Albert de Louvain

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Saint Albert de Louvain (aussi connu sous le nom de Saint Albert de Liège) (c.1166, Louvain (?), Belgique -24 novembre 1202, Reims, France) est un saint de l'Église catholique, qui fut un prince-évêque de Liège à la fin du XIIe siècle.

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[modifier] Chanoine et chevalier

Second fils de Godefroid III, comte de Louvain, Albert fut fait chanoine de la cathédrale de Liège dès l’âge de 12 ans, histoire de bénéficier de revenus stables (ce que l’on appelait une ‘carrière ecclésiastique’). Mais à 21 ans il y renonça pour se mettre au service de Baudouin V de Hainaut, comme chevalier. Il se destinait à partir en croisade en Terre Sainte mais cela ne se réalisa pas.

[modifier] Evêque de Liège

Il récupéra son ‘bénéfice canonial’ et fut même choisi comme évêque de Liège en 1191. Il avait alors 25 ans. Cependant l’empereur Henri VI avait son candidat, un membre de sa famille, qu’il chercha à imposer. Albert se rendit à Rome et obtint l’approbation et le soutien du pape Célestin III qui déclara son élection valide. De retour, Albert s’arrêta à Reims où il fut ordonné prêtre et évêque par l’archevêque du lieu. Par crainte de l’empereur, l’évêque de Cologne ne voulut pas le faire. L’usurpateur du siège, un certain Lothaire, refusa de céder et avec l’aide de Henri VI força le clergé à se soumettre à son autorité. Allant plus loin Henri VI envoya des émissaires à Reims qui surprirent Albert de Louvain alors qu’il se rendait à l’abbaye de Saint-Rémi et l’assassinèrent (1202). Lothaire fut excommunié et l’empereur Henri VI dut faire pénitence.

[modifier] Un saint?

Tout indique que Albert de Louvain était un homme de bien; son esprit de chevalier et désir de partir en croisade en sont des indications. Il est possible même que son retour comme chanoine à Liège ait été animé par des sentiments authentiquement religieux. Il n’en reste pas moins clair que son assassinat fut un acte politique. Qu’il fut évêque ne change rien au fait, même si cela augmenta beaucoup la gravité du geste. Aucune passion religieuse ou ‘haine pour la foi’ (condition du martyre chrétien) n’animaient ses assassins.

On honore sa mémoire liturgique le 21 novembre.

[modifier] Bibliographie

  • de MOREAU, Edouard: Albert de Louvain, Prince-évêque de Liège, Bruxelles, 1946.

[modifier] Voir aussi