Festival Résistances

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Janvier 2007 : le flambeau du Festival du film Résistances, autrefois tenu par l'association AFA, est repris par un collectif de professionnels régionaux représenté par l'association ariégeoise « Regard Nomade » en partenariat avec l'Association des Amis du Festival Résistances, et par tous ceux qui ne voulaient pas voir mourir ce festival.


Le Festival international de films « Résistances », plus simplement le Festival Résistances, a été fondé en 1996 par Catherine Dubuisson et Marc Saracino. Ce festival de cinéma se déroule chaque année au mois de juillet à Tarascon-sur-Ariège près de Foix, en Midi-Pyrénées. Il s'inscrit dans un esprit de résistance et s'est donné comme objectif de « promouvoir un cinéma rarement diffusé sur les écrans, pour créer un salutaire étonnement, faire connaitre d'autres regards et d'autres cinéastes que ceux du prêt à penser habituel ». Le festival de Foix s'inscrit dans une "longue tradition de résistances". Depuis les Cathares jusqu'aux Guerilleros de la Retirada en passant par les Demoiselles, les habitants des montagnes ariégeoises se sont toujours positionnés contre le pouvoir central, la religion officielle, les caporaux de l'Empire ou les maîtres des forges. Mais comment espérer changer la société si les éléments d'analyse et de critique qui fondent l'avenir sont réservés à une élite qui monopolise tous les pouvoirs ? En donnant à voir des documentaires et des fictions sur des thématiques allant à contre-courant des idées reçues, en permettant aux spectateurs de devenir les acteurs de leur propre histoire et non des consommateurs de la société de spectacle, année après année, Résistances construit une utopie libertaire. »

Pendant les projections du festival (une centaine de films), sont organisés chaque année des débats, des forums animés sur les questions du monde d'aujourd'hui, des présentations d'auteurs de la région et de la Catalogne voisine, des journées professionnelles, des stages et des ateliers vidéo. Les types de films projetés sont très diversifiés, allant du documentaire à la fiction, en passant par les films d'animation, musicaux ou de science-fiction, les films d’artistes et la programmation pour les jeunes.

Ce festival a rassemblé 15 000 personnes en 2005. Il est peu à peu devenu l'un des événements majeurs de la contre-culture cinématographique en France. C'est aussi le rendez-vous culturel le plus important de l'Ariège.

Sommaire

[modifier] Édition 2006

Les thèmes étaient « L'argent sale », « Au piège de la famille », « L'art d'ignorer les pauvres » et « Voiture contre nature ».

Dans le cadre de « L'argent sale », le festival a diffusé des fictions et des documentaires comme Lord of war d'Andrew Niccol, Les dissimulateurs de Denis Robert, Les oligarques d'Alexander Gentelev ou Viva Zapatero! de Sabina Guzzanti.

« Au piège de la famille » a abordé la question des droits des femmes, avec par exemple Week end en famille de Jodie Foster, Fête de famille à l'iranienne d'Arash, Le fils des frères Dardenne, Une femme sous influence de John Cassavetes Jeanne Dielman de Chantal Akerman ou encore In Nomine Patris de Myriam Tonelotto et de Marc Hansmann.

« L'art d'ignorer les pauvres » a traité des inégalités et des révoltes. Les principales projections furent La vie rêvée des anges d'Éric Zonka, Poniente de Chus Gutiérrez, L'eldorado de plastique d'Arlette Girardot, La fille aux allumettes d'Aki Kaurismaki et Le couperet de Costa-Gavras.

« Voiture contre nature » a abordé l'écologie, plus particulièrement la remise en cause de la voiture. Les films diffusés à ce sujet furent Trafic de Jacques Tati, La forêt interdite de Nicholas Ray, Profils paysans de Raymond Depardon, L'ours de Jean-Jacques Annaud et Grizzly man de Werner Herzog.

[modifier] Listes des thèmes des années précédentes


[modifier] Évènements autour des projections

Ce festival tente de favoriser la découverte des nouveaux talents au niveau régional en organisant un « Concours du meilleur court-métrage produit ou tourné en Midi-Pyrénées » et en récompensant les gagnants par une aide financière à la production de leur futur projet. Par ailleurs, un espace est ouvert aux artistes, plasticiens et photographes inspirés par les thématiques du festival.

[modifier] Invitations des réalisateurs

Des réalisateurs participent chaque année aux évènements. Depuis sa création, « Résistances » a attiré des personnalités comme Ken Loach, Bertrand Tavernier, Hubert Sauper, René Vautier, Raoul Peck, Bernadette Lafont, Yamina Benguigui, Yves Boisset, Coline Serreau, Claire Simon, Chantal Akerman, Ventura Pons, etc.

[modifier] Forums publics

Des personnalités du monde culturel, des historiens, des scientifiques, des économistes, des sociologues... interviennent quotidiennement sur les thèmes du festival. Ces thèmes lèvent généralement des questions de société comme « Cinéma et résistance » en 1997, « Amériques latines » en 1998, « Déviances et marges » et « Les utopies » en 2000, « Masculin-féminin » et « Violence/non violence » en 2001, « Algérie la mémoire refoulée » et « Les itinérants » en 2002, « L'or noir, le prix à payer » et « Sexe et pouvoir » en 2003, « Médias sous influence » et « Vivre autrement » en 2004, « La santé empoisonnée » et « Le sport opium du peuple » en 2005.

[modifier] Tables rondes professionnelles

Des journées sont consacrées à l'actualité des métiers de l'audiovisuel avec des professionnel du milieu. « Produire en région », « Le rôle des festivals de cinéma » ou « La diffusion Internet des films documentaires » sont le genre de thèmes abordés pendant ces tables rondes. Les participants peuvent venir d'organisations diverses comme la Coordination Européenne des Festivals de Cinéma, REZO, le réseau national de producteurs en région, APIAMP, association des producteurs en Midi-Pyrénées, la Société Civile des Auteurs Multimédia (SCAM), Documentaire sur Grand Ecran, association des cinéastes documentaristes (ADDOC), TVE, RTBF, TV3 Catalunya, etc.

[modifier] Dimension internationale du festival

« Résistances » est présent au comité d'experts de l'audiovisuel du Conseil régional Midi-Pyrénées. Au niveau européen, « Résistances » est membre co-fondateur de la Coordination Européenne des Festivals de Cinéma (CEFC) basé à Bruxelles et du Carrefour des Festivals basé à Paris afin de défendre les intérêts du 7e art et la circulation des œuvres entre les pays membres de ces organisations.

Le festival participe régulièrement aux jurys professionnels dans divers festivals européens.

De plus, le festival a établi une relation spéciale avec la Catalogne grâce à une programmation appelée « Rencontres cinématographiques catalanes » dédiée chaque année à cette région frontalière. Cet évènement est co-organisé par l' Institut Català de les Industries Culturals (ICIC) de la Generalitat de Catalogne, il est aussi aidé par Catalan Films, La filmoteca de Catalunya. Cet évènement donne chaque année naissance à de nouveaux projets d'échanges et de co-production de films.

« Résistances » collabore avec plusieurs autres festivals internationaux. Par exemple chaque année est diffusée une sélection des films du festival algérien appelée Rencontres cinématographique de Béjaia, en échange une sélection des films diffusés par « Résistances » est projetée pendant ce festival algérien.

« Résistances » pratique ce type d'échange avec d'autres festivals comme Festival de Cork en Irlande, Filmer à tout prix en Belgique, Diogonale de Graz en Autriche, Sitges et Mostra de Dones en Catalogne, et en France avec Films de femmes à Créteil, Séquence court à Toulouse, Ciné Rencontres à Prades, etc.

L'évènement est relayé par des médias régionaux ou nationaux comme Arte et France 3 Sud, France Inter, France Info, France Culture, Sud Radio, TV3, Beur FM ou La Dépêche du Midi mais aussi par des réseaux associatifs comme Voir & Agir, Radio Transparence, Radio Zinzine, TV Bruits, Amnesty International, Ligue des Droits de l’Homme, Les Amis de la Terre, ATTAC

[modifier] Quelques chiffres (2005)

  • 15 200 entrées
  • 157 séances sur 12 écrans en Ariège
  • 100 films issus de 17 pays européens, et 22 avant-première ou inédits
  • 8 débats publics avec 30 intervenants
  • 8 "café-cinés" en présence de réalisateurs invités
  • 59 rencontres avec les cinéastes invités
  • 90 professionnels de l'audiovisuel
  • 15 représentants de festivals de cinéma européens
  • 138 journalistes (médias locaux,nationaux,internationaux)
  • 40 structures associées aux thématiques
  • 78 personnes en charge de l'organisation

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes