Basilique Saint-Remi de Reims

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Basilique Saint-Rémi de Reims
Ville Reims
Pays France France
Région Région Champagne-Ardenne Champagne-Ardenne
Département Marne
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Basilique mineure
Rattaché à Archidiocèse de Reims
Début de la
construction
XIe siècle
Fin des travaux XIIIe siècle
Style(s)
dominant(s)
Roman
Gothique
Classé(e) Monument historique (1840)
Patrimoine mondial par l'UNESCO.(1991)
Basilique Saint Remi : les orgues
Basilique Saint Remi : les orgues

Sommaire

[modifier] Présentation

La basilique Saint-Remi est un édifice religieux chrétien, construit aux alentours de l'An mil, dans la ville de Reims (Champagne).

Après la cathédrale, qu'elle égale presque en taille, la basilique Saint-Remi est l'église la plus célébre de Reims. Elle fut longtemps rattachée à une importante abbaye.

Saint-Remi date des XIe,XIIe,XIIIe et XVe siècles.

[modifier] Historique

Cette église contient les reliques de l'évêque saint Remi (évêque de Reims), qui a baptisé Clovis, roi des Francs, en l'an 496 de l'Incarnation, après la bataille de Tolbiac. L'évêque meurt en 533, à l'âge de 96 ans. Son renom de sainteté et des miracles répétés attirent très vite de nombreux pèlerins. Nous sommes ici dans la basilique st Remi, qui n’a pas toujours été une basilique, mais était une église abbatiale. L’histoire commence en 533 quand l’évêque Remi, évêque de ND Reims, va mourir et souhaite être enterré ici, dans une chapelle qui se trouvait dans une nécropole, une chapelle dédiée à St Christophe. La ville de Reims avec ses remparts. Tout le quartier cathédrale occupe une partie extrêmement large, et très loin, à 2 km, se trouve un quartier avec la petite chapelle st Christophe qui devient un lieu de pèlerinage. Les gens affluent, on met des religieux pour garder le corps du St homme, et une 1ere église est construite et vers 760, l’abbé Tulpin (Turpin dans la chanson de Rolland) installe ici une communauté religieuse bénédictine qui reste jusqu’à la révolution française.

On agrandit alors la chapelle primitive aux dimensions d'une église, où le corps est transféré un 1er octobre, qui devient alors la Saint-Remi.

Hincmar, archevêque au milieu du IXe siècle, agrandit l'édifice et consacre l'abbatiale carolingiennes qui disparaît, après l'an mil, pour être remplacée par une grande église romane entreprise par l'abbé Airard. Le plan, trop ambitieux, est remanié par l'abbé Thierry, son successeur. Il en reste les onze travées de la nef, avec tribunes et bas-côtés ainsi que le transept. À l'époque, une charpente en bois couvre l'ensemble.

La basilique a été consacrée par le pape Léon IX en 1049, lors du Concile de Reims. Ce pape, né à Eguisheim en Alsace (nom actuel de la région), voyageait beaucoup entre les régions actuelles d'Italie, de France et d'Allemagne. On peut noter qu'après qu'il fut fait prisonnier par les Normands et après sa mort en 1054, il y eut un schisme entre l'Orient et l'Occident.

En 1162, Pierre de Celle, nouvel abbé, décide d'importantes modifications : le porche roman est démoli et on prolonge la nef de deux travées gothiques. Une nouvelle façade relie les deux tours romanes conservées. Un nouveau chœur gothique, plus profond, avec déambulatoire et cinq chapelles rayonnantes, remplace le chœur roman. De nombreux vitraux sont réalisés. un plan initial de l’église où vous êtes. Le plan est en forme de Tau, avec une nef centrale, 2 nefs latérales, le transept par lequel on est entrés. Sur le transept se trouvent des chapelles voutées en cul de four et une baside qui termine la nef centrale. Le tombeau de st Remi devait se trouver dans cette abside. C’était peu pratique, l’abbatiale n’était pas accessible partout car le chœur était réservé aux moines et les pèlerins qui venaient voir les reliques de st Remi ne les voyaient que de très loin. Alors on décide de transformer cette église toute simple en église de pèlerinage avec déambulatoire.

En 1181, Dom Simon succède à Pierre de Celle. Il surélève et renfonce les murs romans de la nef afin de voûter l'édifice. L'archevêque Robert de Lenoncourt, au début du XVIe siècle, fait élever le portail à fenêtre flamboyante au bras sud du transept. la Congrégation Bénédictine de Saint-Maur, qui réforme l'abbaye au XVIIe siècle, fait construire la colonnade Renaissance, qui clôture le chœur. La basilique échappera aux démolitions de la tourmente révolutionnaire. Tandis que les Bénédictins sont chassés de leur monastère en 1793, après la Révolution, elle devient église paroissiale pour les quartiers du sud.

Le XIXe siècle voit la reconstruction de la tour nord et du haut de la façade, à partir de la rose, celle des voûtes de la nef remplacées par de fausses voûtes en bois, ainsi que l'élévation d'un nouveau mausolée. À l'occasion du XIVe centenaire du baptême de Clovis, en 1896, est réalisé la châsse en bronze doré enfermé dans le mausolée. "La couronne de lumière", symbole de la Jérusalem céleste et dont les 96 bougies évoquent la durée de vie de saint Remi, est refaite.

Basilique Saint-Remi : la nef
Basilique Saint-Remi : la nef

=> L'édifice adopte le plan de la basilique. La nef et les transepts, de style roman, sont les plus anciens, tandis que la façade du transept sud est la partie la plus récente. Le chœur et l'abside remontent quant à eux aux XIIe et XIIIe siècles.

Les monuments de valeur qui se trouvaient au sein de l'église par le passé ont été pillés durant la Révolution, et même la tombe du saint est une reconstitution récente. Il reste toutefois des vitraux du XIIe siècle dans l'abside, ainsi que des tapisseries représentant l'histoire de saint Remi, données par Robert de Lenoncourt. La basilique Saint-Remi ainsi que l'abbaye bénédictine attenante du XVIIIe. (Musée Saint-Remi, collections gallo-romaines notamment) sont classées au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Le 1er août 1918 des obus allemands s'abattent sur la basilique, le toit s'enflamme et s'effondre, les fausses voûtes en bois et plâtre s'effondrent sur toute la longueur de la nef et une partie du transept. Les murs sont transpercés, le sol est couvert de décombres et il ne reste plus que les transmitions de l'orgue Brisset. Ce n'est qu'en 2000 que la basilique se verra à nouveau dotée d'un grand orgue du facteur Bertrand Cattiaux. Les dégâts sont aggravés par les intempéries de l'hiver, qui voit ensuite s'effondrer les bas-côtés sud, en avril 1919, tandis que la pluie et la tempête abattent le pignon nord du transept en 1920.

[modifier] Visites de personnalités

Le pape Jean-Paul II a effectué un voyage à Reims en 1996, pour commémorer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis, premier roi des Francs, par saint Remi.

La basilique Saint-Remi commémore en 2007 son millénaire.

80 000 visiteurs (1999)

[modifier] Note

Dans la région de Reims, on a coutume de prononcer saint Remi (voire R'mi), car l'accent aigu n'existait pas à l'époque. Cette coutume de prononciation perdure toujours aujourd'hui.

[modifier] Liens internes

  • An mil : contexte historique de la construction de la basilique.
  • Basilique

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la basilique Saint-Remi de Reims.

[modifier] Bibliographie

49°14′35″N 4°2′31″E / 49.24306, 4.04194