Politique du Liban

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Cet article doit traiter de la vie politique actuelle du Liban, principalement depuis les accords de Taef (1989) et la fin de la guerre (1990).

Liban

Armoiries du Liban
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politique du Liban,
sous-série sur la politique.

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Sommaire

[modifier] La fin des combats

  • 1990 : Les violences de la guerre civile et religieuse libanaise prennent fin suite à l'invasion du réduit tenu par l'armée libanaise sous la direction du général Michel Aoun (13 octobre 1990). L'invasion de la zone par les soldats syriens fait suite à un long et sanglant conflit entre la partie de l'armée raliée au Général Aoun et les forces armées syriennes. Cette invasion ferait suite à un accord entre la Syrie et les États-Unis dans le contexte de la première guerre du Golfe. Michel Aoun et sa famille seront exilés, ainsi que Farid Hamadé et sa famille.

Cette invasion marque le début d'une tentative d'annexion de fait du Liban et d'un pillage systématique des ressources économiques du pays du cèdre. Elle marque la mise sous tutelle syrienne des institutions libanaises dans le cadre d'un système policier répressif calqué sur le modèle syrien. Avec la chute du général Aoun après une offensive syrienne, la guerre prend officiellement fin. Elle aura fait 150 000 morts et des centaines de milliers d'exilés et de déplacés. Le Liban est alors sous une forte mainmise syrienne qui régit le pays au plan de sa vie politique.

  • 2005 : Retrait des troupes syriennes.
  • 2006 : Conflit avec Israël, suivi du renforcement des troupes de l'ONU dans le sud-liban.


Il est intéressant de noter que les administrations syriennes ont toujours à leur disposition des cartes de la région où le Liban n'existe pas et est intégré à la Syrie. De même, la Syrie a toujours refusé d'ouvrir une ambassade libanaise à Damas et inversement à dénié également ouvrir son ambassade à Beyrouth.

[modifier] Tensions et manifestations

Après avoir rejoint l'opposition réclamant le départ des Syriens du Liban, Rafik Hariri a été assassiné dans un attentat très violent, perpétré en plein jour dans le centre de Beyrouth et ayant fait une trentaine de morts. Cet attentat aurait été organisé par les services secrets syriens, lesquels auraient déjà assassiné nombre de personnalités libanaises. Il faut préciser aussi que les syriens contrôlent tout au Liban par le biais des moukhabarat (service secret).

  • 2004 : La motion 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU exige, entre autres, de la Syrie de retirer ses forces du Liban. La même motion demande aussi que soit mis fin aux activités militaires de la milice chiite Hezbollah et réclame le déploiement de l'armée libanaise sur l'ensemble de la frontière internationale avec Israël.
  • 2005 : L'ancien premier ministre Rafic Hariri est tué dans un attentat le 14 février. Une partie des Libanais et la plupart des diplomaties étrangères dénoncent l'implication de la Syrie dans cet attentat, mais ni la France, ni les États-Unis ne mettent explicitement en cause la Syrie. Aucune preuve crédible n'a encore été apportée à l'implication syrienne dans l'attentat contre Hariri. Néanmoins, à la vue de la puissance des services secrets syriens sur place et au regard de l'ampleur de l'attentat (le rapport de l'ONU [1] fait état d'une charge de 1000 kg) et des moyens nécessaire à sa mise en œuvre, il semble peu probable que la Syrie n'ait été au moins au courant de la préparation d'un tel acte, sinon impliquée. Cet assassinat fut l'évènement qui déclencha ce que l'on appelle déjà « la Révolution du cèdre ».

Dans les rues de la capitale Beyrouth, des Libanais manifestent contre la présence syrienne. Le mouvement est diversement suivit dans le pays, mais les manifestants essentiellement sunnites, druzes et chrétiens, soutenus par les pays occidentaux, savent que la Syrie ne peut employer la manière forte sans s'exposer à des mesures militaires ou économiques de l'Union européenne ou des États-Unis. Ces manifestations sont relayées également à travers le monde par la diaspora libanaise qui proteste à son tour contre la mainmise syrienne...

Le 28 février, le premier ministre pro-syrien Omar Karamé remet sa démission au Parlement libanais. L'opposition politique, contrairement à la jeunesse de la capitale, ne souhaite pas une rupture radicale avec les partis politiques syriens et le président Émile Lahoud, gardant en mémoire la sanglante guerre civile. Walid Joumblatt, le chef du parti druze, déclare chercher un gouvernement d'alliance nationale et la tenue d'élections anticipées.

Dans le nord du pays où les anti-syriens sont minoritaires, des violences éclatent et se soldent par la mort d'un manifestant favorable à la Syrie le 28 février.

Le 8 mars 2005, les partis pro-syriens chiites Amal et Hezbollah et chrétiens el-Marada et PSNS, organisent une contre-manifestation qui rassemble des centaines de milliers de personnes (1 600 000 selon les organisateurs, 1 500 000 selon Al Jazeera, 800 000 par les forces de l'ordre et 200 000 par la Future Television de feu Rafic Hariri, les extrêmes étant certainement biaisées) pour dénoncer la tentative d'ingérence des puissances occidentales dans les affaires syro-libanaises. Une controverse a suivi, l'opposition accuse les organisateurs d'avoir apporté des Syriens pour gonfler le nombre de participants à la manifestation. Omar Karamé est une nouvelle fois désigné premier ministre, la crise libanaise continue. Les forces syriennes se retirent lentement du Liban. Quelque 14 000 militaires syriens stationnaient au Liban avant le début du repli décidé par la Syrie, soumise à une pression internationale sans précédent depuis l'entrée de ses troupes au Liban en 1976.

Le 13 mars 2005, plus de 200 000 (300 000 selon les organisateurs) personnes se rassemblent dans la ville de Nabatieh (au sud du Liban, à 75 km de Beyrouth), pour dénoncer les ingérences étrangères occidentales et protester contre la résolution 1559.

Le 14 mars 2005, l'opposition libanaise à l'occupation syrienne et au régime prosyrien en place à Beyrouth, a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes (800 000 selon Robert Fisk, 1 200 000 selon les organisateurs). Venant de toutes les régions du pays essentiellement druzes, sunnites ou chrétiennes, la foule a réclamé, sur l'immense place des Martyrs, la vérité sur l'assassinat de Rafic Hariri, le départ de la présence syrienne et du gouvernement d'Omar Karamé.

Le 14 mars, le général Michel Aoun, qui avait déclaré en 1989 une guerre de libération contre l'envahisseur syrien, annonce son retour au Liban après 15 ans d'un exil forcé en France.

Le 15 mars 2005, la manifestation anti-syrienne est considérée par le maire de Beyrouth, par la presse et par l'opposition elle-même comme le plus grand rassemblement populaire jamais tenu au Liban.

Le 15 mars 2005, la Syrie après avoir déclaré à l'ONU son intention de retirer l'ensemble de ses forces et personnels de renseignement du Liban avant les élections législatives libanaises devant se tenir en mai, commence à procéder à des replis remarqués.

Le 18 mars 2005, un attentat à la voiture piégée touche la banlieue nord de Beyrouth sans faire de victime. L'appareil sécuritaire libanais mis en place par la Syrie est pointé du doigt par l'opposition libanaise.

Le 21 mars 2005, nouvel attentat en plein cœur de la région chrétienne du Keserwan faisant 2 morts et 3 blessés. À nouveau, l'opposition demande le départ de l'appareil sécuritaire en place fustigé à la fois pour son incompétence mais également pour une potentielle implication. Le député de l'opposition, Walid Joumblatt a mis en garde les libanais contre de nouveaux attentats visant à la stabilité du Liban au moment où les Syriens promettent de quitter le territoire de leur petit voisin.

Le 24 mars 2005, la mission de l'ONU mené par Sean Fitzgerald accuse les services de sécurité libano-syriens d'avoir maquillé la scène du crime et créé un climat propice au meurtre de Hariri. Toutefois, la mission n'accuse pas les gouvernements libanais et syrien d'être responsable de l'attentat.

Le 13 avril 2005, le chef de l'assemblée, Omar Karamé, rappelé précédemment au pouvoir, démissionne de nouveau, quittant au passage le camp pro-syrien.

Le 14 avril 2005, Najib Mikati est désigné premier ministre du gouvernement de transition chargé de garantir des nouvelles élections. Membre de la faction pro-syrienne, il est aussi accepté par l'opposition et semble être un compromis valable entre les deux factions majoritaires.

Le 26 avril 2005, l'ONU confirme le retrait des forces militaires syriennes du Liban (sans se prononcer sur le retrait des services de renseignement).

Le 19 juillet, formation du gouvernement de Fouad Siniora (liste). A l'exception du bloc parlementaire du général Michel Aoun, l'ensemble des courants poliques issus des élections de mai-juin 2005 sont représentés, et notamment et pour la première fois le Hezbollah.

Le 11 novembre 2006, les 5 ministres chiites du gouvernement démissionnent : Mohammad Fneich (ministre de l’Énergie et de l’Eau), Trad Hamadé (ministre du Travail), Mohammed Jawad Khalifé (ministre de la Santé), Talal Sahili (ministre de l'agriculture) et Faouzi Salloukh (ministre des Affaires étrangères). Le lendemain, c'est le ministre de l’environnement Yacoub Sarraf (grec-orthodoxe) qui démissionne.

[modifier] Participations aux organisations internationales

ACCT, Ligue arabe, CESAO, FAO, G-77, AIEA, BIRD, OACI, CISL, Croix-Rouge, BID, FIDA, OIT, FMI, Intelsat, Interpol, CIO, ISO, UIT, MNA, OCI, ONU, CNUCED, UNESCO, HCR, ONUDI, UPU, FCM, OMS, OMPI, OMM, OMC.


[modifier] Liens internes

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