Dhuoda

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[modifier] Biographie

Dhuoda, d'origine aristocratique, fut l'épouse de Bernard, duc de Septimanie. Elle l'épousa le 29 juin 824 dans la chapelle du palais d'Aix-la-Chapelle. Le 29 novembre 826, elle mit au monde un fils qui reçut le nom de Guillaume. La mère et l'enfant durent alors suivre Bernard dans ses nombreux déplacements que les bouleversements du royaume imposaient. Plus tard, Dhuoda s'installa à Uzès. Le 22 mars 841 naissait un second fils, Bernard.

Quand Dhuoda entreprit de rédiger un traité d'éducation destiné à son fils aîné, Guillaume, le jeune seigneur de quinze ans, elle était privée de ses deux fils : l'ainé fut envoyé à Charles II le Chauve, peut-être comme otage, le cadet, encore un bébé, était chez son père en Aquitaine. Sur sa vie après l'écriture du manuel rien n'est connu.

Son traité d'éducation, le premier connu pour le Moyen Âge, fut écrit en latin, à Uzès, de 841 à 843[1]. C'est un manuel de morale chrétienne en 73 chapitres[2].

[modifier] Bibliographie

  • Dhuoda, Manuel pour mon fils, trad. du latin par B. de Vregille et C. Mondésert, préf. de P. Riché, Cerf, 1975
  • Édouard Bondurand, Le Manuel de Dhuoda, Picard, 1887
  • Abbé Azaïs, « Une fille de Charlemagne[3] à Uzès », dans Mémoires de l'Académie de Nîmes, VIIe série, t. VI, année 1883, Imprimerie Clavel et Chastanier, 1884, p. 13-27

[modifier] Notes

  1. « Ce livre a été commencé la seconde année de la mort de l'empereur Louis, la veille des calendes de décembre, à la messe de la Saint André, dans les premiers jours de l'Avent. Il a été terminé avec l'aide de Dieu le quatre des nones de février. » Bondurand, op. cit., p. 248
  2. « Je t'engage, ô mon fils Guillaume, à ne pas te laisser absorber par les préoccupations mondaines du siècle et à te procurer un grand nombre d'ouvrages où tu puisses apprendre à connaître Dieu bien mieux que je ne puis le faire moi-même dans ce manuel que je t'adresse. » Azaïs, op. cit., p. 19
  3. On a cru longtemps que Dhuoda était fille de Charlemagne sur la foi d'une mauvaise leçon d'un manuscrit :« Incoatio hujus libelli II° anno obitus Ludovici condam mei fratris. » Au lieu de « mei fratris » il fallait lire « imperatoris »

[modifier] Voir aussi

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