Agence nationale pour l'emploi

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L'Agence nationale pour l'emploi (ou ANPE) est un établissement public administratif français placé sous la tutelle du ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, créé par l’ordonnance no 67-578 du 13 juillet 1967 pour centraliser les offres et les demandes d'emploi, effectuer des statistiques sur le nombre de demandeurs d'emploi et gérer des centres de ressources pour aider les chercheurs d'emploi dans leurs démarches et leur parcours. Avec l’Unedic (et d’autres établissements), elle fait partie du service public de l'emploi français.

Pour former un service public de l'emploi unique, à l’instar de plusieurs pays européens, le président Nicolas Sarkozy s'est engagé à fusionner l'ANPE et l'Unedic. Ce souhait a abouti à la loi no 2008-126 du 13 février 2008 réformant le service public de l'emploi. Cette loi instaure une « institution nationale publique », dont le nom reste à définir, qui reprendrait les missions de l'ANPE, du réseau Unédic/Assédic et pourrait, à terme, reprendre d'autres missions proches.

Dans l'attente de la création effective de cette nouvelle institution, l'Agence reste soumise au Code du travail, notamment les articles L. 5312-1 à L. 5312-4[1] pour la partie législative (nouvelle) et R. 5312-4 à R. 5312-68 de la partie réglementaire. La dernière réforme de son statut date du 14 mai 2007.

Le directeur général est nommé en Conseil des ministres, sur proposition du ministre de l'économie, de l'industrie et de l’emploi. Le conseil d’administration est tripartite : État, employeurs, organisations syndicales.

Les objectifs de l’Agence s’inscrivent dans les contrats de progrès signés tous les cinq ans entre l’ANPE et l’État. Le quatrième contrat de progrès fixe les objectifs de l’agence pour les années 2006-2010 et les moyens alloués par l'État.

Sommaire

[modifier] Le réseau ANPE à fin 2006

    • La direction générale (elle donne les grandes orientations, planifie leur mise en œuvre, les évalue)
    • 22 directions régionales (elles définissent et mettent en œuvre la politique de l’agence dans chaque région)
    • 120 directions déléguées (elles animent et supervisent le réseau local dans le cadre du bassin d’emploi)
    • 824 agences locales (dont 6 nouvelles agences en 2006)
    • 154 points relais
    • 27 unités spécialisées
    • 139 équipes CRP (Convention reclassement personnalisé)
    • 46 équipes Cap vers l'entreprise (CVE)
    • 27 Espaces Emploi International (avec l'agence nationale d'accueil des étrangers et des migrations)
    • 8 unités spécialisées (hors réseau cadres)
    • 8 centres de formation
    • 27631 agents à fin 2006 dont 88% en contact direct avec les demandeurs d’emploi et les entreprises. Cela donne un effectif de 25807 en équivalent temps plein
    • 3290 personnes ont été recrutées et formées en 2006 (dont près de 3000 conseillers pour pourvoir les emplois alloués à la mise en place du suivi mensuel personnalisé (SMP))

[modifier] Le budget de l’Agence

En 2006, le budget (hors mesures pour l’emploi) de l’Agence s’est élevé à 2058 millions d’euros.

En 2006, le budget consacré aux prestations en direction des demandeurs s’est élevé à 503 millions d’euros (-4.5% par rapport à 2005).

[modifier] Les services de l'Agence

Elle propose l'accès à des prestations d'accompagnement à la recherche d'emploi (individuelles ou collectives), à la construction d'un projet professionnel, à la réalisation de bilans de compétences, au suivi des demandeurs d'emploi les plus en difficulté.

Depuis 1997, le site Web de l'ANPE s'est développé par étapes successives et propose aujourd'hui la consultation en ligne quotidienne de centaines de milliers d'offres et des espaces personnels dédiés aux employeurs et aux chercheurs d'emploi.

[modifier] Gestion de la liste des demandeurs d'emploi

L'ANPE a la responsabilité juridique de la liste des demandeurs d'emploi. Néanmoins, depuis le 1er janvier 1996, la gestion administrative de cette liste est confiée à l'Assédic. C'est donc l'Assédic qui inscrit les demandeurs d'emploi pour le compte de l'ANPE. Cette dernière n'en conserve pas moins sa responsabilité : seule l'ANPE est habilitée à prendre une décision rétroactive d'inscription ou de radiation de la liste des demandeurs d'emploi par exemple, et toutes les contestations des chômeurs doivent lui être transmises.

L'ANPE peut radier une personne de la liste dans les cas prévus par le code du travail : refus sans motif légitime d'un emploi, d'une formation, non-réponse à une convocation de l'Agence pour l'emploi, refus de se soumettre à une visite médicale, insuffisance de recherche d'emploi, fausse déclaration, refus d'une action d'insertion.

[modifier] Organisations syndicales à l'ANPE

[modifier] Historique

informations issues du site ANPE :

1628 ou 1629 : création du Bureau d'adresses par Théophraste Renaudot, destiné à recevoir les annonces proposant des emplois pour permettre aux pauvres de retrouver du travail.

Juillet 1967 : Création de l’ANPE par Jacques Chirac, alors secrétaire d'État à l'Emploi dans le gouvernement Pompidou. La France compte alors 430 000 demandeurs d'emploi, soit 2 % de la population active[2].

1968 : Nomination du premier directeur de l’ANPE : Guy Servat

1974 : Parution du premier Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois (ROME), réalisé par des conseillers de l’ANPE, des représentants des employeurs et des organisations professionnelles. Depuis, ce document est régulièrement actualisé par une équipe dédiée de la direction générale de l’ANPE, en relation avec les conseillers de son réseau et les fédérations professionnelles

1976 : Affichage public des offres d’emploi

1982 :

  • Mise en place de l’actualisation par correspondance pour éviter aux demandeurs d’emploi de se déplacer pour pointer physiquement à l’Agence
  • Mise en oeuvre de la gestion informatisée de la demande d’emploi (GIDE)

1983 :

  • Nomination de Gérard Vanderpotte comme Directeur général de l’ANPE
  • Mise en place de la gestion informatisée des offres d’emploi

1990 : 1er contrat de progrès entre l’État et l’ANPE. L’Agence s’engage à réformer son organisation, l’État renforce ses moyens


1992 : Nomination de Michel Bon comme Directeur général de l’ANPE

1994 : Deuxième contrat de progrès signé le 5 juillet 1994 avec pour objectif l’amélioration des services aux clients

1995 : Nomination de Michel Bernard comme Directeur général de l’ANPE

1996 : Transfert de l’inscription aux Assedic permettant de simplifier les démarches des demandeurs d’emploi

1997 : Lancement du site Internet ANPE, devenu aujourd’hui le 1er site emploi Français et Européen

1998 :

  • Mise en œuvre du programme « Service personnalisé pour un nouveau départ vers l’emploi » (SPNDE) en direction des demandeurs d’emploi de longue durée et les jeunes en difficulté d’insertion
  • Création de l’Observatoire de l’ANPE (publication d’études et organisation des « Entretiens de l’emploi »)

1999 :

  • L’ANPE, un des premiers organismes publics à s’engager dans une démarche de certification des engagements qualité
  • Signature du 3e contrat de progrès avec pour objectif principal la lutte contre le chômage des jeunes et le chômage de longue durée.

2000 : Lancement du concept ALE 2000 (nouvelle organisation et aménagement des agences)

2001 : Mise en œuvre du PAP - Projet d’Action Personnalisé- avec notamment un suivi personnalisé à minima tous les 6 mois pour tous les demandeurs d’emploi (indemnisés ou non)

2002 : Dépôt immédiat d’offres en ligne sur www.anpe.fr


2003 : Mise en ligne d’une banque de profils-CV anonyme sur anpe.fr

2004 :

  • Plan national de lutte contre les difficultés de recrutement « Objectif 100 000 emplois »
  • Mise en œuvre des différents dispositifs de la Loi de Cohésion Sociale
  • Nouveau statut des agents ANPE introduisant une prime de performance individuelle pour le management en fonction de l’atteinte des objectifs quantitatifs et qualitatifs


2005 :

  • Nomination de Christian Charpy comme Directeur général de l’ANPE
  • Création des plateformes de vocation en direction des jeunes en difficulté d’insertion
  • Mise en œuvre du Plan d’Urgence pour l’emploi
  • Lancement de la Mission Emploi Quartiers
  • Fin du monopole théorique de l’ANPE

2006 :

  • Mise en place du suivi mensuel personnalisé avec un conseiller référent
  • Signature du 4e contrat de progrès État-ANPE (2006-2010), avec pour objectif majeur le placement au service de l’ensemble des demandeurs d’emploi et des entreprises

2007 :

  • Expérimentation d'un dispositif nommé Cap vers l'entreprise (CVE) sur 6 régions.

[modifier] Anecdote à propos du logotype

En décembre 2003, certains médias comme Le Canard enchaîné ou encore Le Monde[3] relèvent que le logo de l'ANPE qui représente deux morceaux d'orange découpés, récemment retravaillé dans le cadre d'un plan de communication par l'agence Euro RSCG (le coût souvent annoncé de 2,4 millions d'euros est celui du déploiement global du logo dans le réseau, avec la fabrication de nouvelles signalétiques...) n'est ni plus ni moins le logo de la firme milanaise de technologie électrique Reggiani. C'est également celui de la société de sécurité informatique Symantec, principalement connue pour son logiciel antivirus Norton.

[modifier] Notes et références

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes