1922

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Cette page concerne l'année 1922 du calendrier grégorien.

Sommaire

[modifier] Événements

[modifier] Afrique


  • Tentatives récurrentes de soulèvement des Arabes de Cyrénaïque contre l’occupation italienne, soutenues par le mouvement religieux Senousiste (1922-1931).
  • Révolte en Angola.
  • Retour de Jean Ralaimongo à Madagascar.
  • AOF : l’ancienne École des Otages devient une école pour fils de chefs.
  • L’enseignement en français devient obligatoire en AOF et en AEF, dès le début de la scolarisation.
  • Création de la Musama Disco Christo (Armée de la Croix du Christ) en Gold Coast.
  • Prophétie de Ndonye wa Kauti au Kenya.
  • The Dual Mandate in British Tropical Africa, de lord Frederick Lugard (1858-1914), administrateur au Nigeria. Il y développe la théorie de l’Indirect Rule, qui fonde le pouvoir colonial sur la collaboration avec les structures politiques traditionnelles.

[modifier] Amérique

31 décembre : réunion du Ku Klux Klan à Gainesville (Floride)
31 décembre : réunion du Ku Klux Klan à Gainesville (Floride)
  • 25 mars : Naissance du Parti communiste du Brésil. Les divisions entre anarchistes et communistes affaiblissent le mouvement ouvrier.
  • 7 avril, États-Unis : Scandale du « gang de l’Ohio » (Teapot Dome scandal) qui touche l’entourage du Président Harding.
  • 30 juin-23 septembre[1] : Plan Hughes-Peynado. Avant de se retirer, l’armée des États-Unis organise une garde nationale en République dominicaine et des élections pour 1924.
  • 5 juillet : Défit du tenentismo au Brésil (1922-1927). Une révolte des officiers subalternes éclate sur la plage de Copacabana sous la direction de quelques lieutenants (tenentes) dont Antônio Siqueira Campos et Eduardo Gomes. Les cadets de l’école militaires tentent de se joindre à eux mais sont ramenés l’ordre. Les officiers supérieur marchent contre Copacabana, dont le fort est bombardé par terre et par mer. Les rebelles se rendent aux forces gouvernementales, sauf dix-huit d’entre eux qui descendent sur la plage pour affronter seul le feu de l’adversaire. La plupart sont tués.
  • 22 septembre : Tarif Fordney-McCumber aux États-Unis. Les barrières douanières sont brutalement relevées et les produits agricoles sont inclus dans la liste des secteurs protégés. Le Président est habilité à modifier les tarifs jusqu’à 50%. Le balance commerciale est en excédent constant (1 000 millions de dollars en moyenne de 1921 à 1925, 800 millions de 1926 en 1930). Les États-Unis, pour éviter toute interruption catastrophique du flux des échanges, doivent accorder massivement des crédits constants. Grèves dans les mines de charbon et les chemins de fer.
  • 2 octobre : Naissance de la radiodiffusion au Québec avec l'inauguration de la station CKAC.
  • 15 novembre : Artur da Silva Bernardes, candidat des États de São Paulo et Minas Gerais gagne l’élection présidentielle contre Nilo Peçanha, candidat de « la Réaction Républicaine » (coalition des autres États) et des militaires.


  • « Cercles de travailleurs » créés sur l’initiative du futur cardinal de Rio, Sebastião Leme dans le but d’améliorer la condition matérielle des classes laborieuses.
  • Brésil : Après 4 années de répit, début d'une nouvelle grave crise économique.
  • États-Unis : Retour de la prospérité en été. Le PNB augmente presque de 50 % de 1922 à 1929, passant de 75 à 104 milliards de dollars. Le revenu national augmente de 60 à 87 milliards et le revenu moyen per capita de 553 à 716 dollars par an.
  • 2,3 millions d’automobiles sont vendues en 1922 aux États-Unis.


Icône de détail Article détaillé : 1922 au Canada.

[modifier] Asie

  • 15 janvier : Fondation du parti communiste japonais, interdit l’année suivante.
  • Février, Inde : Gandhi décide de suspendre le mouvement de désobéissance civile suite à l’incendie d’un commissariat par une foule en colère dans les Provinces-Unies provoquant la mort de 22 policiers. Répression sanglante de la campagne de la désobéissance civile.
  • 4 février : Traité sino-japonais, par lequel le Japon renonce à ses avantages en Chine, acquis pendant la Première Guerre mondiale.
  • 16 mars : Le Mahatma Gandhi est condamné à six ans de prison pour avoir appelé à la désobéissance.
  • Octobre : Les Japonais quittent Vladivostok
  • 30 novembre[2], Indonésie : La nouvelle constitution des Pays-Bas supprime le mot « colonies » pour l’expression « territoires d’outre-mer » mais les Indonésiens demeurent des « sujets » néerlandais. La politique de décentralisation se renforce, dans le but de faciliter le travail de l’administration, d’y associer l’élite indonésienne pour la détacher du mouvement nationaliste et de diversifier les régimes locaux afin de laisser aux Hollandais le rôle d’arbitres. En dehors des communes villageoises anciennes (desas), il apparaît des conseils locaux : conseils municipaux, de régence, de province. Le corps électoral est extrêmement réduit en ce qui concerne les Indonésiens.
  • Novembre : Le Parlement britannique adopte le plan Stevenson pour limiter la production de caoutchouc. Le refus du gouvernement hollandais de l’accepter développe la production en Indonésie.


  • Tibet : Sous l’influence du dalaï-lama, de certains officiels tibétains (comme le général Tsarong ou l’intellectuel Gedun Chöphel) et des Britanniques, le Tibet s’ouvre à une timide modernisation. Mais devant la pression des forces conservatrices, le dalaï-lama doit reculer : la réforme de l’armée et de la police est suspendue en 1925 ; l’école anglaise, ouverte à Gyantse en 1924, est fermée au bout de deux ans.


[modifier] Proche-Orient

13 septembre : Incendie de Smyrne
13 septembre : Incendie de Smyrne
17 novembre : départ de Mehmed VI, dernier sultan ottoman
17 novembre : départ de Mehmed VI, dernier sultan ottoman
  • 28 février : Le protectorat britannique sur l'Égypte s'achève et le pays devient indépendant : Fouad Ier entame son règne. La Grande-Bretagne émet des réserves importantes en matière de défense et de politique étrangère. Des conventions militaires passées avec le Royaume-Uni permettent à des troupes britanniques de rester assurer la protection du pays et notamment le canal de Suez.
  • 15 mars : Le sultan Fouad Ier se proclame roi d’Égypte et un gouvernement est formé sans la participation du Wafd. Le roi Fouad s’appui sur les modérés qui forment en 1922 le parti libéral-constitutionnel en recrutant parmi les dissidents du Wafd. Bien que favorable à un régime plus autocratique, il les laisse élaborer la Constitution.
  • Avril : Fondation à Damas par le Dr Shahbandar de la Société de la main de fer financée par Michel Lutfallah. Shahbandar est immédiatement arrêté, ce qui provoque des manifestations de rue à Damas. Il condamné à la prison et son organisations est dissoute, puis est exilé de Syrie en 1924.
  • 28 juin : Pacification de Syrie. Gouraud met sur pied l’organisation administrative du pays. Il crée quatre États (Damas, Alep, Druzes et Alaouites), dirigés par des gouverneurs français assistés de conseils administratifs. Un haut-commissaire français basé à Beyrouth centralise la politique mandataire. Damas, Alep et le territoire Alaouite sont regroupés en une fédération syrienne sous la présidence d’un syrien, Subhi Barakat.
  • Juin : Londres publie un Livre Blanc qui affirme qu’il n’y aura pas d’État Juif en Palestine mais seulement le développement d’une communauté juive avec ses propres institutions. L’autorité britannique mettra en place des institutions de libre-gouvernement auxquelles participeront Juifs et Arabes. Ces derniers ne seront associés à la politique mandataire que s’ils reconnaissent la déclaration Balfour.
  • 4 juillet, Palestine : La charte du Mandat est adoptée par la Chambre des communes britannique sur la base du Livre Blanc, puis ratifié par la SDN le 24 juillet. L’article 2 reprend les termes de la déclaration Balfour. Les Arabes, refusant de reconnaître la déclaration Balfour, boycottent les institutions mandataires.
    • 752 048 d’habitants en Palestine, dont 83 790 Juifs. Les musulmans de Palestine s’organisent en communauté religieuse autour du mufti de Jérusalem, Hajj Amin al-Husseini. Les Juifs se constituent en peuple autonome, refusant toute collaboration économique et sociale avec les Arabes. Le développement séparé des deux communautés empêche la formation d’une citoyenneté palestinienne ou l’émergence d’une identité régionale associant Juifs et Arabes.
  • 1er octobre : Mustafa Kemal fait voter l’abolition du sultanat ottoman en Turquie et proclame la république.
  • 10 octobre, Signature d'un traité entre l'Irak et le Royaume-Uni, qui consacre en fait le Mandat, conférant aux Britanniques un contrôle absolu sur l’administration irakienne et la maîtrise du pétrole. Il doit être ratifié par l’assemblée irakienne, dont l’élection, boycotté par les chiites, n’a finalement pas lieu.
    • L’État irakien prend en charge les frais de la présence britannique. Il n’obtient aucun droit sur l’exploitation pétrolière. Les droits culturels des Kurdes sont respectés. La législation tribale est maintenue, renforçant les liens politiques entre les shaykhs et le nouveau pouvoir mais maintenant les paysans dans un état de quasi servage. Les soulèvements paysans sont réprimés avec l’aide de l’aviation britannique.
  • 11 octobre : Les Français parviennent à faire signer l’armistice de Moudanya entre la Grèce et les Turcs qui retrouvent la souveraineté sur Constantinople;
  • 21 octobre : Une conférence de paix s’ouvre à Lausanne.
  • 24 octobre : Création de l’État du Djebel druze.
  • 4 novembre : Découverte de la tombe de Toutânkhamon par l'égyptologue britannique Howard Carter
  • Novembre : Gouraud est nommé haut-commissaire français à Beyrouth.
  • 30 décembre : La république arménienne s’unit aux républiques socialistes soviétiques d’Azerbaïdjan et de Géorgie pour former la République socialiste soviétique fédérée transcaucasienne (RSSFT), qui devient une des quatre républiques initiales de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).


  • Révolte de rue opposant Arabes et Juifs à Haïfa, Jaffa et Jérusalem.
  • Création au Liban d’un conseil administratif élu sur une base confessionnelle sans réels pouvoirs pour assister le gouverneur français.
  • La charte du mandat français en Syrie est ratifié par la SDN.

[modifier] Europe

Couverture du magazine Bezjbozjnik attaquant les religions
Couverture du magazine Bezjbozjnik attaquant les religions


  • La famine de 1922 en Ukraine fait environ cinq millions de morts.
  • Effondrement de la monnaie allemande : le dollar est coté 191,8 marks (janvier), puis 493 marks (juin), 1990 marks (25 août), 4000 marks (octobre). Les salariés, la petite et moyenne bourgeoisie, les retraités, pâtissent de cette situation qui profite au Reich, aux États, aux collectivités locales et aux milieux d’affaire. Les industriels élargissent leur empire et investissent à l’étranger. L’inflation encourage également la reprise économique. La production industrielle atteint rapidement son niveau d’avant-guerre.

[modifier] France

Icône de détail Article détaillé : 1921 en France.

[modifier] Italie

  • 2 février : Le président du Conseil Ivanoe Bonomi démissionne. Les populaires, dont l’influence au parlement est de plus en plus forte, s’opposent au retour de Giovanni Giolitti. Le roi confie la formation du gouvernement à Luigi Facta.
  • 3 mars : L’Assemblée constituante de Fiume est renversée par un coup d’État fasciste.
  • 4-6 juin : Premier congrès du mouvement syndical fasciste à Milan.
  • 31 juillet : Les organisations ouvrières décident la grève générale, proclamée « grève légalitaire » par Filippo Turati car destinée à lutter contre la subversion. L’échec est total. Le PNF donne 48 heures au gouvernement pour rétablir l’ordre, sans quoi le fascisme se chargerait de « sauver l’État ».
  • 2 août : Les fascistes envahissent les villes et contraignent par la violence les ouvriers à retourner à l’usine. Des bâtiments sont incendiés, et le 3 août la CGL et l’UIL ordonnent la reprise du travail. Le pays est sous la botte des squadristes. Mussolini s’attache alors à paralyser les réactions de la classe politique en multipliant les transactions avec Nitti et Salandra qui espèrent revenir au pouvoir avec l’appui des fascistes. À la cour, le duc d’Aoste et la reine mère Marguerite sont acquis au fascisme et Mussolini déclare que le fascisme, quoique républicain, respecterait la monarchie si elle restait neutre.
  • 3-6 août : Résistance à Parme des Arditi del Popolo.
  • 1er novembre-4 novembre : Congrès national du parti socialiste à Rome. L’aile maximaliste expulse l’aile réformiste qui constitue le parti socialiste unitaire.
  • 24 octobre : Grand rassemblement du parti fasciste à Naples. Benito Mussolini menace de marcher sur Rome avec les forces fascistes (le général De Bono, Italo Balbo, Michele Bianchi et De Vecchi).
  • Le 27 octobre, il règne une grande confusion dans toute la péninsule : les autorités civiles confient le pouvoir aux militaires qui négocient avec les squadristes.
  • 28 octobre : Marche sur Rome de Mussolini et ses « Chemises noires. »
    • 26 000 fascistes, mal armés, marchent sur la capitale, défendue par 28 000 soldats. Mussolini réclame la démission du président du Conseil, Facta. Ce dernier propose au roi, qui refuse, de décréter l’État d’urgence. Facta démissionne et le roi propose un gouvernement Salandra à participation fasciste, que Mussolini refuse. Soutenu par les milieux d’affaires de la Confindustria et de la Confagricoltura, il demande la présidence du Conseil, qui lui est accordée.
  • 29 octobre : Le Roi Victor-Emmanuel III nomme Benito Mussolini Président du Conseil d'Italie.
  • Le 31 octobre, Mussolini forme un cabinet d’union nationale (nationalistes, démocrates-sociaux nittiens, giolittiens, proches de Salandra, monarchistes).
  • Novembre : A l’ouverture des Chambres, le gouvernement se heurte à quelques socialistes modérés (Matteotti, Modigliani, Turati) mais les libéraux, les socialistes indépendants et les populaires votent la confiance à Mussolini, puis les pleins pouvoirs.
  • 5 décembre : Création du « Grand Conseil du Fascisme » par Mussolini, composé de membres de la direction du PNF et des hauts fonctionnaires essentiels à la bonne marche de l’État. Il remplace de facto le gouvernement en prenant les décisions à sa place. Epuration de la fonction publique, de la magistrature et de la diplomatie (1922-1928) au profit des fidèles au PNF.
    • Opposition : Socialiste libéraux et républicains constituent une Concentration antifasciste surtout active à l’étranger. Le mouvement Giustizia e Libertà de Carlo Rosselli préconise la voie insurrectionnelle (attentats, sabotages) mais le réseau est démantelé par la police. Le Parti communiste italien se dote d’une structure clandestine qui agit à l’intérieur et à l’extérieur (Palmiro Togliatti à Paris). Fidèle à la lutte des classes, il refuse tout accord avec la Concentration.
    • L’économiste Alberto De Stefani, ministre des Finances de Mussolini, inaugure une phase libérale de la politique économique fasciste (1922-1925) : libération des prix et des loyers, fin de la réforme agraire, remise en cause des monopoles d’État (allumettes, téléphone), équilibre budgétaire par la réduction drastique des dépenses de l’État. Cette politique porte ses fruits. Les salaires augmentent et le chômage baisse.
    • Réforme de l’éducation par le ministre philosophe Giovanni Gentile (fin en 1924).

[modifier] Chronologies thématiques

[modifier] Arts et culture

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la peinture en 1922.

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la mode en 1922.

[modifier] Naissances en 1922

Voir aussi: Catégorie:Naissance en 1922

[modifier] Décès en 1922

Voir aussi: Catégorie:Décès en 1922

[modifier] Notes et références

  1. Plan Hughes-Peynado - Enciclopedia Virtual Dominicana
  2. Constitution des Pays-Bas, 1983, MJP, université de Perpignan
  3. EUISS: redirection from old site
  4. "Quid"2002
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