Berlaimont

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Berlaimont
Carte de localisation de Berlaimont
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Avesnes-sur-Helpe
Canton Berlaimont
(chef-lieu)
Code Insee 59068
Code postal 59145
Maire
Mandat en cours
Georges Kuntzburger
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Sambre - Avesnois
Latitude
Longitude
50° 12′ 10″ Nord
         3° 48′ 43″ Est
/ 50.2027777778, 3.81194444444
Altitude 125 m (mini) – 172 m (maxi)
Superficie 13,10 km²
Population sans
doubles comptes
3 228 hab.
(1999)
Densité 246 hab./km²

Berlaimont est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

Ses habitants sont appelés les Berlaimontois.

Sommaire

[modifier] Géographie

Berlaimont est entouré des villages de : Sassegnies, Aulnoye-Aymeries, Pont-sur-Sambre, Bachant, Locquignol et de la forêt de Mormal.

Hydrographie : La Sambre et le ruisseau des Arbreux.

[modifier] Histoire

Les Nerviens ont laissé des traces à Bavay, en Belgique dans le Brabant, à Cambrai, dans l’Escaut, dans l'ancien comté de Hainaut, aux Pays-Bas et à Tournai.

Cambrai (antique Cameracum) des Nerviens sera la capitale d’un petit royaume franc. Le Hainaut peuplé de Nervii (Nerviens ) sera incorporé par les Romains dans la province de Belgique. Les principales cités des Nerviens étaient Cambrai et Tournai.

Des pièces de monnaies découvertes récemment à la Grande Carrière, près de la forêt de Mormal attestent d’une présence entre 192 et 254. Les Nerviens après leur défaite face à César, entre Pont-sur-Sambre (la Sambre s’appelait alors Sabis) et Boussière, en bons cultivateurs qu’ils étaient, sont restés sur place.

  • 1049 : La comtesse du Hainaut crée des offices héréditaires et le Seigneur de Berlaymont est nommé échanson (officier qui sert à boire)
  • 1090 : Thierry d'Avesnes est en révolte contre Baudouin II comte de Hainaut et lors d’une chasse dans la forêt de Mormal il est tué par son ennemi, Isaac, seigneur de Berlemont.
  • 1110 : La paroisse se forme. Avant cette époque il n’y a pas d’archives.
  • 1117 : Gilles de Chin (1100-1137) devient sire de Berlemont avec titre de baron, par héritage de son oncle Isaac de Berlemont.
  • 1120 : La paroisse se développe. Odon, évêque de Cambrai donne l’autel de l’église primitive à l’abbaye de Fesmy qui possède un prieuré au lieu dit ‘’ Le pont des moines ‘’.
  • 1129 : Gilles de Chin, grand voyageur, a rejoint l’armée d’occupation en Palestine, entre les 2 premières croisades et il s’y distingue par d’éclatants faits d’armes. Tout auréolé de cette gloire, il revient au pays et épouse Ide de Chièvres.
  • 1133 : Le seigneur de Berlemont, Gilles de Chin, passe pour avoir débarrassé les marais de Wasmes d’un terrible dragon. Cette légende s’est transmise à travers les siècles et en 1657 on montre à Mons, la tête du dragon qui aurait été conservée dans une abbaye (cette tête est celle d’un crocodile du Nil). La légende survit aujourd'hui à travers le "Bouzouc", fête annuelle au cours de laquelle un défilé traverse le bourg, emmené par un dragon appelé Bouzouc. Approche logique de cette légende : Gilles de Chin fit assécher les marais, ce qui fit reculer certaines maladies dues à la présence de moustiques et au Moyen Âge la victoire sur la maladie était assimilée à une victoire du bien sur le mal. Voilà notre monstre réduit à la taille d’un moustique.
  • 1137 : Berlemont est une baronnie importante appartenant à Gilles de Chin, premier chambellan du Hainaut (officier chargé du service de la chambre)
  • 1146 : Le comte de Berlemont rencontre Saint Bernard à Liessies et part en croisade.
  • 1150 : Sur l’ordre de Baudouin V, comte du Hainaut, dit le bâtisseur (car il a fait construire quantité de tours et murailles), le seigneur de Berlemont élève les défenses de la ville.
  • 1396 : Le seigneur de Berlaymont va participer à l’attaque des Frisons (territoire de la côte des Pays-Bas) qu’entreprend Albert de Bavière, comte du Hainaut.
  • 1490 : Le château-fort (érigé sur la rive de la Sambre, côté Aulnoye), du fameux bâtard de Berlaymont, terreur du pays, est pris d’assaut par Antoine Rollin, seigneur d'Aymeries, grand bailli du Hainaut.
  • 1507 : Fondation du couvent des sœurs grises de l’Ordre de Saint-François par Gilette de Berlaymont et son époux Louis Rollin Seigneur d’Aymeries.
  • 1543 : François Ier prend Berlaymont malgré l’aide des Espagnols, Anglais et Allemands venus à son secours pour la défense du Hainaut.
  • 1574 : La baronnie est érigée en comté par Philippe II.
  • 1575 : Le château est attaqué et incendié par plusieurs compagnies huguenotes françaises à la solde du Prince d'Orange. Don Juan d'Autriche envoie des troupes qui les prennent à revers. Selon les chroniqueurs du temps, la victoire est attribuée à l’un ou à l’autre camp. Le 4 septembre le comte de Berlaymont est emprisonné à Bruxelles, on l’accuse d’espagnolisme.
  • 1576 : Le comte Charles de Berlaymont est libéré et entre dans les conseils de Don Juan d’Autriche. Le château est détruit.
  • 1577 : Le comte Charles de Berlaymont meurt de la gravelle. Il est présenté soit comme un homme d’autorité et de réputation et partisan du roi d’Espagne, soit comme un traître qui ne sait qu’être bonhomme par les protestants. Ce qui est certain, c’est qu’il a placé ses nombreux enfants à des postes importants, comme Louis, élu évêque de Cambrai, alors qu'il n’a même pas fini ses études. Gilles de Berlaymont succède à son père dans le gouvernement de Namur et d’Artois.
  • 1578 : Mort de Gilles de Berlaymont d’un coup d’arquebuse au siège de Maastricht. Tous les historiens reconnaissent qu’il fut aussi habile que brave.
  • 1621 : L’église possède un clocher à bulbe. Un pont à arches franchit la Sambre et possède une porte d’octroi. Près de l’île, des barrages sont associés à des moulins. Le château construit au XIVe est sur la rive face à l’île. Le couvent des sœurs grises est situé à la place de l’église actuelle.
  • 1643 : Le grand Condé se rend maître du château et le brûle avec l’église et les maisons voisines.
  • 1671 : La nouvelle église est bâtie avec des débris de l’ancienne et des pierres du château (elle renferme une cloche de 1788). La tradition veut que le roi ait autorisé les habitants à tirer gracieusement de la forêt de Mormal les chênes nécessaires à la charpente du clocher.
  • 1688 : Construction de la maison du Prieur dont une pierre au linteau d’une habitation de la Grand Rue rappelle cette date.
  • 1750 : Sur une carte de Cassini, document conservé à la Bibliothèque nationale de France, on remarque
  1. l'absence du hameau de la Tête Noire et de l'actuelle départementale le desservant; une route montant au Sarbarat (écrit avec un T) et la route de la Grande Carrière.
  2. que Berlaimont semble la localité la plus importante puisque l'on voit Aulnoys-lès-Berlaimont pour Aulnoye-Aymeries et Le val-sous-Berlaimont pour Leval-sur-Sambre.
  • 1792 : De graves désordres occasionnés par les habitants des villages voisins, qui saccagent plusieurs riches maisons, coûtent la vie à plusieurs personnes. La garnison du Quesnoy ramène le calme.
  • 1793 : Le couvent des sœurs grises est démoli.
  • 1825 : Construction de la mairie.
  • 1850 : Construction d’une maison école de garçons. L’école des filles est installée dans une maison appartenant à la fabrique qui la loue à la commune.
  • 1857 : Au Conseil général il est proposé que Maubeuge devienne sous-préfecture en raison de sa population, de son développement industriel et de sa position sur la Sambre. Le maire de Berlaimont, Marie Paul, propose Berlaimont comme sous-préfecture, la ville étant le centre de l’arrondissement, située sur la Sambre et possédant une ligne de chemin de fer. Ses atouts sont la proximité de la forêt de Mormal, du terrain, une sucrerie, des distilleries et autres établissements industriels. La magistrate se plaint, en outre, de n’avoir jamais eu la visite ni du préfet, ni du sous-préfet en 40 ans de gestion municipale.
  • 1858 : L’industrie est représentée par une sucrerie, 2 chantiers de construction de bateaux, 3 brasseries, 2 clouteries, 3 forges de maréchal, un moulin à eau à farine, un moulin à vent, 2 fabriques de poteries, 2 marbreries, une tannerie, une carrière de pierres et une sablière.
  • 1871 : Les Prussiens ayant envahi la France par l'Est, Berlaimont ne sera pas une zone de combat. Il ne semble pas qu’il y ait eu occupation des troupes étrangères. Des cavaliers russes auraient séjourné à Maubeuge.
  • 1873 : Berlaimont compte 2 755 habitants
  • 1939 : Contents du succès des accords de Munich en faveur de la paix, les Berlaimontois rebaptisent la place de la Mairie du nom des négociateurs français et anglais : Daladier et Chamberlain. Lors de l’invasion, des soldats allemands prendront plaisir à la détruire.
  • 18 mai 1940 : Les unités de reconnaissance des 8e et 5e Panzer Divisions traversent la ville et se heurtent au 4e régiment de cuirassiers dans la forêt de Mormal.
  • 1944 : Combat entre résistants et troupe allemande en retraite. L’église est incendiée. Les Allemands tirent un obus incendiaire dans le clocher où des résistants avaient installé un poste de vigie afin d'informer des déplacements des troupes allemandes. La rue en face de l'église porte le nom du résistant mortellement blessé lors de cette action, Fernand Thomas.
  • 2002 : Berlaimont, altitude moyenne 141 m, possède une superficie de 1 319 hectares dont 86 en surface boisée, avec ses hameaux : Grande carrière, Sarsbarras et Tête noire. La population en déclin est de 3 398 habitants (3 228 sans les doubles comptes selon les chiffres INSEE en 1999).

[modifier] Premières traces écrites

  • En 1186 : Bailemont (manuscrit de Valenciennes).
  • En 1196 : Berlainmont (titre de l’abbé d’Anchin)
  • En 1201 : Berlemonte (titre de Saint-Aubert)
  • En 1265 : Berlainmont (première carte du Hainaut)
  • puis on trouvera Berlaimont, Bellainmont, Bierlainmont, Berlenmont, Berlaymont, Barlaimont et enfin Berlaimont en 1788 (scellé échevinal reproduit sur la cloche). Berlaimont est paroisse de décanat d’Avesnes.

[modifier] Héraldique

Blason de Berlaimont

Les armes de Berlaimont se blasonnent ainsi : « Fascé de vair et de gueules de six pièces ».

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1801 juillet 1816 Célestin de Saint-Augustin
17 juillet 1816 2 novembre 1846 Marie Paul
21 novembre 1846 20 mars 1848 Marie Paul
mars 1848 3 septembre 1848 Augustin Mary
8 septembre 1848 3 avril 1849 Marie Paul
3 avril 1849 21 août 1852 Louis Emond
3 novembre 1852 6 octobre 1865 Marie Paul
6 octobre 1865 25 janvier 1878 Jules Emond
15 février 1878 Evrard Eliez
17 mai 1908 septembre 1911 Louis Massot
3 septembre 1911 19 mai 1912 Ernest Emond
19 mars 1912 10 décembre 1910 Théophile Leclercq
10 décembre 1919 14 avril 1928 Georges Sepulchre
20 mai 1928 16 mai 1929 Henri Deghilage
18 mai 1929 19 mai 1935 Léon Tilmant
19 mai 1935 17 mai 1940 Ernest Emond
3 juin 1940 1er septembre 1947 Pierre Drancourt
2 septembre 1944 19 mars 1945 Ernest Emond
19 mars 1945 31 octobre 1947 René Roty
21 octobre 1947 21 décembre 1948 Ernest Emond
12 février 1949 avril 1953 Noël Genie
7 mai 1953 20 mars 1971 Jean Payen
21 mars 1971 19 février 2003 Christian Decavel
23 février 2003 à ce jour Georges Kuntzburger


[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
3811 3836 3797 3532 3398 3229
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

La Grande-Carrière, Le Sarsbarras, La Tête-Noire, Le Hambu, Saint Michel (S.G.H.P.N. - Base NORDLIEU).

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Berlaimont sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes