Culture de la Corse

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La culture Corse est spécifique à l'île de Corse en mer Méditerranée et une collectivité territoriale, composée de deux départements.

Sommaire

[modifier] Époque préhistorique

Les premières traces d'une présence humaine en Corse remontent à 70 000 ans.

Dans les années 1970, messieurs De Lanfranchi et Weiss mettent au jour aux alentours de Bonifacio un gisement anthropique massif (le plus important gisement découvert en Corse), estimé à 8 000 ans avant J.C. (époque mésolithique). Ce qui prouve qu'à cette période correspond l'omniprésence d'une population dans cette zone.

On pense, au vue des informations disponibles sur l'environnement ainsi que la faune de l'île à cette époque, que cette population était principalement axée sur la pêche ainsi que sur l'élevage d'un tout petit mammifère, le Prolagus (sorte de lapin pas plus gros qu'un rat), dont les ossements sont également retrouvés en grande quantités dans la zone.

Tout porte à croire qu'en 6 000 avant J.C. (époque néolithique), une population venant d'Italie aurait débarqué sur les rivages du sud de la Corse avant de s'installer durablement, important céréales et animaux domestiques et d'élevages.

Les premiers rites funéraires semblent être apparus vers 4 000 avant J.C., comme en témoignent les mégalithes (dolmens et menhirs).

[modifier] Antiquité

En 564 avant J.C. les Phocéens vinrent "coloniser" la partie Est de la Corse, et construisent l'ancienne Alalia (maintenant appelée Aleria) ainsi qu'un gigantesque comptoir commercial.

Il n'existera pas, pendant plusieurs siècles de contacts proprement dits ni de rivalités entre les "indigènes" présents depuis des millénaires sur l'île (pour la plupart occupant les montagnes et la partie ouest de l'île) et les peuples Phocéens, Etrusques, puis Syracusains installés sur les côtes est. Seule une petite partie de la population déjà présente sur l'île est exposée à ces colonisations successives ;

Les Romains qui envahirent l'île en 250 avant J.C. jouèrent un rôle prépondérant dans le développement économique de la Corse. Alèria devient une grande capitale économique, dotée de thermes, de forums et d'une importante base navale. Leur occupation de plus de 700 ans eut le temps d'étendre le latin à toute l'île, qui devint la langue officielle Corse.

[modifier] Epoque Chrétienne

La première basilique est édifiée au IVe siècle. A partir du XIe siècle surgissent une multitude d'édifices religieux.

Les anciens évêchés de Mariana, Sagona, Aiacciu, Aleria et Nebbiu, sont restaurés et on y bâtit des sanctuaires imposants dont deux sont encore en état, Mariana et Nebbiu.

À partir des églises principales, des églises de moindre dimension voire de petites chapelles, apparaissent dans les moindres recoins de l'île. De nos jours, certains de ces édifices qui ne sont accessibles que par de longues heures de randonnées pédestres voire équestres.

[modifier] La Corse "Moderne"

En 1768, la Corse devient Française suite au traité de Versailles, signé entre Gènes et le Roi de France.

Les Corses ne se soumettent pas aussi facilement à la royauté française, des mouvements de "résistance" sont organisés, à leurs tête : Pasquale Paoli, ancien général de Corse. Celui-ci bénéficie d'étroites relations avec l'Angleterre qui lui apporte soutien et exil. En 1794, la Corse rompt tout lien politique avec la France et devient anglaise mais ne le restera que deux ans. En effet, en 1796 les Anglais se retirent de Corse et abandonnent sa gestion, craignant une guerre contre Napoléon Bonaparte qui ne peut tolérer la présence de ceux-ci sur son île natale, celle-ci redevient française.

À partir de cette date, la Corse restera française malgré les tentatives de l'État Italien pour la récupérer.

Un des plus grand évènements du XXe siècle sur l'île est l'ouverture de Université de Corse Pascal-Paoli à Corté (Università di Corsica Pasquale Paoli).

Cette petite île de méditerranée porte encore les marques profondes de ses richesses historiques et culturelles ; ses habitants fiers et de tous temps indépendants portent en eux l'amour de leur culture et de leurs traditions.

[modifier] Culture et traditions

Langue corse

Celle-ci serait je site "un faisceau de parlers du groupe italien" et elle est parlée régulièrement que minoritairement alors qu'il y a 70% des habitant qui savent le parler. Et c'est seulement depuis 1974 que celle-ci est reconnue comme langue régional et peut donc être enseignée (comme à l'université de Corte).

La musique

Elle est avant tout une affaire de voix, de chants profonds, sans âge et transmis de générations en générations. Ils sont portés sur à peu près n'importe quel thème, comme un évènement heureux (mariage) ou un chant guerrier, paysan ou encore une berceuse... Et enfin les chants polyphoniques lors des sérénades et fêtes de village.

La gastronomie

La cuisine corse à elle seule justifie la venue sur l'île. Même quelque peu mythifiée, il y a quelques éléments que l'on ne peut rejeter tel :

  • les herbes (majoritairement l'origan la marjolaine et la menthe, mais aussi le thym,le laurier, la sauge...)
  • la charcuterie (saucisson épicé, saucisse fumée, échine, filet, saucisse de foie...)
  • le gibier (pas mal d'oisillons)
  • les viandes
  • les soupes (servies en entrée, sont aux légumes, poissons, oignons, ail et plus traditionnellement aux gros haricots blancs et herbes mijotée avec du lard et de la viandes.)
  • les pâtes (servie sous toutes ses formes et à toutes les sauces:raviolis, cannellonis, lasagnes...)
  • les poissons et les fruits de mer (rougets, loups, sardines et sans oublier la bouillabaisse!)
  • les fromages (de chèvres et de brebis)
  • le brucciu, prononcé "broutchiou" (qui est un fromage blanc frais et très onctueux)
  • les desserts (généralement des fruits tel l'orange ou des pâtisseries dont la spécialité reste le fiadone qui est une sorte de tarte au brucciu et au citron)
  • les miels (reconnu depuis l'antiquité)
  • les vins et les liqueurs