Affaire du Sentier II

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L'affaire du Sentier II est le nom donné à un circuit de blanchiment d'argent centré sur la France et permettant à des personnes ou à des commerçants de dissimuler un délit initial comme par exemple une fraude fiscale en échangeant, moyennant une rétribution, des chèques contre de l'argent liquide. Les sommes en jeu atteignent plusieurs milliards d'euros.

Ces chèques sont encaissés en Israël où la réglementation permet de faire endosser un chèque contre le versement de sommes en espèces par une autre personne que son destinataire. Les chèques étaient ensuite renvoyés aux banques-correspondantes en France.

Le nom de cette affaire vient du fait qu'elle a été découverte suite à "l'affaire dite du Sentier" ou 85 personnes ont été condamnées. Cette affaire était une escroquerie au préjudice de banques et de compagnies d'assurances au milieu des années 1990.

La Société générale, la Société marseillaise de crédit, la Barclays France et la Banque nationale du Pakistan sont renvoyés en correctionnelle. Un ancien procureur adjoint au parquet de Bobigny est également renvoyé devant la justice. Xavière Simeoni, juge d'instruction du pôle financier du tribunal de Paris renvoie les personnes et sociétés devant le tribunal correctionnel pour trafic d'influence, corruption passive, blanchiment aggravé et recel de fonds provenant d’abus de biens sociaux.

Sommaire

[modifier] Réactions

[modifier] Société générale

Dans un communiqué publié le vendredi 21 juillet, la Société générale « réaffirme que ni elle-même ni ses collaborateurs n'ont sciemment ou intentionnellement participé à des opérations de blanchiment ».

[modifier] Procès

Le procès s'est ouvert le 4 février 2008. Cent cinquante et un prévenus, dont quatre banques, sont jugés pour abus de biens sociaux et blanchiment d'argent.[1]

[modifier] Références

  1. Sentier II: Le parquet dénonce le 'pillage de sociétés', nouvelobs.com, 2 juin 2008