Chambre de bonne

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Une chambre de bonne est un type d'appartement constitué d'une unique pièce au sein d'une maison bourgeoise, généralement aménagée au dernier étage et accessible par des escaliers spécifiques (les escaliers de service), initialement conçu pour servir de chambre à l'un des domestiques engagés par la famille occupant le reste de l'habitation (une « bonne à tout faire » dans le langage familier, d'où le nom).

Étant donné le niveau social des occupants auxquels elles étaient destinées, les chambres de bonne se caractérisent par un espace très exigu (d'autant plus qu'elles sont souvent en soupente), et un confort minimal, les toilettes étant par exemple généralement installées sur le palier pour être partagées avec tous les autres occupants de l'étage.

Les chambres de bonnes naissent sous Haussmann à Paris.

De nos jours, ces appartements sont souvent loués à des personnes ayant des revenus modestes, en particulier des travailleurs pauvres et des étudiants.

Les chambres de bonne ont fait l'objet de réglementations sanitaires, préservant la qualité de vie et la santé de l'occupant. En France, au milieu du XXe siècle, on exigeait du point de vue de l'architecture une surface minimale de neuf m² ; un volume de vingt m³ ; une surface de baies supérieure au huitième de la surface[1].

[modifier] Notes et références

  1. Chiffres donnés par l'article « Chambre de domestique » du Nouveau Larousse ménager, Librairie Larousse, Paris, 1955. Ce dictionnaire encyclopédique consacre une demi-page comportant deux plans-modèles de chambre de domestique alors que l'emploi de domestiques n'est plus guère répandu.
  • L'ancien terme français désignant l'espace disponible sous la toiture est « galetas » ; il est utilisé par Viollet-le-Duc dans son dictionnaire de l'architecture.