Chemins de fer de la Banlieue de Reims

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Les chemins de fer de la Banlieue de Reims (ou C.B.R.) étaient un réseau secondaire de chemins de fer à voie métrique du département de la Marne, qui, à son appogé, s'étendait sur 400 km en desservant 180 communes.

Sommaire

[modifier] Histoire

La première ligne, ouverte en 1896, relie Reims à Ludes.


La ligne Épernay - Montmirail, déclarée d'utilité publique en 1899, fut mise en service en 1903, et ferma en 1937.

Lors de la Première Guerre mondiale, le réseau fut détruit à 90 % et reconstruit dans les années suivantes.

Toutefois, le coût de la reconstruction du réseau, la hausse des dépenses et la réduction inexorable du trafic amènent le Département à racheter le réseau, qu'il afferme à la Société Générale des Transports Départementaux (SGTD).

En 1929, on assiste aux premières suppressions de trains justifiées, comme ailleurs, par le développement des transports automobiles. Le trafic voyageur cesse sur le réseau en 1947 (ligne Reims-Asfeld) et le transport de marchandises intervint en 1953, sonnant le glas de ce réseau.

[modifier] Lignes

Le réseau était établi à l'écartement métrique, généralement en accotement de routes afin de réduire les dépenses, mais comprenant également des sections en site propre. De ce fait, les lignes avaient des tracés sinueux et accidentés, avec des rampes atteignant 43 mm/m. Le rail employé est du 22 puis 25 kg/m.

[modifier] L'exploitation

La gare du Port à Soissons
La gare du Port à Soissons

Le réseau était exploité par la Compagnie de chemin de fer de la banlieue de Reims et extensions, créée en 1894 à l'instigation du Baron Empain. Elle fusionna en 1923 avec la Compagnie de chemin de fer de Marles à Moncornet pour former le Groupe des chemins de fer secondaires, renommé en 1927 Compagnie des chemins de fer secondaires.

Cette compagnie fusionna avec la Compagnie de chemin de fer du Nord-Est pour former en 1960 la Compagnie des chemin de fer secondaires et transports automobiles (CFSTA), elle même fusionnée en 1966 avec la Société générale de chemins de fer et de transport automobile pour former l'actuelle société des Chemins de fer et transport automobile (CFTA)[1].

[modifier] Matériel roulant

Le matériel roulant initial était constitué de 18 locomotives bicabines type 030T fournies par Tubize ou Blanc-Misseron classiques des chemins de fer secondaires à voie métrique, dotées d'un tamponnement central et du frein continu à air comprimé.

Les voitures, elles, étaient de type à plate-forme ouvertes ou fermées, ou à caisses vitrées.

[modifier] Matériel préservé[2]

Le MTVS conserve une voiture à essieux de 2e classe N°B 328 construite par Blanc-Misseron en 1892, reconstruite en 1994 sur châssis d'origine[3].

[modifier] Anecdote

Destructions de la Première Guerre mondiale, ici, à Berry-au-Bac
Destructions de la Première Guerre mondiale, ici, à Berry-au-Bac

Le réseau eu un très important rôle pendant la Première Guerre mondiale, qui lui causa de nombreuses destructions.

De plus, la Ve Armée urilisa la plate-forme de certaines lignes du CBR pour y implanter la voie étroite des chemins de fer de campagne du système Péchot.

A la fin du conflit, les CBR furent décorés de la Croix de guerre.

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Source : La CFTA, plaquette éditée pour le centenaire de la SGCFE, s.d., la Licorne, 1980, 13 p.
  2. Liste non exhaustive
  3. Source : site du MTVS

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

Bibliographie

  • Jacques Mambret, Le CBR au début du siècle, Imp. Nouvelle d'Epernay, 1987
  • Claude Wagner, Le chemin de fer de la banlieue de Reims, éditions La vie du rail, Paris 2006 :

Sites Internet