Argenton-Notre-Dame

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Argenton.
Argenton-Notre-Dame
Carte de localisation de Argenton-Notre-Dame
Pays France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Arrondissement de Château-Gontier
Canton Canton de Bierné
Code Insee 53006
Code postal 53290
Maire
Mandat en cours

2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Château-Gontier
Latitude
Longitude
47° 46′ 51″ Nord
         0° 35′ 16″ Ouest
/ 47.7808333333, -0.587777777778
Altitude 33 m (mini) – 82 m (maxi)
Superficie 6,77 km²
Population sans
doubles comptes
181 hab.
(1999)
Densité 26 hab./km²

Argenton-Notre-Dame est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le territoire d'Argenton recouvre une superficie de 676 ha. C'est un terrain plat, légèrement incliné de l'est, à l'ouest, où l'altitude varie de 91 à 60 m. Le Béron le limite au nord, sur une longueur 5 à 6 km. En 1680, on y dénombrait 11 métairies qui se partageaient 746 arpents. Leur fonds était très bon. On comptait 314 arpents de terres labourables, 138 en prés, 16 en bois, 80 en landes et 42 en vignes. On note que le vin y était relativement bon. Au siècle suivant, un autre mémoire relate que "la moitié des terres produisent du froment, du seigle, du blé noir et un peu d'avoine". Dès le XIXe siècle, les landes avaient laissées leur place aux terres labourables et aux prairies et l'on s'adonnait déjà à la culture intensive des céréales et à l'élevage d'un riche bétail des meilleures races qui faisait la richesse du pays. Ce fut sans doute pour cette raison que dans cette région, 3 petites localités ont été qualifiées dans un dicton populaire: "Saint-Laurent de paille, Saint-Michel de beurre et Argenton de foin". De nos jours la commune arbore des bois et de verts paturâges. On y cultive des plantes fourragères et des céréales et on élève des bovins et des porcins.

[modifier] Histoire

Mentionné sous le nom de "S. de Argentonio" en 1188, puis de Rector de Argenton en 1292, le bourg nous présente un aspect typiquement angevin. Sa seigneurerie de paroisse fut, dit-on, attachée à la terre de l'Hommée fief et manoir d'Argenton qui relevait de Daon). Michel Possart, sieur de la Sionnière l'acheta, en 1460 contre la somme de 1 500 écus d'or. Sa veuve, née Rossignol, fit tenir des assises sur un terrain dépendant du fief curial, en 1480. Mais comme elle avait néglié de payer au curé de la paroisse « les cousterets » de vin et le blé qu'elle lui devait sur la Sionnière et sur l'Hommée, on lui dit reconnaitre ces devoirs qu'on évalua approximativement à 6 boisseaux de froment, 18 boisseaux de seiqle et une "busse" de bon vin. La châtelaine en profita alors pour remettre certains droit féodaux aux curés " afin que ceux-ci priassent plus volontiers pour elle". Ce fut ainsi que le seigneur de la Sionnière reçut le titre de la paroisse d'Argenton. En 1776, Hyacinthe-Roger de Quatrebarbes obtenait des lettres patentes qui réunissaient les justices d'Argenton, de la Sionnière et des châtellenies de Châtelain et de Romfort. Argenton relevait alors du marquisat de Château-Gontier. De temps immémoriaux, les propriétaires de champ de Thubœuf (qui jouxte la Sionnière) étaient tenus de donner toute la paille nécessaire pour mettre dans les sabots des paroissiens qui venaient à la messe de Ménil.

[modifier] Epoque révolutionnaire

Pendant la Révolution française, Argenton fut très attaché à la religion catholique et à son curé. Et cet attachement devait susciter des convoitises et aussi des persécutions des paroisses voisines, des localités qui souhaitaient s'agrandir aux dépens de la petite commune. Le 2 mars 1792, les municipalités de Daon, Bierné, Châtelain et Coudray se plaignent au Directoire de Château-Gontier : elles étaient outrés de voir, chaque dimanche, 2 à 3 000 personnes qui venaient assister à la messe dite par le curé "non assermenté" d'Argenton, celui-ci ne faisant que "confesser les lymphatiques". Elles demandèrent son remplacement par un prêtre constitutionnel mais, comme ses prêtres n'étaient pas assez nombreux, leur demande ne put être prise en considération et les gardes nationaux de Châtelain, Coudray et Ménil vinrent fermer l'église. Pour unique répression, le Directoire autorisa le curé à dire sa messe seulement pendant 2 jours dans la paroisse puis il pensa à la réunir à Châtelain afin que les habitants de cette localité puissent faire leurs Pâques, et, pour terminer, le curé irait à Laval. Non satisfaits de ces mesures, des démagogues, sous le commandement de Dutertre, juge de paix à Chemazé se déplacèrent à Argenton pour fermer une nouvelle fois l'église. La commune reçut très souvent la visite de Coquereau, celui-ci y vint en particulier en août 1794 pour y célébrer un festin à la victoire qu'il venait de remporter à Cherré. Mais pendant les préparatifs, les républicains de Châteauneuf-sur-Sarthe le surprirent et ses hommes prirent la fuite sans opposer la moindre résistante. A la fin de l'année 1795, Gaullier livra lui aussi un combat à Argenton, à proximité de la ferme de Cry, Lezay, dit "Sabre-Tout" y fut mortellement blessé.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 en cours Christian Boivin -
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
154 195 188 161 187 181
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes