Confédération française du travail

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La Confédération française du travail (CFT) est un syndicat français disparu. Syndicat « jaune », la CFT est une organisation soutenue par le patronat qui favorise son implantation contre les autres syndicats et notamment la CGT. Fondée en 1959, elle est dissoute en 1977.

[modifier] Histoire

La CFT est fondée en décembre 1959 sur les bases de la Confédération du travail indépendant, elle-même fondée en 1947. Son premier secrétaire général est Jacques Simakis jusqu'à son départ en 1975[1]. Elle n'aura jamais été reconnue représentative. En Mai 68, elle organise des « piquets de grève » avec drapeau tricolore pour « organiser la liberté du travail ».

Le sociologue Robert Linhart la décrit ainsi dans son livre L'établi[2] :

« Pourtant, la peur c'est encore plus que cela (...). Sans doute est-ce en partie parce que tout le monde sait que l'encadrement officiel de Citroën n'est la fraction émergée du système de flicage de la boîte. Nous avons parmi nous des mouchards de toutes nationalités, et surtout le syndicat maison, la C.F.T., ramassis de briseurs de grèves et de truqueurs d'élections. ce syndicat jaune est l'enfant chéri de la direction : y adhérer facilite la promotion des cadres et, souvent, l'agent de secteur contraint des immigrés à prendre leur carte, en les menaçant de licenciement, ou d'être expulsés des foyers Citroën. »

Le nom CFT a été abandonné après la mort du syndicaliste Pierre Maître. Dans la nuit du 4 au 5 juin 1977, aux Verreries mécaniques champenoises à Reims, un commando tire sur les grévistes. Le militant CGT Pierre Maître, meurt le lendemain, deux autres cégétistes sont gravement blessés. Quatre des cinq hommes du commando, arrêtés par la police, sont adhérents à la CFT[3]. Elle devient la Confédération des syndicats libres (CSL).

[modifier] Liens internes

[modifier] Sources

  1. Brochure Confédération des syndicats libres : quelques repères d'Elyane Bressol, Institut pour l'histoire sociale de la CGT, p. 1-2.
  2. Robert Linhart, L'Etabli, collection Double, Editions de minuit, page 67
  3. Ibid., p. 4