Bassac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Bassac (homonymie).
Bassac
Carte de localisation de Bassac
Pays France France
Région Poitou-Charentes Poitou-Charentes
Département Charente Charente
Arrondissement Cognac
Canton Jarnac
Code Insee 16032
Code postal 16120
Maire
Mandat en cours
Nicole Roy
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Jarnac
Latitude
Longitude
45° 39′ 51″ Nord
         0° 06′ 20″ Ouest
/ 45.6641666667, -0.105555555556
Altitude 12 m (mini) – 38 m (maxi)
Superficie 7,62 km²
Population sans
doubles comptes
461 hab.
(1999)
Densité 60 hab./km²

Bassac est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Bassacois et Bassacoises.

Sommaire

[modifier] Géographie

  • Bassac est un gros bourg situé à huit kilomètres de Jarnac. La commune est limitée au sud par la Charente qui se divise en un grand nombre de bras et, à l'est, par un petit affluent du fleuve, la Guirlande. La vallée de la Charente comprend de vastes prairies; le nord renferme de beaux vignobles du cognac.

La commune ne comporte que deux hameaux importants: Cheville, dans le nord de la commune, et Bassigeau, près de la route de Jarnac à Châteauneuf.

  • Le village de Bassac est au bord de la Charente, sur la rive droite.

[modifier] Histoire

  • Dans les premières années du XIe siècle, le seigneur de Jarnac, Wardrade, ayant fait vœu d'édifier sur ses terres un monastère, fixa son choix, d'accord avec son épouse Rixendis, sur le petit bourg de Bassac.

Les fondements en furent tracés par Islo, évêque de Saintes, et la charte, qui consacra le fondation de l'abbaye Saint-Étienne de Bassac, fut signée par le pape Benoît VIII, Islo, Grimoard, évêque d'Angoulême, Seguin, archevêque de Bordeaux, Guillaume, duc d'Aquitaine, Guillaume IV Taillefer, comte d'Angoulême, et beaucoup d'autres seigneurs.
Vers le milieu du XIIIe siècle, l'église primitive, devenue insuffisante, fut agrandie et remplacée par un autre monument beaucoup plus vaste.
Ayant réussi à franchir sans dommages la première période de la guerre de Cent ans, elle fut malheureusement ruinée par une troupe d'Anglo-Gascons, commandée par le maire de Bordeaux, en 1434, alors que tout le pays environnant fut également saccagé. Les moines se tournèrent alors vers Henri de Courbon, prieur de Jarnac pour reconstruire le monastère et les cloîtres et rebâtir la maison abbatiale; il fit également fortifier l'église et entourer l'abbaye d'un mur d'enceinte percé de meurtrières. C'est sous sa direction que fut commencé le Cartulaire de l'abbaye de Bassac.
Il eut à soutenir deux procès contre Renaud Chabot, seigneur de Jarnac. Grâce à ces procès, nous avons une description de Bassac : «Bassac est une ville fortifiée, close de remparts et de portes avec un fossé profond. Elle est peuplée de 300 à 400 habitants».
Pendant la sanglante bataille dite de Jarnac, le 15 mars 1569, Bassac et son abbaye furent saccagées alternativement par les deux partis, des moines et des habitants furent massacrés et d'autres emmenés prisonniers; la reconstruction dura plus d'un siècle.
Le dernier abbé de Bassac fut Green de Saint-Marsault. À la Révolution, l'abbaye subit le sort des autres monastères: les moines en furent expulsés et leurs biens, saisis[1].
Cette abbaye de bénédictins de l'ordre de Saint Maur avait droit de justice sur Bassac[2].

  • Bassac possédait, à l'entrée de la ville, une église paroissiale dédiée à saint Nicolas. C'était une construction remarquable du XIIIe siècle, dominée par un beau clocher à deux étages. Elle a été vendue comme bien national puis détruite. Il ne reste plus que le mur nord de l'église[3].

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 Nicole Roy SE Viticultrice
2001 2008 Gérard End
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Fiscalité

La fiscalité en 2007 est d'un taux de 17,85% sur le bâti, 48,69% sur le non bâti, et 8,44% pour la taxe d'habitation.

