Duché de Bouillon

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Duché de Bouillon
1676 — 1794
Duché du Saint-Empire romain germanique
Armoiries

Louis XIV donne le duché aux La Tour d'Auvergne. 1676

Capitale Bouillon
Langue(s) {{{langues}}}
Religion {{{religion}}}
Superficie 230 km²
Population 2 500 en 1789
PIB {{{pib}}}
PIB/hab. {{{pib hab}}}
Monnaie {{{monnaie}}}
Fuseau horaire {{{fuseau horaire}}}
Domaine internet {{{domaine internet}}}
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Hymne {{{hymne}}}

Entité précédente
Principauté de Liège
Entité suivante
République bouillonnaise
Les États du Benelux dans l'Histoire
Belgique actuelle Luxembourg actuel Pays-Bas actuels
Empire carolingien
vers 800-843
Lotharingie
843-977
Période féodale
Xe-XIVe siècle

Principauté de Liège
+
Principauté de Stavelot- Malmedy
+
Duché de Bouillon


jusqu'en 1795

Pays-Bas
bourguignons

1384/1473-1482

Duché du Luxembourg
intégré en 1441


Pays-Bas des Habsbourg
1482-1549
Pays-Bas espagnols
1549-1713
(Pays-Bas méridionaux après 1581)


Provinces-
Unies
1581-1795
Pays-Bas autrichiens
1713-1795

États-Belgiques-
Unis
1790



France (Ire République) 1795-1804

République batave
1795-1806

France (Ier Empire) 1804-1815
Royaume de Hollande
1806-1810


Royaume des Pays-Bas
depuis 1815

Royaume de Belgique
depuis 1830



Grand-Duché de Luxembourg
depuis 1839

La seigneurie, ensuite duché de Bouillon est un petit État situé entre le Luxembourg, la Champagne et le gouvernement de Metz, il était formé de la ville de Bouillon et du territoire environnant. Il s’est formé par démembrement du comté d'Ardenne.

Le château de Bouillon était un alleu héréditaire de la maison d'Ardennes au XIe siècle. À la mort de Godefroy III de Basse-Lotharingie, il passa à son neveu Godefroy de Bouillon, qui le vendit en 1095 à l'évêque de Liège, afin de se procurer les moyens pour partir à la croisade. En 1415, la châtelainie de Bouillon échoit à la maison de La Marck. En 1456, un prince-évêque de Liège utilise pour la première fois le titre de duc de Bouillon. En 1477, une guerre civile éclate dans la principauté entre Guillaume de La Marck et les princes-évêques successifs Louis de Bourbon et Jean de Hornes. En 1484, les La Marck reçoivent en gage des princes-évêques le château de Bouillon (traité de Tongres). En 1492, la famille La Marck prend le titre de duc de Bouillon. En 1521 que le prince-évêque parviendra à reprendre le contrôle de la forteresse, avec l'aide de Charles Quint.

En 1526, Robert III de La Marck prend le titre de duc de Bouillon, que porteront également ses successeurs. Bouillon est prise en 1552 par Henri II de France, qui le donne à Robert IV de La Marck. En 1559, à la paix du Cateau-Cambrésis, la principauté récupère Bouillon. À la mort de Charlotte de La Marck en 1594, le titre de duc de Bouillon passe à la famille de son époux, les La Tour-d'Auvergne, vicomtes de Turenne. Les Français reprennent la place en 1676 et la donne à Maurice Godefroy de La Tour d'Auvergne, qui portait déjà le titre de duc de Bouillon. Le duché de Bouillon deviendra alors un duché souverain, relevant en principe du Saint-Empire, mais constituant dans les faits un protectorat français. Cet état de faits sera entériné par le traité de Nimègue (1578). Les Français garderont le contrôle de ce territoire jusqu'en 1815.

Sommaire

[modifier] Population, superficie

Sous beaucoup d'aspects, Bouillon était un Duché souverain, bien que tout petit. Avec une superficie de 230 kilomètres carrés [1]légèrement inférieure à celle du Liechtenstein et une population d'environ 2500 habitants en 1789, le Duché de Bouillon comprenait la ville elle-même, logée dans un méandre de la Semois, avec la forteresse médiévale sur sa rive ainsi que les villages environnant (Sugny, Corbion, Alle, Rochehaut, Ucimont, Botassart, Sensenruth, Noirefontaine, Gros-Fays, Fays-les-Veneurs, Bertrix, Carlsbourg, Paliseul, Jehonville, Beth-les-Abbies, Anloy, Porcheresse, Gembes ainsi que les enclaves de Gedinne et Sart à l'ouest, Tellin et Auffe au nord). Il y avait aussi quelques disputes avec la Principauté de Liège au sujet de quelques territoires comme Muno et Bertrix. Le Duc de Bouillon réclamait aussi les abbayes de Saint-Hubert, Hierges, Mirwart sous sa juridiction, bien qu'elles soient de faits contrôlées par Liège. L'indépendance du Duché permit qu'on y imprime le Journal Encyclopédique de Pierre Rousseau qui témoigne comme les événements eux-mêmes du Duché à partir de 1789 de la participation de celui-ci, du Pays de Liège et du Pays wallon au bouillonnement intellectuel qui précéda la Révolution française et au déroulement de celle-ci.

La région resta autonome, sous le protectorat du roi de France, jusqu'à son annexion à la France en 1795, après une brève période parfois qualifiée de République bouillonnaise.

En 1815, le duché est joint au royaume des Pays-Bas. En 1830, il est définitivement inclus dans le royaume de Belgique. Il se situe en Wallonie, dans la province de Luxembourg.

[modifier] Ducs de Bouillon

Le Congrès de Vienne en 1816 donne le titre du duc de Bouillon aux Rohans, descendant de Marie Louise de La Tour d'Auvergne.

  • Charles Alain Gabriel de Rohan (1764–1836) 1808 Fürst von Rohan, 10. Prince de Guéméné, 9. Duc de Montbazon,
  • Louis Victor Mériadec (1766–1846) Fürst von Rohan-Guéméné, 1836 10. duc de Montbazon, 11. Prince de Guéméné, Comte de Saint-Pol, son frère
  • Camille Philippe Joseph Idesbald (1800–1892) 1846 Fürst Rohan, 11. duc de Montbazon, 12. Prince de Guéméné, Prince de Rochefort et de Montauban, son fils adoptif
  • Arthur de Rohan (1826–1885), son fils
  • Alain Benjamin Arthur (1853–1914) 1892 Fürst Rohan, 12. Duc de Montbazon, 13. Prince de Guéméné, Prince de Rochefort et de Montauban, son fils
  • Alain Anton Joseph Adolf Ignaz Maria (1893–1976) 1914 Fürst Rohan, 13. Duc de Montbazon, 14. Prince de Guéméné, Prince de Rochefort et de Montauban, son fils
  • Karl-Alain Albert Maria (* 1934), 1976 Fürst Rohan etc.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources et notes

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  • The Duchy of Bouillon
  1. André Uyttlebroeck, Une Confédération et trois principautés, In La Wallonie, le Pays et les Hommes, Bruxelles, La Renaissance du livre, 1975, pp.215-244
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