Carignan (Ardennes)
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Carignan | |
Pays | France |
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Région | Champagne-Ardenne |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Sedan |
Canton | Carignan (chef-lieu) |
Code Insee | 08090 |
Code postal | 08110 |
Maire Mandat en cours |
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Intercommunalité | Communauté de communes des Trois Cantons |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 161 (mini) – 293 (maxi) |
Superficie | 14,01 km² |
Population sans doubles comptes |
3 259 hab. (1999) |
Densité | 233 hab./km² |
Carignan est une commune française, située dans le département des Ardennes et la région Champagne-Ardenne.
La commune se situe à quelques kilomètres de la frontière belge. Les habitants de Carignan sont appelés les Yvoisiens; en effet,jusqu'en 1662, cette ville était connue sous le nom d'Yvois, aussi orthographié Yvoy, Yvoi, Ivoy, Ivois, Ivoix. Pendant la Révolution, la municipalité avait repris le toponyme Ivoy.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Le sud de la commune est traversé par la Chiers, un affluent de la Meuse. Le point culminant de la commune se situe au Mont-Tilleul (293m).
[modifier] Histoire
[modifier] Antiquité
Le site de Carignan est occupé au moins depuis l'époque romaine. Carignan était connue des Romains sous le nom d'Epoisso Vicus et elle fut le chef-lieu du Pagus Eponensis/Evodiensis. C'était aussi une étape sur la voie romaine de Reims à Trèves et figure comme telle dans l'Itinéraire d'Antonin. Le nom Eposio ou Epoisso, d'origine celtique,(Epo=cheval), permet d'envisager une occupation humaine antérieure à la période romaine; toutefois, aucun vestige de cette époque n'a été découvert sur le territoire de la commune alors que, pendant la reconstruction d'après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux vestiges architecturaux gallo-romains ont été mis au jour parmi lesquels une sculpture de Mercure tenant Bacchus. S'y ajoute la vaste villa de Maugré fouillée de 1976 à 1986.
[modifier] Moyen Âge
Au VIe siècle, dans son Histoire des Francs, Grégoire de Tours raconte sa rencontre avec saint Walfroy à Yvois (Eposium Castrum). La ville a possédé un atelier monétaire mérovingien qui a produit des triens. Un comté d'Yvois, certainement héritier direct du pagus gallo-romain, est mentionné au Xe siècle. En août 1023, Yvois accueillit solennellement le roi Robert II le Pieux et l'empereur Henri II du Saint-Empire.
Au XIe siècle, Yvois fait partie du comté de Chiny, qui est probablement la continuation du comté d'Yvois. Elle en est la ville la plus importante. Les comtes ont fait frapper la majeure partie de leurs monnaies à Yvois et une manufacture de draps y fut fondée en 1304. En 1340, la ville et sa prévôté furent vendues à Jean l'Aveugle, comte de Luxembourg. Devenu duché, le Luxembourg s'est agrandi de ce qui restait du comté de Chiny (1364) avant d'appartenir aux ducs de Bourgogne.
[modifier] Époque moderne
Yvois fit ensuite partie intégrante des Pays-Bas espagnols et fut l'une des plus importantes places fortes du Sud-Luxembourg. La France s'en empara en 1542 et en 1552 mais elle fit retour à l'Espagne en 1559(traité de Cateau-Cambrésis). Au cours de la guerre de Trente ans, après avoir été assiégée deux fois (1637 et 1639) par les troupes françaises du maréchal de Châtillon, la ville fut rasée sur ordre de Richelieu et le site resta longtemps quasi abandonné. Yvois fut annexée par la France en 1659 ([ article XXXVIII du traité des Pyrénées]]). En 1662, le territoire, correspondant approximativement à l'actuel canton de Carignan, fut érigé en duché de Carignan par Louis XIV au profit d'Eugène-Maurice de Savoie, comte de Soissons et la ville s'est alors appelée Carignan. La famille de Savoie a possédé le duché jusqu'en 1751, date à laquelle il fut vendu à Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre. Le dernier possesseur fut Philippe d'Orléans dit Philippe-Egalité.
[modifier] Époque contemporaine
Pendant la Première Guerre mondiale, Carignan subit l'occupation allemande pendant quatre années. Le Dr Gairal, qui fut maire de la commune, décéda en déportation. Lors de la Deuxième Guerre Mondiale, la population quitta la ville devant l'avancée des forces allemandes et se retrouva dans l'ouest du pays. Les évacués purent regagner la ville après l'armistice. En mai et juin 1940, Carignan fut détruite à près de 90%, essentiellement par l'artillerie française après la percée de Sedan, car les Allemands y étaient installés. Le dernier ouvrage de la tête de pont de Montmédy, prolongement de la ligne Maginot (fort de Villy / La Ferté) se situe à environ sept kilomètres de Carignan. Tout son équipage y a péri en mai 1940.
Maires de Carignan | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1884 | 1898 | Jean Visseaux | ||
1917 | Dr Gairal |
{{Élu |Début= |Fin= |Identité=Georges Rennesson (1944-1971), PS. {{Elu en 1971:Edmond Pierron, PS. |
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1977 | 1995 | Michel Rambourg | PS | |
1995 | 2008 | Manuel Tejedo-Cruz | PS |
{{Élu en mars 2008: Denis Lourdelet. Opposition au PS. [modifier] Lieux et monumentsParmi les monuments de la ville de Carignan peuvent être évoqués :
[modifier] Personnalités
[modifier] Jumelages[modifier] Liens externes |