Alain Jamet

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Alain Jamet, né le 25 mai 1934 à Bourges, est un homme politique français.

[modifier] Biographie

Fils de Claude Jamet, journaliste favorable à la collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale[1], et frère du journaliste et écrivain Dominique Jamet, Alain Jamet fait ses études à la Faculté de Droit de Paris (licencié en Droit[2]), où il est membre de l'UNEF[3], et fait la connaissance de Jean-Marie Le Pen, Jean-Pierre Reveau, et Pierre Durand[4]. Il a ensuite exercé la profession d'attaché commercial dans des compagnies d'immobilier et d'assurances[2].

Il s'engage dans la politique dans les années 1950: il est cofondateur et membre du bureau des Jeunes Indépendants de Paris (CNIP) en 1954, puis membre du bureau national de l'Union de défense de la Jeunesse de France[2] (l'une des Union Parallèle de l'UDCA de Pierre Poujade), aux côtés de Jean-Marie Le Pen, qu'il suivra en Algérie.

Parachutiste au 18e RCP en 1956, il est blessé en 1957 à Canrobert dans le djebel Tarf, pendant la guerre d'Algérie. Pendant cette période militaire, il a été décoré de la Croix de la Valeur militaire à l'ordre du Corps d'Armée et de la croix du Combattant[2].

En 1960, après s'être éloigné du Mouvement Poujade, il est membre du bureau du Front national de l'Algérie française, puis du Front national des combattants. Il soutient la candidature présidentielle de Tixier-Vignancour en 1965, en étant délégué départemental des « Comités-Tixier »[2].

Alain Jamet a participé en 1972 à la création du Front national[5], dont il a fondé l'une des premières la fédération (celle de l'Hérault), en compagnie de Jacques Bompard. Suite à un voyage aux États-Unis dans les années 1980, il a repris le slogan de Ronald Reagan (« America, love it or leave it »), pour l'adjoindre au Front national (« La France, aimez-la ou quittez-la »)[6].

Il est depuis secrétaire régional de ce parti en Languedoc-Roussillon, membre du Bureau politique, et vice président du FN (depuis 2005). Il est régulièrement élu conseiller municipal de Montpellier (de 1989 à 2001) et conseiller régional de Languedoc-Roussillon (depuis 1986). Le groupe FN à la région, dont il est le Président, avait apporté dans les années 1990 son soutien à la majorité de droite de Jacques Blanc[7] (ce dernier fut d'ailleurs exclu de l'UDF en 1998, et dut rejoindre l'UMP, tandis que la rupture entre la droite et le FN fut consommée en 2003). Considéré comme l'un des dirigeants historiques du Front national, Alain Jamet a apporté son soutien à Marine Le Pen, candidate à la succession de son père pour le congrès de 2012[8]. Il est également candidat aux élections municipales françaises de 2008 à Montpellier, où il est à la tête de la liste "Montpellier fait front".

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. « Mon père, collabo. Un récit de Dominique Jamet », Le Nouvel Observateur, 23 octobre 2003
  2. abcde CV d'Alain Jamet, sur le site régional du FN
  3. Voir « Du quartier latin pour seul quartier de noblesse » par Alain Jamet, dans le supplément à National-Hebdo (« Le Pen Et si c'était lui ? ») de février 2007, consacré à la compagne présidentielle, p.9
  4. « Le Pen. Secrets de jeunesse. », L'Express, 21 février 2007
  5. Site du Front national
  6. « "La France, aimez-la ou quittez-la", bataille pour un slogan », Le Monde, 23 mai 2006
  7. Jacques Molénat, Le Marigot des pouvoirs. Systèmes, réseaux, communautés, notables et francs-maçons en Languedoc-Roussillon, Climats, 2004, pp.26-28
  8. « Comment Marine tisse sa toile », Valeurs actuelles, 12 octobre 2007