Chrétiens du Liban

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Les chrétiens du Liban représentent probablement un peu moins de la moitié de la population présente dans le pays. Les estimations les plus courantes évoquent le chiffre de 40% de chrétiens, soit le pourcentage le plus élevé de tous les pays du Moyen-Orient. Certains groupes chrétiens avancent tout de même que les chrétiens sont majoritaires, comme avant les années 80. Néanmoins, la diaspora des chrétiens du Liban est estimée à plusieurs millions de personnes à travers le monde. Le Liban est le pays du Proche-et-Moyen-Orient où ils constituent la proportion la plus importante de la population. La plupart des Églises orientales sont représentées au Liban, ce qui fait de ce pays un véritable conservatoire du christianisme oriental.

Sommaire

[modifier] Communautés chrétiennes

La quasi-totalité des chrétiens libanais appartient à l'une des Églises reconnues par l'État. La liberté de conscience est reconnue au Liban et d'autres Églises ultra-minoritaires existent. Le fait que l'État libanais reconnaisse certaines Églises n'interdit aucunement à d'autres religions d'exister au Liban.

[modifier] Églises catholiques

Les chrétiens catholiques constituent la majorité des chrétiens au Liban. Cependant, la plupart de ces Églises sont uniates, c'est-à-dire des Églises qui ont reconnu l'autorité du pape tout en conservant leurs rites orthodoxes. Le catholicisme, c'est-à-dire le christianisme romain, tel qu'on le connaît en Occident est appelé "rite latin" au Liban.

[modifier] L'Église orthodoxe d'Antioche (grecque-orthodoxe)

L'Église orthodoxe est la même Église que celle qui rassemble la majorité des Grecs, des Russes, des Roumains, des Serbes, des Bulgares et des Georgiens et, avec quelques particularités, des Églises copte, syriaque, assyrienne et grecque-orthodoxe (qui forment la majorité des chrétiens en Jordanie et en Syrie ainsi que des chrétiens non catholiques en Turquie, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens). Autrefois, au Proche-Orient, on appelait les orthodoxes les "melkites" parce qu'ils confessent, comme les empereurs de Constantinople, la foi du concile de Chalcédoine . Aujourd'hui le terme melkite tend à désigner les seuls grecs-catholiques. En arabe, les orthodoxes sont les roum-orthodoxes (Romains orthodoxes) et ce terme est traduit en français d'une façon approximative en grecs-orthodoxes.

Autrefois, les orthodoxes partageaient avec les musulmans sunnites les rangs de la bourgeoisie des plus grandes villes libanaises et syriennes : Beyrouth , Tripoli , Zahlé et Damas. Aujourd'hui, la région la plus densément orthodoxe est toujours, aux abords de Tripoli, le plateau du Koura qui correspond au caza d'Amioun. Mais les populations orthodoxes ont eu tendance à trouver refuge dans la conurbation chrétienne qui prolonge la capitale au Nord autour de Jounieh. Elles ont également déserté le littoral du Sud pour se concentrer dans la région de Marjayoun. La communauté a deux points de ralliement : le centre de Beyrouth (église Saint-Nicolas, hôpital Saint-Georges) et, dans le Koura, le monastère Notre-Dame de Balamand auquel a été adjoint une université.

[modifier] Les Églises orthodoxes orientales

Les Églises arménienne, syriaque orthodoxe et copte font partie de la communion orthodoxe orientale, c'est-à-dire qu'elles adhèrent à un regroupement d'Eglises en dépit de leurs divergences théologiques.

[modifier] Églises des trois conciles

[modifier] Églises des deux conciles

[modifier] L'Église évangélique ou protestante

  • Église évangélique : plusieurs églises évangéliques différentes sont regroupées sous cette dénomination.

[modifier] Histoire

Selon les Actes des Apôtres 11 - 26, ce fut à Antioche sur les rives orientales de la Méditerranée, que, pour la première fois, les croyants en Jésus-Christ furent appelés chrétiens. Le christianisme y est donc apparu très tôt et s'est probalement propagé dans le monde à partir de cette région.

L'histoire documentée du christianisme libanais commence au premier tiers du 4ème siècle. En 325, un évêque, Paulin de Tyr présente ses excuses pour son absence au concile de Bythinie qui tente un compromis entre Arius et l'épiscope Alexandre d'Alexandrie. On signale aussi un évêché d'Antioche territorialement très étendu.

On a essayé de déterminer une origine des chrétiens libanais, mais on a abouti à des contradictions. On a proposé l'idée que les chrétiens, ou du moins les maronites (réunis autour de Maron, un saint homme dont le descendant Jean Maron s'oppose à Justinien II à la bataille d'Amoun) avaient abandonné le monothélisme pour le christianisme latin à l'occasion de la fondation du comté de Tripoli, pendant les Croisades. On dit aussi qu'ils descendraient des Phéniciens, c'est le phénicianisme. On a aussi tenté l'idée d'une descendance directe des Mardaïtes.

Les chrétiens arméniens de l'Église apostolique arménienne sont issus de la diaspora arménienne, donc surtout depuis 1915, ou de reliquat du Catholicossat errant.

L'église catholique arménienne est une église uniate depuis le Concile de Florence

[modifier] Relations avec les non chrétiens

Voilà une manière de penser le rôle des chrétiens arabes surtout au Liban. c'est un texte de Mgr Georges Khodr, métropolite de Byblos et Batroun, exarque du Mont-Liban.

La vocation des chrétiens d’Orient :

« Quels que soient les États actuels, leur configuration ou leurs régimes, la seule justification spirituelle de la chrétienté orientale demeure sa transcendance en tant que famille d’Églises liées organiquement entre elles et toutes ensemble aux non-chrétiens par l’amour, sans aucune politique calculatrice, car l’Église n’est pas une nation parmi les autres. Les horizons imposent à ces Églises un œcuménisme mû par un élan de fidélité à tous et à la volonté d’une croissance de l’humanité levantine tout entière […]. Il s’avère impossible d’être ensemble dans la vérité sans l’être au service des autres. C’est seulement le sens que nous avons du musulman d’une part, de l’arabité de l’autre, de la judéité un jour, qui nous guérira de notre verbosité œcuménique. Être connus de Dieu seul pour nous fonder ensemble en Église créative de ses membres, de ses valeurs et de la culture, me semble être l’exigence première du renouveau ».

[modifier] Les chrétiens dans la politique

Le Liban est un État multiconfessionaliste qui est basé sur un système de quotas. Par exemple, depuis l'accord de Taëf, 64 sièges sont réservés au parlement pour les chrétiens, soit autant que pour les musulmans (contre 54 chrétiens pour 45 musulmans avant Taëf). La principale confession est l'Église maronite (34 sièges). Les chrétiens ont des sièges dans tous les districts du Liban. De plus, le président est forcément chrétien maronite, et les vice-premier ministre et vice-président du parlement grec orthodoxes. Le général en chef de l'armée libanaise est maronite.

Les chrétiens possèdent aussi leurs propres partis politiques, voir l'article Politique du Liban.

Actuellement, les chrétiens et les partis où ils sont majoritaires sont divisés entre plusieurs groupes au Parlement :

[modifier] Voir aussi

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