Chèque éducation

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Le chèque éducation (education voucher) est un système qui permet aux parents de financer directement l'école dans laquelle leur enfant sera scolarisé. Ils financent directement l'école de leur choix et non forcément l'école que leur aurait été imposée par un mécanisme de carte scolaire. On parle également de bon scolaire ou de bon d'études.

Sommaire

[modifier] Principe

Il existe plusieurs types de chèque éducation, mais ils partagent une caractéristique commune: Au lieu de subventionner directement les établissements scolaires, ce sont les parents qui reçoivent par un chèque éducation l'argent qui est destiné à l'éducation de leurs enfants. Ils choisissent après à quelle école ils souhaitent donner ce "chèque".

Il existe plusieurs variantes de ce chèque éducation, certains proposant par exemple qu'il soit dégressif en fonction des revenus des familles pour favoriser ceux qui ont les plus bas revenus.

La répartition des enfants dans les établissement se fait non plus sur des critères figés de zone géographique mais sur le libre choix des parents. En contrepartie les écoles bénéficient d'une grande indépendance pour choisir leur pédagogie et mieux prendre en considération les demandes des parents.

[modifier] Défenseurs

Milton Friedman a fait des vouchers un de ses principaux combats, en particulier dans Capitalisme et liberté (1962). Les partisans de cette mesure se retrouvent d'une part dans les associations de parents et d'enseignants qui veulent promouvoir la liberté d'enseignement: SOS Éducation ou Créer son école. On les retrouve d'autre part dans les propositions d'associations libérales comme Liberté chérie[1] ou d'un parti, Alternative libérale. L'instauration du chèque scolaire faisait également partie des programmes de Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers lors de l'élection présidentielle de 2007.

Parmi les avantages cités par les défenseurs de ces bons scolaires, on retrouve une diversité sociale renforcée par rapport aux mesures coercitives comme le bussing ou la carte scolaire. En outre, ils soulignent que c'est un système qui permettrait de favoriser le financement direct des écoles en fonction de leurs résultats, ce qui stimulerait la qualité de l'enseignement. Par ailleurs, ils insistent sur le fait qu'en permettant le libre choix et non l'imposition du lieu d'établissement par un système de carte scolaire, le chèque éducation serait plus à même de favoriser la mixité sociale et la méritocratie.

De nombreux pays ont mis en place ce système: Chili, Suède, Royaume-Uni, Pays-Bas, Hong Kong, États-Unis. Au Royaume-Uni, une première expérimentation a été tentée mais finalement non mise en place par Keith Joseph sous le gouvernement Thatcher

En 1990, Milwaukee devint la première ville aux États-Unis à adopter un programme chèque éducation (de l'anglais "school voucher"). Le programme permet aux étudiants de recevoir des aides du fond public pour étudier dans des écoles privées sans avoir à débourser d'argent eux-même. L'année scolaire 2006-2007 dépassa pour la première fois les 100 millions de dollars payés en chèque, puisque 26% des étudiants de Milwaukee ont reçu ces fonds.[2]

[modifier] Critiques

[modifier] Notes et références

  1. Argumentaire éducation de Liberté Chérie défendant le chèque éducation
  2. Vouchers to Pass $100 Million Mark, Milwaukee Journal Sentinel, Nov. 21, 2006. Consulté le 21 novembre 2006

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes