposées par son confinement dans sa chambre, Nightingale joua un rôle central dans l'établissement de la Commission Royale pour la Santé de l'Armée, dont Sidney Herbert devint président. En tant que femme, elle ne put être nommée à la Commission, mais rédigea le rapport de plus de mille pages de cette dernière incluant des rapports statistiques détaillés, et joua un rôle décisif dans l'application de ses recommandations. Le rapport de la Commission conduisit à une révision majeure des soins dispensés aux soldats, et à l'établissement d'une école de médecins militaires et d'un vaste système d'archives médicales de l'armée.

[modifier] Carrière ultérieure

Alors que Nightingale se trouvait encore en Turquie, une réunion publique, organisée le 29 novembre 1855 et visant à faire reconnaître le travail qu'elle avait effectué pendant la guerre, conduisit à l'établissement du Nightingale Fund pour la formation des infirmières. Les donations généreuses affluèrent. Sidney Herbert fut nommé secrétaire honoraire, et le Duc de Cambridge président du fonds. Nightingale était également considérée comme une pionnière du concept de tourisme médical, comme l'indiquent ses lettres de 1856 adressées à des stations thermales turques, dans lesquelles elle précise les conditions de santé, descriptions physiques, régimes alimentaires et autres détails vitaux des patients qu'elle dirigeait vers ces stations, bien moins onéreuses que celles que l'on pouvait trouver en Suisse. Elle orientait de toute évidence des patients disposant de peu de moyens vers des traitements abordables.

En 1859, le Nightingale Fund mit à sa disposition la somme de 45 000 livres, avec laquelle elle créa la Nightingale Training School au St Thomas' Hospital le 9 juillet 1860. L'école s'appelle aujourd'hui Florence Nightingale School of Nursing and Midwifery (école d'infirmières et de sages-femmes) et fait partie du King's College London. Les premières infirmières formées commencèrent à travailler le 16 mai à la Liverpool Workhouse Infirmary. Nigthingale fit également campagne et leva des fonds pour le Royal Buckinghamshire Hospital à Aylesbury, près de la résidence de sa famille.

Nightingale écrivit Notes on Nursing, un petit livre de 136 pages publié en 1860 et servant de pierre d'angle au programme de la Nightingale School et des autres écoles qui furent fondées. Le livre connut également un succès auprès du grand public et est considéré comme un texte classique d'introduction aux soins infirmiers. Nightingale passa le reste de sa vie à encourager l'établissement et le développement de la profession d'infirmière et à la faire évoluer vers sa forme moderne.

Les travaux de Nightingale inspirèrent les infirmières de la Guerre de Sécession. Le gouvernement nordiste fit appel à ses conseils pour organiser les soins médicaux dispensés sur le terrain. Bien que ses idées rencontrèrent de la résistance de la part des officiers, elles inspirèrent le corps de volontaires de la United States Sanitary Commission.

En 1869, Nightingale et Elizabeth Blackwell ouvrirent le Women's Medical College.

Dans les années 1870, Nightingale fut la mentor de Linda Richards, "la première infirmière formée d'Amérique", et lui permit de retourner aux États-Unis avec une formation et des connaissances lui permettant de fonder des écoles d'infirmières de qualité. Linda Richards continua dans cette voie et devint une grande pionnière des soins infirmières aux États-Unis et au Japon.

En 1882, les infirmières de Nightingale possédaient une position d'influence grandissante au sein de la profession naissante. Un certain nombre d'entre elles étaient devenues infirmières en chef dans plusieurs hôpitaux notables, dont le St Mary's Hospital, le Westminster Hospital et la St Marylebone Workhouse Infirmary à Londres, ainsi que l'Hospital for Incurables à Putney. On peut également citer, à travers la Grande-Bretagne, le Royal Victoria Hospital de Netley, l'Edinburgh Royal Infirmary, la Cumberland Infirmary, et la Liverpool Royal Infirmary, et également le Sydney Hospital au New South Wales en Australie.

En 1883, Nightingale fut décorée de la Royal Red Cross par la Reine Victoria. En 1907, elle devint la première femme à être décorée de l'Ordre du mérite. En 1908, on lui décerna l'Honorary Freedom of the City of London.

En 1896, Nightingale se retrouva alitée. Il est possible qu'elle ait été victime du syndrome de fatigue chronique et l'International CFS Awareness Day (Journée Internationale de Prévention contre le SFC) est aujourd'hui célébré le jour de son anniversaire. Pendant ces années d'alitement, elle réalisa des travaux pionniers dans le domaine de la gestion des hôpitaux, travaux qui se propagèrent rapidement à travers l'Angleterre et le reste du monde.

Elle mourut le 13 aout 1910. Ses proches refusèrent la proposition d'enterrement à la Westminster Abbey, et elle est aujourd'hui enterrée au cimetière de la St Margaret Church dans l'East Wellow dans le Hampshire.[3],[4]

[modifier] Contribution à la statistique

Dès son plus jeune age, Nightingale se révéla particulièrement douée pour les mathématiques et y excella grâce aux enseignements de son père. Elle s'intéressa notamment à la statistique, un domaine dans lequel son père, un des pionniers de l'épidémiologie, était un expert. Elle eut ainsi fréquemment recours aux analyses statistiques dans ses compilations, analyses et présentations de données sur les soins médicaux et la santé publique.

"Diagramme des causes de mortalité au sein de l'armée en Orient" par Florence Nightingale.
"Diagramme des causes de mortalité au sein de l'armée en Orient" par Florence Nightingale.

Nightingale était une pionnière de la présentation visuelle de l'information. Elle utilisait entre autres des diagrammes circulaires, développés par William Playfair en 1801. Après la Guerre de Crimée, elle se mit à utiliser une version améliorée de ces diagrammes (équivalant aux histogrammes circulaires d'aujourd'hui), afin d'illustrer les causes saisonnières de mortalité des patients de l'hôpital militaire qu'elle gérait. Nightingale appelait "coxcomb" (crete de coq) une compilation de tels diagrammes, mais par la suite le terme fut souvent employé pour désigner un diagramme individuel. Elle utilisait fréquemment les coxcombs pour présenter des rapports sur la nature et l'ampleur des conditions des soins médicaux pendant la Guerre de Crimée aux membres du Parlement et aux fonctionnaires, qui n'auraient probablement pas pu lire ou comprendre des rapports statistiques traditionnels.

Par la suite, Nightingale réalisa une étude statistique complète du système sanitaire dans les campagnes indiennes et fut la figure majeure de l'amélioration des soins médicaux et des services publics de santé en Inde.

En 1858, elle fut la première femme à être élue membre de la Royal Statistical Society, et devint par la suite membre honoraire de l'American Statistical Association.

[modifier] Contribution à la littérature et au mouvement féministe

Bien que mieux connue pour ses contributions à la médecine et aux mathématiques, Nightingale est également un personnage important du féminisme anglais. Entre 1850 et 1852, elle lutta pour se définir elle-même et contre les attentes de sa famille de la voir se marier avec un homme de la haute société. Afin de mettre en ordre ses pensées, elle rédigea Suggestions for Thought to Searchers after Religious Truth (Suggestions d'idées adressées aux personnes en quête de vérité religieuse). Ce livre en trois volumes n'a jamais été imprimé en entier, mais l'une des parties, intitulée Cassandra, fut publiée par Ray Strachey en 1928, qui l'inclut dans The Cause, un texte relatant l'histoire du mouvement féministe.

Cassandra est une protestation contre la féminisation excessive des femmes, qui les rend pratiquement incapables de se débrouiller seules. C'est ainsi que Nightingale considérait le style de vie léthargique de sa mère et sa sœur, malgré leur éducation. Le texte reflète aussi sa crainte de voir ses idées s'avérer inefficaces, comme celles de Cassandra. Cassandra était une vierge-pretresse d'Apollon qui reçut une prophétie inspirée par les dieux, mais ses avertissements prophétiques furent ignorés. Elaine Showalter qualifia Cassandra de "texte majeur du féminisme anglais, un lien entre Wollstonecraft et Woolf."[5]

[modifier] Héritage et souvenir

La jeune Florence Nightingale
La jeune Florence Nightingale

La contribution marquante de Nightingale a été son rôle dans l'établissement de la profession moderne d'infirmière. Elle a montré à toutes les infirmières un exemple remarquable de compassion, de dévouement aux soins des patients, et d'administration consciencieuse et attentive des hôpitaux.

