Église maronite

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Église maronite
Fondateur(s) Disciples de Maron
Union à Rome 1182
Primat actuel Patriarche Nasrallah Boutros Sfeir
Siège Bkerké, Liban
Territoire primaire Liban
Extension territoriale (diaspora libanaise)
Rite maronite
Langue(s) liturgique(s) syriaque, arabe
Tradition musicale syriaque
Calendrier grégorien
Population estimée 3 108 000 (2005)
Cet article fait partie d'une série sur
Les Maronites

Patriarcat Catholique Maronite d'Antioche et de tout l'Orient

Fondateur
Les Disciples de Saint Maron

Primat actuel
Patriarche Mar Nasrallah Boutros Sfeïr

Population dans monde
Liban
Chypre · Israël · Syrie
France · Italie
Suisse · Allemagne · Hollande
Espagne · Portugal
Belgique · Danemark · Suède
Etats-Unis · Canada · Australie
Turquie · Grèce · Egypte
Amérique Latine · Brésil · Argentine
Mexique

Estimation
3 500 000 dans le monde (2005)
dont 1 250 000 au Liban

Sièges
originaire d'Antioche
déplacée à Bkerké (Mont-Liban)

Langues liturgiques
Araméen · Syriaque · Arabe

Les Saints Maronites
St. Maron
Saint Charbel · Sainte Rafqa
St. Nimatullah Hardini

Histoire · Dirigeants
L'Histoire des Phéniciens
Empire Byzantin · Croisades
Ordre Libanais Maronite
Histoire du Liban · La Diaspora libanaise
Ligue Maronite · Politique du Liban

v · d · m
Jean Maron, premier patriarche
Jean Maron, premier patriarche
Cathédrale maronite d'Alep
Cathédrale maronite d'Alep

L'Église maronite est une des Églises catholiques orientales. Le chef de l'Église porte le titre de Patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient. Il a sa résidence à Bkerké au Liban. Le titulaire actuel est Son Éminence le cardinal Mar Nasrallah Boutros Sfeir.

Le titre "Mar" veut dire "Monsieur" en syriaque. Dans la tradition maronite ce titre est également donné aux saints. Les patriarches Maronites portent toujours le nom "Boutros" en second prénom, en référence à Pierre, fondateur de l'Église d'Antioche.

Le titre de Patriarche d'Antioche est très disputé et est actuellement porté également par quatre autres chefs d'Église.

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Église d'Antioche.

[modifier] Introduction

La naissance de l'Église maronite en 687 est due à l'ensemble des événements et des mouvements socio-religieux qui ont forgé le Moyen-Orient entre le Ier siècle et le VIIe siècle.

Deux événements majeurs marquent cette Église, l'apparition de Maron vers le IVe siècle et l'élection de Jean Maron en 687 comme patriarche de l'Église d'Antioche, qui fut donc le premier patriarche de l'Église maronite. Il doit son élection aux différents évêques d'Antioche qui vivaient dans l'orbite spirituelle du monastère Saint Maron, non aux autres évêques non influencés par ce monastère.

[modifier] Le contexte chrétien oriental

Les maronites sont des chrétiens qui se sont regroupés autour du monastère Saint Maron, qui porte le nom de Maron et qui a été fondé par ses disciples qui conservaient son mode de vie ainsi que ses enseignements. L'influence de ce monastère sur d'autres monastères ainsi que sur les évêchés et les populations chrétiennes de la région, n'était pas négligeable.

Maron, l'ermite, vécut près d'Antioche, vers la fin du IVe siècle. L'Église alors était divisée sur la nature de Jésus. Certains chrétiens affirmaient que l'homme était aussi Dieu ; d'autres, monophysites, ne reconnaissaient que sa nature divine.

Maron s'installa alors en montagne pour être à l'écart de ces controverses théologiques et adorer Dieu. Dans sa retraite, Maron découvrit que sa vocation était de vivre avec le peuple. Il quitta donc son ermitage pour dispenser un enseignement spirituel. Ses disciples augmentèrent en nombre. Ils prirent son nom et se nommèrent « les moines maronites ».

Maron est mort en 410 (ou en 435 selon d'autres sources). Ses disciples continuèrent sa mission. Sa foi a été confirmée par le concile de Chalcédoine.

[modifier] Affirmation de l'identité catholique

En 451, au concile de Chalcédoine, les maronites se tiennent à des positions claires et, avec le concile, soutiennent que le Christ est Dieu et homme à la fois, ayant deux natures : divine et humaine. Ils agissent en défenseurs intraitables du concile et de leur alliance avec le pape. C'est alors que les ennemis du concile de Chalcédoine devinrent les ennemis des maronites qui donnèrent 350 martyrs en 517 et commencèrent à gagner par groupes le territoire de ce qui allait, par la suite, devenir le Liban. Historiquement ce fut après cet événement que le terme "maronite" a été employé pour désigner particulièrement les disciples de Maron et plus généralement les personnes qui suivaient la foi de ses disciples. Les habitants du Mont-Liban se sont convertis vers la fin du Ve siècle au christianisme, grâce à quelques disciples de Maron, et devinrent maronites. Le plus connu parmi ces disciples était Abraham de Cyrrhus dont le nom fut donné au fleuve au bord duquel il habita et enseigna au nord de Beyrouth, le fleuve d'Abraham anciennement nommé le fleuve d'Adonis. Les maronites de la montagne libanaise accueillirent leurs frères qui venaient des alentours d'Antioche et ensemble, ils poursuivirent leur mission.

[modifier] Relations avec Constantinople

Les relations de l'Église maronite avec le patriarcat de Constantinople devinrent difficiles après l'installation des Arabes dans la région. L'empereur de Byzance se comportait comme s'il était le roi de l'Église. Il nommait les patriarches et intervenait dans les affaires de l'Église. Les chrétiens venaient à lui pour régler tout problème. Les maronites furent donc contraints d'élire eux-mêmes leur propre patriarche, ce fut Jean Maron, en 687.

Quand les maronites se donnèrent un patriarche, Byzance ne le toléra pas. Lors d'une tournée dans la région, l'armée de Byzance attaqua les maronites. Il y eut un combat à Amioun ; ce furent les maronites qui remportèrent la victoire.

Le patriarche s'installa à Kfarhay faisant du palais épiscopal son siège patriarcal.

[modifier] Organisation

L'Église compte les diocèses suivants :

[modifier] Relations avec les autres Églises

L'Église est membre du Conseil des Églises du Moyen-Orient.

[modifier] Relations avec les autres Églises de tradition syriaque

Depuis 1994, l'Église maronite participe à une série de discussions œcuméniques avec les autres Églises de tradition syriaque, à l'initiative de la Fondation Pro Oriente, organisme dépendant du diocèse catholique de Vienne en Autriche. Ces discussions rassemblent des représentants d'Églises catholiques et séparées, de tradition syriaque occidentale (Église syriaque orthodoxe, Église catholique syriaque, Église malankare orthodoxe, Église catholique syro-malankare, Église maronite) et de tradition syriaque orientale (Église apostolique assyrienne de l'Orient, Ancienne Église de l'Orient, Église catholique chaldéenne, Église catholique syro-malabare).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie


Les Églises catholiques orientales

tradition alexandrine / abyssinienne :
Église catholique copte · Église catholique éthiopienne
tradition syriaque :
Église catholique syriaque · Église maronite · Église catholique chaldéenne
Église catholique syro-malabare · Église catholique syro-malankare
tradition arménienne : Église catholique arménienne
tradition byzantine :
Égl. gr.-catholique melkite · Égl. gr.-catholique ukrainienne · Égl. gr.-catholique roumaine
Égl. gr.-catholique ruthène · Égl. catholique byzantine · Égl. gr.-catholique slovaque
Égl. gr.-catholique tchèque · Égl. gr.-catholique hongroise · Égl. gr.-catholique bulgare
Égl. gr.-catholique croate · Égl. gr.-cath. serbo-monténégrine · Égl. gr.-catholique macédonienne
Égl. gr.-catholique russe · Égl. gr.-catholique biélorusse · Égl. gr.-catholique albanaise
Égl. catholique italo-albanaise · Égl. gr.-catholique hellène · Comm. gr.-catholique géorgienne

Voir aussi : Églises des deux conciles - Églises des trois conciles - Églises des sept conciles