Utilisateur:Felagund/SUD Étudiant

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SUD Étudiant est un syndicat étudiant français. Il se revendique du syndicalisme de lutte et défend les principes d'autogestion, d’anti-capitalisme, d'anti-fascisme, contre toutes les formes de discriminations (racisme, sexisme, homophobie...) et d'inégalités.


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Date de création 1996
Structure Fédération
Siège 25-27 rue des Envièrges
75020 PARIS
Nombre d'adhérents 600 revendiqués[1]
Site internet http://www.sud-etudiant.org

Sommaire

[modifier] Constitution de la fédération

Les premiers syndicats SUD Etudiant furent créés en 1996 (suite au mouvement social de novembre-décembre 1995), dans l'esprit du syndicalisme de lutte. En 1999, ils s'organisent en fédération nationale et rejoignent l'Union syndicale Solidaires, devenant l'un des deux seuls syndicats étudiants à faire partie d'une confédération interprofessionnelle, l'autre étant une section de la CNT.

SUD Etudiant participe aux actions de Solidaires (collectif national pour les droits des femmes, ATTAC, RESF...) et s'implique dans des conflits ne concernant pas uniquement les étudiants (réforme Fillon des retraites, AGCS, TCE, CPE...). En raison de sa radicalité, le syndicat a acquis une certaine visibilité ces dernières années dans les universités où un syndicat local est implanté (environ la moitié des universités[2]). Le syndicat publie un journal appellé Sudversif.

[modifier] Organisation interne

Le syndicat se donne pour textes fondateurs les chartes d'Amiens et de Grenoble.

L'aspect essentiel du fonctionnement de SUD Étudiant est son caractère autogestionnaire et anti-bureaucratique : Les syndicats n'ont ni dirigeants ni hiérarchie interne. Toutes les décisions sont prises par l'ensemble des militants, la recherche du consensus étant privilégié par rapport au vote afin d'éviter l'opposition entre une majorité et une minorité. Au niveau fédéral, il existe des secrétaires fédéraux qui n'ont aucun pouvoir particulier et sont mandatés pour remplir des tâches spécifiques (trésorerie, porte-parolat...) et appliquer les orientations adoptées en congrès[3] et les décisions courantes prises en conseils fédéraux[4]. Afin d'éviter la sur-représentation des étudiants issus des universités parisiennes (travers courant des organisations étudiantes nationales), l'organisation a décidée que les étudiants parisiens ne constituent que la moitié des secrétaires fédéraux.

[modifier] Relations avec les autres organisations

Dans sa logique d'unité dans les luttes, quand il y a convergence de revendication avec d'autres organisations, que ce soient l'UNEF, la FSE, la CNT, des syndicats d'enseignants ou de personnels ou encore d'autres organisations, il lui arrive de produire des tracts unitaires et de mener des actions communes.

En raison de son activité syndicale, certaines organisations lui sont hostiles, ce qui occasionne des frictions qui en viennent parfois aux mains[5], avec l'UNI (organisation liée à l'UMP se définissant comme antisyndicale) ou le RED (organisation d'extrême droite), des frictions plus verbales ont parfois lieu avec la ou l'UNEF.

D'après un article paru dans le journal Le Monde[6], des membres de la LCR sont présents au sein de SUD étudiant. Toutefois l'indépendance syndicat/partis est quelque chose d'important pour les membres de Solidaires et SUD étudiant n'y fait pas exception. De plus, la LCR a par le passé recommandé à ses membres étudiants voulant s'impliquer syndicalement de rejoindre la tendance TTE de l'UNEF (aujourd'hui la TUUD) et c'est donc la formation étudiante dans laquelle l'essentiel des militants LCR se regroupent.

Dans l'esprit de la Charte d'Amiens, est interdit à une personne exerçant une responsabilité dans un parti politique d'être secrétaire fédéral au sein de SUD Étudiant (la seule fonction existante).

SUD étudiant est considéré comme relativement proche de la FSE, les deux organisations ont présenté une liste commune aux élections CNESER de 2002 et 2006.

[modifier] Résultats électoraux

De par sa jeunesse SUD n'est pas représenté sur tous les campus, mais on voit apparaître de plus en plus de syndicat locaux sur les universités et grandes écoles (mais très peu dans l'enseignement superieur privé). Selon les sites universitaires, un syndicat local peut regrouper les étudiants de plusieurs universités ou bien d'une seule, en fonction de la proximité des universités et de leur taille. Le syndicat ne se présente pas systématiquement aux élections sur les campus où il est implanté, et au niveau national la fédération reste bien moins médiatisée que l'UNEF (et depuis le CPE la Cé).

En 2002, SUD Étudiant avait présenté une liste commune au CNESER avec la FSE afin d'élargir sa représentation, ils avaient fait 7,05 % (119 voix). L'expérience n'a pas été renouvelée en 2004, SUD Étudiant a fait 4,66 % (88 voix) et la FSE 2,65 % (50 voix).

Compte tenu de ses faibles résultats électoraux, SUD Étudiant ne dispose d'aucun d'élu au sein du CNOUS ou du CNESER et n'est donc pas considéré comme étant un syndicat représentatif dans le monde étudiant.


Elections CNESER 2004
Liste UNEF FAGE UNI PDE /FEDER SUD Étudiant FSE
Voix 717 351 308 268 105 88 50
% 37,99 % 18,61 % 16,32 % 14,20 % 5,56 % 4,66 % 2,65 %
Nombre d'élus 5 2 2 2 0 0 0

(1827 exprimés)

Lors du CNESER 2006, la liste commune SUD Étudiant/FSE a obtenu moins de voix que la seule liste SUD Étudiant lors des précédentes élections.

Elections CNESER 2006
Liste UNEF FAGE UNI PDE SUD Étudiant/FSE
Voix 805 429 240 237 147 68
% 41,8 % 22,3 % 12,5 % 12,3 % 7,6 % 3,5 %
Nombre d'élus 5 3 1 1 1 0

(1926 exprimés)

[modifier] APERCU DES REVENDICATIONS

Les paragraphes qui suivent s'entendent comme le discours des militants, sans commentaire ajouté.

Les positions et leurs fondements ont été résumées dans un souci de lisibilité, pour la démarche complète point par point, voir

[modifier] Dépendance économique des étudiants

  • Amélioration du système d'attribution des bourses en augmentant les montants, en élargissant la grille, en rendant les paliers plus progressifs et en réduisant les délais de versement.
  • Meilleure protection des étudiants salariés, que ce soit hors de leur cursus (horaires adaptés) ou dans le cadre de stages (conditions de travail garanties).
  • Projet de «salaire social étudiant» pour tous ceux qui suivent une formation en vue d'un premier emploi, financée par des cotisations salariales (modèle des retraites) plutôt que par des impôts (modèle des bourses, que le salaire social devrait remplacer à terme).
  • Construction massive de logement étudiant public (CROUS).

[modifier] Rapports entre universités et entreprises

  • Interdiction de la publicité pour des entreprises privées faite sur les campus par les universités elles-mêmes (association avec des banques, assurances, etc...)
  • Rejet du financement privé des thèses qui place les doctorants en situation de dépendance par rapport à leurs sponsors, mettant en danger l'objectivité de leurs travaux ou sacrifiant la recherche fondamentale aux applications immédiatement profitables.
  • Priorité au service public dans l'attribution d'activités comme l'entretien des locaux, la sécurité des campus, les télécommunications, etc...

[modifier] Structure des universités

  • Attachement au caractère autogestionnaire de l'université.
  • Refus de l'autonomie des universités, génératrice d'une compétition qui ne profitera qu'à un petit nombre de privilégiés au détriment des campus et des filières déconsidérées.
  • Baisse des frais d'inscription et refus de la sélection préalable afin de favoriser la mixité sociale et de donner l'occasion à chacun de faire ses preuves dans l'année.
  • Rattachement direct du régime étudiant à la sécurité sociale pour mettre fin à la privatisation de la protection sociale via la concurrence des mutuelles.

[modifier] Enseignements

  • Critique de la réforme LMD qui annule la valeur diplomante des formations à Bac+2 et Bac+4, renforçant la sélection sociale, et efface les spécificités françaises sous prétexte d'harmonisation avec les autres pays européens.
  • Dénonciation des contenus établis par des intervenants privés pour répondre à leurs besoins précis immédiats, au détriment de formations plus complètes.
  • Promotion des logiciels libres et de l'interopérabilité pour que les étudiants ayant besoin d'outils informatiques soient moins dépendants de licences payantes et restrictives.

[modifier] Pour approfondir...

Sources principales

Sources détaillées

Pour une liste complète des analyses du syndicat point par point, voir la section Références de l'article détaillé.