L'œuvre de la Nightingale School of Nursing se poursuit aujourd'hui. Un musée lui est dédié à Londres, le Florence Nightingale Museum, et un autre à elle et sa famille, Claydon House. Un des bâtiments de l'école d'infirmières et de sages-femmes de l'Université de Southampton porte également son nom. Enfin, la Journée Internationale des Infirmières est célébrée le jour de son anniversaire chaque année.

The Florence Nightingale Declaration[6], une campagne lancée à l'échelle mondiale par des figures du monde infirmier à travers la Nightingale Initiative for Global Health (NIGH), vise à créer un mouvement populaire mondial afin de présenter à l'Assemblée Générale des Nations Unies de 2008 deux résolutions déclarant : la Journée Internationale des Infirmières 2010 (le centenaire de la mort de Nightingale) et The UN Decade for a Healthy World (Décennie des Nations-Unies pour un Monde en Bonne Santé) de 2011 à 2020 (le bicentenaire de la naissance de Nightingale). La NIGH travaille également à renouveler la prise de conscience des thèmes soulevés par Nightingale, tels que la médecine préventive et la santé holistique.

Plusieurs églises de la Communion anglicane commémorent Nightingale par un jour de fete sur leurs calendriers liturgiques. C'est aussi le cas de l'Evangelical Lutheran Church in America, qui célèbre Nightingale comme une rénovatrice de la société aux côtés de Clara Maass le 13 aout.

La compagnie aérienne KLM a baptisé Florence Nightingale l'un de ses avions de ligne MD-11.[7]

Trois hôpitaux d'Istanbul portent le nom de Nightingale : le F.N. Hastanesi à Sisli (le plus grand hôpital privé de Turquie), le Metropolitan F.N. Hastanesi à Gayrettepe, et l'Avrupa F.N. Hastanesi à Mecidiyeköy, tous trois appartenant à la Turkish Cardiology Foundation.[8]

Pendant la Guerre du Viet-Nam, Nightingale a inspiré de nombreux infirmiers de l'United States Army, provoquant un regain d'intérêt pour sa vie et ses travaux. Parmi ses admirateurs, on peut citer Country Joe McDonald, qui a réalisé un site web exhaustif en son honneur[9].

L'Agostino Gemelli Medical Center[10] à Rome, le premier hôpital universitaire d'Italie et l'un de ses centres médicaux les plus respectés, a honoré la contribution de Nightingale à la profession d'infirmière en donnant le nom "Bedside Florence" à un système informatique sans fil qu'il a développé pour assister les soins infirmiers.[11]

La Nigthingale Corona, un relief de forme ovale à la surface de Vénus, porte son nom.

Il existe de nombreuses fondations portant le nom de Florence Nightingale. La plupart sont liées aux soins infirmiers, mais il existe également la Nightingale Research Foundation au Canada, dédiée à l'étude et au traitement du syndrome de fatigue chronique, dont on suppose que Nightingale a été victime.

Il existe un effet psychologique appelé Florence Nightingale Effect où les infirmières et docteurs tombent amoureux de leurs patients.

L'United States Air Force entretient une flotte de 20 McDonnell Douglas C-9A "Nightingale", des appareils d'évacuation médicale aérienne.

La tour située la plus au nord des Selimiye Barracks est aujourd'hui un musée, et dans plusieurs de ses pièces, des reliques et reproductions liées à Florence Nightingale et ses infirmières sont en exposition.[12]

Une plaquette en bronze, attachée au socle du Crimean Memorial au Haydarpasa Cemetery, à Istanbul, inauguré en 1954 le jour de l'Empire Day pour célébrer le centième anniversaire de ses services d'infirmière rendus à la région, porte l'inscription suivante[13]:

"À Florence Nightingale, dont les travaux réalisés il y a un siècle près de ce cimetière ont permis d'apaiser beaucoup de souffrances humaines et établi les fondations de la profession d'infirmière."

[modifier] Divers

  • Au début de son séjour en Turquie, Nightingale avait l'habitude de voyager à cheval pour faire ses inspections. Elle utilisa ensuite une charrette tirée par un âne et l'on rapporta qu'elle échappa à de sérieuses blessures lorsque la charrette fut renversée dans un accident. À la suite de cet épisode, elle utilisa une solide voiture à chevaux de construction russe, équipée d'un toit imperméable et de rideaux. La voiture fut transportée en Angleterre après la guerre puis donnée à la Nightingale Training School for Nurses, que Nightingale fonda au St Thomas Hospital. Elle fut endommagée lorsque l'hôpital fut bombardé par le Blitz. Par la suite, elle fut restaurée puis transférée à l'Army Museum à Aldershot.
  • La voix de Florence Nightingale a été conservée pour la postérité grâce à un enregistrement pour phonographe de 1890.
  • Florence Nightingale prouva que 90 % des patients des hôpitaux de Londres trouvaient la mort contre seulement 60 % pour les malades ne se rendant pas à l'hôpital.
  • La sœur ainée de Nightingale, Parthenope, fut également nommée d'après son lieu de naissance. Parthenope était une colonie grecque qui fait désormais partie de la ville de Naples.
  • Nightingale portait toujours un bracelet confectionné à partir des cheveux de sa famille.
  • Dans l'épisode The Junior Mint de la série américaine Seinfeld, George mélange Nightingale avec Clara Barton en l'appelant "Clara Nightingale".
  • D'après les recensements effectués en Angleterre et au Pays de Galle, les adresses de son domicile furent les suivantes : East Wellow Hampshire en 1841, Burlington Hotel, Westminster St James, Middlesex en 1851 et 1861, St George Hanover Square, London, en 1881, 1891 et 1901.
  • Son acte de décès est répertorié de la manière suivante : "Deaths Sep 1910 NIGHTINGALE Florence - age 90 registrar St.Geo.H.Sq".
  • Dans la série télévisée Star Trek Voyager, l'enseigne Harry Kim donne son nom à un vaisseau médical alien.
  • Depuis 1907, la Croix Rouge décerne la médaille Florence Nightingale aux personnes se distinguant par leurs actions dans le domaine des soins infirmiers.
  • La promotion 2007-2009 des élèves directeurs d'hôpital, à l'EHESP (Ecole des hautes études en santé publique), a choisi de s'intituler "Promotion Florence Nightingale".
  • Dans le film Retour Vers Le Futur (1985) Doc Brown évoque "l'effet Florence Nightingale" auprés de Marty mcfly.

[modifier] Œuvres

[modifier] Références

[modifier] Notes

  1. John Bibby, Notes towards a history of teaching statistics (1986).
  2. British Medical Journal, Florence Nightingale's fever (1995, 311:1697-1700).
  3. http://www.countryjoe.com/nightingale/joe_grave.jpg
  4. Florence Nightingale: The Grave at East Wellow
  5. "a major text of English feminism, a link between Wollstonecraft and Woolf." Sandra M. Gilbert et Susan Gubar, The Norton Anthology of Literature by Women: The Traditions in English, éditions W.W. Norton, 1996, pages 836-837.
  6. Florence Nightingale Declaration Campaign -- creating a healthy world together - Home
  7. KLM McDonnell Douglas MD-11 PH-KCD - Airfleets.net Photo
  8. .:GROUP FLORENCE NIGHTINGALE:.
  9. Country Joe McDonald's Tribute to Florence Nightingale
  10. Università Cattolica del Sacro Cuore - The Rome Campus
  11. http://www.gesi.it/MS%20bedside(e).pdf
  12. Tower
  13. "To Florence Nightingale, whose work near this Cemetery a century ago relieved much human suffering and laid the foundations for the nursing profession." Commonwealth War Graves Commission Haidar Pasha

[modifier] Sources

  • Monica E. Baly et H.C.G. Matthew, Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004; édition en ligne, mai 2005, visité le 28 octobre 2006
  • Martin Pugh, The march of the women: A revisionist analysis of the campaign for women's suffrage 1866-1914, Oxford 2000.
  • Nancy Boyd, Sokoloff, Three Victorian women who changed their world, Macmillan, London 1982.
  • Cecil Woodham-Smith, Florence Nightingale, Penguin 1951, rev. 1955
  • The collected works of Florence Nightingale

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Liens externes