Camopi
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Camopi |
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Pays | France |
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Région | Guyane |
Collectivité | {{{collectivité}}} |
Département | Guyane |
Province | {{{province}}} |
Subdivision | {{{subdivision}}} |
Arrondissement | Arrondissement de Cayenne |
Canton | Canton de Saint-Georges-de-l'Oyapock |
Code INSEE | 97356 |
Code postal | 97330 |
Maire (mandat) | René Monerville (2008-2014) |
Intercommunalité | communauté de communes de l'Est Guyanais |
Latitude Longitude |
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Latitude Longitude |
3.165524 -52.341099 |
Altitude en mètres | min 60 max 830 (Mont Tabulaire) |
Superficie | 10 049,60 km² (1 004 960 ha) |
Population sans.. | 1 082 habitants (2008) |
Répartition éthnique |
{{{etnies}}} |
Densité | 0.1 hab./km² |
Nom des habitants | |
Site(s) Web | |
Camopi est une commune française du DOM-ROM de la Guyane.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La commune est située sur les bords du fleuve Oyapock.
Cette très vaste commune continentale sud-est (la 3e de France par sa superficie), située en pays amérindien Teko (émerillon) et Wayampi n'est accessible qu'avec une autorisation préfectorale, instituée en 1970 puis révisée en 1977 (Arrêté n° 1845/C du 3 octobre 1977). On peut y aller en avion (avec un terrain souvent inutilisable en saisons des pluies mais dont la restauration doit être financée par l'union européenne. En attendant, ce sont bien souvent les militaires basés au camp du 3ème REI qui entretiennent les lieux) ou en pirogue en remontant l'Oyapock, en 4 à 6 h selon la saison à partir de Saut Maripa commune de Saint-Georges-de-l'Oyapock. Le village se trouve à l'embouchure du fleuve Oyapock et de la rivière Camopi.
Le village dispose d'une épicerie, d'une gendarmerie et d'un dispensaire où œuvrent deux médecins et deux infirmiers. L'école, la seule de la région, accueille environ 200 élèves. Une annexe du collège de Saint-Georges-de-l'Oyapock est également présente.
Plus au sud, a environ 150 kilomètres plus haut sur l'Oyapock se trouve le village de 3 Sauts. Ce village fait partie de la commune de Camopi comme les dizaines de petits villages égrainés sur ce fleuve et la rivière Camopi.
[modifier] Environnement
Camopi est situé dans une des régions les plus riches du monde en matière de biodiversité. La région est également aurifère. Les zones de pêche des amérindiens Wayampi et Teko de cette commune et du village ont été ou sont encore illégalement orpaillées et l’ont été parfois de manière intensive (1986 - 87), ce qui explique les taux de mercure très élevé détecté dans les cheveux des personnes testées en 1997 par des chercheurs français.
Ce mercure n'est pas biodégradable et persiste dans l'environnement, se concentrant notamment dans le poisson "aïmara" qui est la principale source de protéines de ces amérindiens. Les huiles de vidange des moteurs, le gasoil ajoutent leur pollution à celle du mercure autour de sites et sols dévastés par les motopompes. Les sites les plus connus exploités illégalement par les brésiliens : Sikini, Courima, Alikéné, etc...
Des missions de lutte contre l'orpaillage illicite sont conduites plusieurs fois par an par la gendarmerie renforcée par une section de militaires. Ces missions sont destinées à détruire l'environnement des orpailleurs clandestins ainsi que leur matériel d'exploitation.
[modifier] Histoire
La date de création de la commune remonte à 1969 et cette dernière est considérée, de fait, comme la première commune "amérindienne" de France.
Au centre du village il y a un fromager, c'est un arbre immensément grand. Selon les dires, les amérindiens s'établissent autour pour y construire leur habitat. Il est visible de très loin que ce soit par les airs ou par le fleuve.
Avant ça, la concentration amérindienne était plus haut sur l'Oyapock, le village portait le nom de Alicoto. Bon nombre des anciens présents actuellement sur le bourg sont nés là-bas.
Le grand chef Totowa gère les différents qui pourraient y avoir entre les Oyampis et Emerillons.
[modifier] Économie
La majorité de l'économie locale est basée sur une agriculture familiale itinérante dans les abatis (brûlis) destinée à l'autoconsommation (culture du manioc, ainsi que divers tubercules, fruits et autres légumes).
Les principales ressources monétaires des habitants de Camopi sont le RMI et les allocations familiales.
Il existe également une entreprise spécialisée dans la construction des structures en bois. Depuis quelques années, cette entreprise construit des carbets sociaux destinés aux autochtones en emplyant de jeunes amérindiens de la commune .
Le bourg de Camopi est doté d'un bureau de poste, d'une épicerie fortement concurrencée par les commerces de Vila Brasil, un hameau illégal de la commune brésilienne voisine d'Oiapoque de l'autre coté de la rive du fleuve Oyapock (dans la zone du parc national brésilien des Tumuc-humac).
Les autres bâtiments administratifs présents sont la mairie, l'école, le dispensaire, une antenne du conseil général, la gendarmerie nationale, et un camp du 3 REI de la Légion étrangère implantée depuis 1998 sur demande du maire).
Il existe également une activité économique informelle liée à l'orpaillage clandestin : quelques jeunes sont employés au transport d'essence et de marchandise vers les camps brésiliens de la rivière Camopi (certains ont été appréhendés par la gendarmerie et jugés à Cayenne fin 2006 pour cette activité). Joseph Chanel, l'ancien maire de Camopi (1987-2008), avait annoncé en 2006 dans un article du journal France Guyane qu'il se lancerait dans l'orpaillage si les autorités ne faisaient pas respecter la loi, afin que les communautés locales en profitent avant que la ressource ne soit totalement épuisée par les orpailleurs brésiliens. Les activités d'orpaillage ont également apporté des problèmes de délinquance (drogue, prostitution).
On note également la présence d'activité artisanale, tel la confection de vanneries, d'arcs et de flèches, et de casse-têtes exportés vers Saint-Georges-de-l'Oyapock et Cayenne.
L'activité touristique est volontairement inexistante dans cette zone d'accès règlementé, ceci afin de préserver la tranquillité des habitants. Il existe cependant un sentier de randonnée (le chemin des Émerillons) qui relie Camopi à Maripasoula. Il faut établir une demande auprès de la préfecture de Cayenne pour pouvoir emprunter ce sentier en "zone interdite".
[modifier] Typiquement amérindiens
La boisson traditionnelle des amérindiens est le "cachiri" ou également appelé "cachichi". C'est une boisson faiblement alcoolisée à base de tubercules ou fruits de palmiers ou autres fruits. Il y a de cela plusieurs décennies, le cachiri était fait par mastication et craché dans des récipients pour en obtenir la fermentation. De nos jours, la macération est différente. Le cachiri de référence est le cachiri de manioc, mais il y en a également à la patate douce, au wassaï, paripou, igname, etc...
Dans le biberon des enfants, on trouve également du cachiri mais non fermenté donc sans alcool.
Les amérindiens peuvent chasser et pécher librement, même les espèces protégées par la convention de Washington.