La communauté de communes de Jarnac prélève la taxe professionnelle au taux 10,26%.

[modifier] Urbanisme

Les 221 logements de la commune sont 217blogements individuels et seulement 4 dans un immeuble collectif, répartis en 173 résidences principales soit 78,3 %, 26 résidences secondaires, 2 logements occasionnels et 20 logements vacants

Les 173 résidences principales ont pour 115 été construites avant 1949. Seulement 11ont été construites de 1949 à 1974, 29 de 1975 à 1989 et 18 de 1990 à 1999.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[4])
1800 1851 1901 1921 1946 1962 1968 1975 1982 1990 1999
862 808 705 536 471 504 509 513 478 464 461
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Bassac qui s'est créée autour de l'abbaye a vu sa population baisser continuellement durant un siècle de 1850 à 1950 puis se stabiliser mais avec 46% de moins qu'en 1800.

[modifier] Enseignement

L'école est un RPI entre Triac-Lautrait et Bassac.

Triac-Lautrait accueille l'école élémentaire et Bassac l'école primaire[5].

[modifier] Économie

[modifier] Lieux et monuments

Icône de détail Article détaillé : abbaye Saint-Étienne de Bassac.

L'abbaye Saint-Étienne de Bassac est une ancienne abbatiale du diocèse de Saintes, fondée en 1002 par Wardrade Lorichès, comte de la Marche et premier seigneur connu de Jarnac ; il gît encore, ainsi que son épouse Rixendis dans l'église de Bassac [6]. Elle fut consacrée vers 1015 par Grimoard, évêque d'Angoulême, et son frère Iso, évêque de Saintes. rattachée en 1092 à l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély ; elle redevient libre en 1246.

Église en grande partie reconstruite sous Guillaume de Vibrac, abbé de 1247 à 1286.
Pillée par les troupes anglo-gasconnes en 1434 elle est restaurée et fortifiée sous Henri de Courbon, abbé de 1451 à 1476 qui reconstruit également le logis de l'abbé et le cloître.

Pillée par les Protestants en 1564.

Assiégée et pillée par les Catholiques au moment de la bataille de Jarnac en 1569.

Reconstruction des voûtes de l'abbatiale : en 1677 et 1688. Bâtiments conventuels construits de 1677 à 1716.

Destruction du cloître en 1820.[7]

Le clocher possède un rez-de-chaussée couvert d'une petite coupole très élevée du XIIe siècle ; il présente, au-dessus de la souche, quatre étages en retraite les uns sur les autres, soulignés par un cordon, avec colonnettes aux angles, et est surmonté d'une flèche conique à imbrications, accostée à son départ par quatre pinacles en pyramide triangulaire.

On peut lire sur sa façade romane une inscription de la phrase de Robespierre : Le peuple français reconnait l'être suprême et l'immortalité de l'âme.

On trouve, entre-autres, une chapelle du XIIIe siècle percée d'une baie et couverte d'une voûte d'ogives avec liernes, suivie d'une autre chapelle du XVe siècle, voûtée seulement sur ogives, ayant une baie à trois meneaux et réseau flamboyant.[8],[9] Elle est classée parmi les Monuments Historiques, par arrêté du 10 décembre 1880.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes et références de l'article

  1. J. Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Tome II, imp. Coquemard, Angoulême, 1915
  2. Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac, Abbé Cousin,1882, réédition 2007, ISBN2.84618.496.8
  3. J. Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Tome II, imp. Coquemard, Angoulême, 1915
  4. Bassac sur le site de l'Insee
  5. site de l'inspection d'académie
  6. Le château de Jarnac, ses barons et ses comtes, P. Lacroix, Aux Librairies Historiques, Paris, 1875.
  7. Base Mérimée de l'inventaire général du patrimoine culturel
  8. Bull. Soc. arch. Charente; 1881-1881, p.3.
  9. Congrès arch. d'Angoulême, t.1, 1912, p.398.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes