Bernard-Claude Savy

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Bernard-Claude Savy (1er septembre 1922 à Neuilly-sur-Seine - 28 mai 1997 à Courbevoie) était un médecin, un administrateur de la Sécurité sociale et un homme politique français, député de la Nièvre de 1986 à 1988.

[modifier] Biographie

Docteur en médecine générale (diplômé en 1948) et administrateur de la Sécurité sociale en 1962, Bernard-Claude Savy présidait depuis 1960 l'Union nationale pour l'avenir de la médecine (UNAM) [1]. Opposé à l'interruption volontaire de grossesse, il entre en conflit avec Louis René puis Bernard Glorion, présidents successifs du Conseil national de l'ordre des médecins, dont le Dr Savy était membre.

En 1972, Savy créait les clubs Avenir et libertés, d'abord autonomes, puis liés statutairement au Rassemblement pour la République après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République.

Résolument hostiles à la gauche, les clubs, et leur dirigeant-fondateur, entendent « organiser la résistance contre la collectivisation de notre société ».

En 1985, il publie "le prix de la liberté".

En 1986, Bernard-Claude Savy, 2nd de liste, est élu député RPR-UDF dans la Nièvre après l'entrée au gouvernement d'Hervé de Charette, devenu ministre de la Fonction publique. Il siège alors au groupe RPR. Il demande, à ce titre, que le remboursement de l'IVG par la Sécurité sociale, instauré en 1983, soit supprimé, et s'oppose sur ce point à la ministre de la Santé Michèle Barzat.

Bernard-Claude Savy, comme les clubs Avenir et libertés, se montre favorable à une alliance entre le Front national et la droite classique. Pierre Descaves, membre d'un club Avenir et libertés, est d'ailleurs élu député FN en mars 1986.

Le 21 mars 1987, Jean-Marie Le Pen est invité par ces clubs, avec Alain Madelin, Charles Pasqua et Alain Juppé, représentant de Jacques Chirac. Quatre jours plus tard, le Dr Savy écrit dans Le Quotidien de Paris que, selon son opinion, les discours des chefs de la majorité parlementaire et du Front national sont « condordants sur bien des points », et qu'une alliance est souhaitable, afin d’éviter « le retour de la gauche en 1988 [qui] serait une catastrophe pour la France ».

Dans son édition de juin 1988, Le Choc du mois, journal proche du FN, publie des entretiens accordés par cinq députés RPR, dont Bernard-Claude Savy, qui indique à cette occasion : « Je préfère gagner avec le FN que perdre seul. Cependant, comme dans un divorce, les torts sont partagés, et il faut avouer que le leader de la droite nationale tient parfois des propos excessifs. Mais il doit en être excusé. En quelque sorte, ce sont des péchés de jeunesse. Malgré son âge. »

Le Dr Savy est cependant battu aux élections législatives, dans la troisième circonscription de la Nièvre, n'obtenant que 37,5 % des suffrages exprimés, contre 62,5 à son adversaire socialiste. Il adhère ensuite formellement au RPR et devient membre de son conseil national.

En 1989, il est élu conseiller municipal à Asnières et devient maire-adjoint.

En 1991, il se prononce contre la réforme du Conseil de l'ordre des médecins. Il se prononce également pour une retraite à la carte « à partir de 60 ans ou plus », dénonce la gestion des caisse de sécurité sociale et demande une baisse significative des charges des entreprises.

En 1993, il réclame le renvoi ou la mutation de « 1 500 responsables de l'administration » (Le Quotidien de Paris, 1er juin 1993). Il est aussi battu aux élections législatives dans la 3e circonscription du Val-de-Marne.

Savy est mort le 28 mai 1997 d'un cancer.

[modifier] Notes et références

  1. Au début des années 1990, un médecin sur trois achète les revues de l'UNAM dont Profils médico-sociaux, dont le Dr Savy était rédacteur en chef. En 1981, ce journal mène campagne contre Jacques Attali, alors conseiller spécial du président Mitterrand, accusé d'être partisan du «génocide des vieux »

[modifier] Sources

  • « Les travaux du Club 89 — Confirmer 1986 pour gagner 1988 et atteindre 1992 », Le Monde, 24 mars 1987
  • « Bernard-Claude Savy », Le Monde, 31 mai 1997