Correns

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Correns
Carte de localisation de Correns
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Var
Arrondissement Arrondissement de Brignoles
Canton Canton de Cotignac
Code Insee 83045
Code postal 83570
Maire
Mandat en cours
M. Michaël Latz
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes Comté de Provence
Latitude
Longitude
43° 29′ 18″ Nord
         6° 04′ 49″ Est
/ 43.48833333, 6.08027778
Altitude 139 m (mini) – 561 m (maxi)
Superficie 37,06 km²
Population sans
doubles comptes
793 hab.
(2006)
Densité 20 hab./km²

Correns (Courrens en provençal de norme mistralienne) est une commune française, située dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Sommaire

[modifier] Géographie

Correns est situé dans le centre du Var, à l'entrée des gorges de la Bagarède et du Vallon Sourn, sur les rives de l'Argens.

C'est la première commune Bio de France. Son agriculture est essentiellement composée de vigne.

[modifier] Histoire

  • Quelques vestiges découverts dans l'abri de Sous-Ville témoignent de l'occupation du site depuis la Préhistoire.
  • La butte qui domine l'Argens fut sans nul doute occupée à l'époque pré-romaine par un oppidum transformé en citadelle à l'époque gallo-romaine.
  • Quelques villae s'établissent à Saint-Marc et à Sous-Ville. La première agglomération médiéval s'installe au Xe siècle au pied du fort Gibron, ancienne résidence des abbés de Montmajour.
  • A la suite d'une donation intervenue en l'année 920, Correns dépend de la puissante abbaye de Montmajour-les-Arles.
  • En 1011, Edelbergt de Châteaurenard et sa femme Mathilde fondent à Correns une nouvelle abbaye pour femmes.

[modifier] La fête du Pardon

Le pape Sergius IV accorda la même année des indulgences particulières à ceus qui assisteraient à la consécration de Notre-Dame de Correns, reprenant la tradition instaurée en 972 lors de la consécration de la première église. Depuis cette date, tous les vendredi 3 mai, Correns fête son "Pardon". A l'origine partielle, cette indulgence devint plénière au XVIIe siècle, en vertu d'une bulle d'Urbain VII. Les péchés sont pardonnés à tous les fidèles qui pénètrent dans l'église par la "porte du Pardon", ouverte le 3mai par l'évêque de Toulon. Les cérémonies commencent la veille à 2 heures de l'après-midi et se terminent le lendemain de la fête à la même heure. En 1613, alors que la commune ne comptait que 1000 habitants, 53 235 fidèles vinrent en procession de toute la Provence, confesser leurs péchés aux 500 prêtres prévus pour l'occasion. De là vient le proverbe provençal "C'est le pardon de Correns" pour désigner de grands rassemblements populaires.

[modifier] les guerres de religion

Pendant les guerres de religion, le chef protestant La Burlière s'était réfugié à Correns après avoir ravagé les terres du baron Humbert de Vins à Brignoles. A la tête de ses troupes, de Vins attaqua en 1578 Correns qui n'avait pas de remparts. La Burlière et ses hommes s'enfuirent pendant la nuit, mais ils furent rattrapés au moment où ils traversaient la forêt de châtaigniers: 400 protestants périrent dans la bataille.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
juin 1995 M. Michaël Latz PS Maire
mars 2001 M. Michaël Latz PS Maire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
452 462 414 521 569 661 793
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • L'église Notre-Dame: Place du Général de Gaulle.

Dans la nuit du 5 mai 1734, l'église s'écroula et fur reconstruite par Jean Pomet et Jean-Baptiste Franque, architectes avignonnais. Les travaux commencés en 1734 furent terminés en 1741. Le pape Clément XII autorisa pour la nouvelle église le transfert des indulgences accordées à l'ancienne. L'église est constituée d'une nef centrale à trois travées voûtées d'arêtes, flanquée de deux bas-côtés. L'abside renferme un maître-autel en bois doré baroque surmonté d'une Gloire entourée d'anges au-dessus d'un tabernacle sphérique.

  • Le vieux-village: Village "descendu": l'ancien village occupait la butte qui domine l'Argens. Belles maisons Renaissance; passages voûtés, rues en escaliers, inscription du XVIIIe siècle, rue des Coulets, vieux lavoir avec fontaine de 1862, fontaine aux mascarons et vieil ormeau sur la place de l'église.
  • L'enceinte du village: Quelques restes de courtines entourent le château.
  • La tour de l'Horloge: Beffroi du XVIe siècle surmonté d'un campanile cylindrique XIXe siècle.
  • Le Fort Gibron: Sur la butte qui domine l'Argens, vestiges d'un donjon (6,20 m x 9,30 m) en bel appareil construit à l'intérieur d'une courtine quadrangulaire (20,15 m x 24,35 m) et contre lequel s'appuie l'ancien logis des abbés de Montmajour.

La dénomination "Gibron" n'apparaît qu'au XVIIIe siècle (en provençal, gibre signifie givre, verglas).

  • La porte Saint-Germain : classée monument historique, XIIe siècle, à herse, donne accès au vieux village.

D'après la légende, saint Germain se serait arrêté à Correns à son retour de Rome, devenant ainsi le patron du village.

  • Le vieux pont: A une arche, relie le vieux village construit sur la rive droite de l'Argens au faubourg de la rive gauche.
  • Les ruines de l'ancienne église : A l'ouest du village. Il ne reste qu'un pan de mur de l'ancien prieuré construit au Xe siècle. Le capitulaire de Sainte-Marie de Correns nous apprend que les moines possédaient au XIe siècle vingt églises en Provence et qu'ils installèrent en 1065 le système des droits de plantation de vignes dans leur juridiction. Dans les ruines du prieuré a été découverte une inscription latine, ainsi traduite : « sera damné quiconque transformera le prieuré en abbaye ».
  • Le calvaire monumental : situé à 1 km au sud-ouest du village. Croix en fer forgé placée au sommet d'une dolomie.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Correns sur le site de l'Insee
  2. Dépêche de l'AFP

[modifier] Liens externes

[modifier] Presse