Société générale

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Logo de la Société générale
Repères historiques
Création : 4 mai 1864
Dates clés : 29 juillet 1987 : privatisation
Personnages clés : Paulin Talabot
Fiche d’identité
Forme juridique : Société anonyme
Action : Euronext : GLE
Slogan(s) : « « On est là pour vous aider », « Si on en parlait ? », « Conjuguons nos talents » »
Siège social : France 29, boulevard Haussmann
75009 Paris
Direction : Daniel Bouton (président), Frédéric Oudéa (directeur général)
Actionnaires : Salariés 7,06%
Société générale Asset management 5.63%
Autocontrôle 4,41%
Groupama 3,00%
Meiji Life Insurance 2,55%
CDC 2,06%
Dexia 1,48 %
Activité(s) : Banque, Assurance, Finance, Conseil
Filiale(s) : Crédit du Nord, Rosbank
Effectif : 152 000
Site corporatif : www.socgen.com
Données financières
Capitalisation : 40,9 Md € (1er février 2008)
Fonds propres : (part du groupe) 27,2 Md € (2007)
Chiffre d’affaires : 21,9 Md € (2007)
Somme du bilan : 1 071,8 Md € (2007)
Résultat net : 0,947 Md € (2007)
Principaux concurrents
BNP Paribas, Crédit agricole, HSBC, Crédit mutuel, LCL, Caisse d'épargne, Banque populaire
Consultez la documentation du modèle
Tours de la Société générale à La Défense
Tours de la Société générale à La Défense

La Société générale (Société générale pour favoriser le développement du commerce et de l'industrie en France) est une des principales banques françaises, et une des plus anciennes. Elle fait partie des trois piliers de l'industrie bancaire française non mutualiste (aussi appelés « les Trois Vieilles ») avec LCL (ex-Crédit lyonnais) et BNP Paribas. Le siège de la Société générale est sis au 29, boulevard Haussmann à Paris, non loin de l'Opéra Garnier.

La dette long terme de la banque est notée AA- par Standard & Poor's (15 février 2008), Aa2 par Moody's (24 janvier 2008) et AA- par Fitch (24 janvier 2008)[1].

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Les origines de la banque : 1864 - 1893

La banque a été fondée par un groupe d'industriels (dont Paulin Talabot qui en fut le premier directeur) et de financiers sous le Second Empire, le 4 mai 1864, « pour favoriser le développement du commerce et de l'industrie en France ». Le premier Président de la banque est l’influent industriel Eugène Schneider (1805-1875), suivi par Guillaume Deninger, dit Denière, puis par l’Écossais Edouard Blount. La banque développe alors son réseau de manière importante en France, pour posséder un total de 32 en province en 1870 dont 15 à Paris. L’année suivante, la Société générale ouvre un bureau à Londres.

La banque commence à se constituer une clientèle de PME et de particuliers grâce à son réseau. Le siège parisien suit quant à lui les grandes entreprises. Cette même année 1871, la banque accède au marché des émissions publiques françaises. La France connaît cependant une période de marasme économique entre 1871 et 1893, entraînant la faillite de plusieurs établissements bancaires. La Société générale continue son développement et possède 148 guichets en 1889.

[modifier] Début du XXe siècle : 1894 - 1945

À partir de 1894, la banque se structure comme un grand établissement de crédit moderne. Le groupe ne se contente plus de la collecte des dépôts des entreprises et de particuliers, mais s’oriente de manière importante vers les crédits d'exploitation à court terme destinés aux industriels et négociants, mais aussi vers le placement des titres dans le grand public, les emprunts privés français et enfin les emprunts russes. Cette diversification s’accompagne d’une expansion de l’actionnariat, qui passe de 14 000 en 1895 à 122 000 en 1913, et cela grâce aux bonnes performances du groupe.

Après des années difficiles lors de la Première Guerre mondiale, la Société générale devient la première banque française dans les années 1920. Elle accroît son réseau, notamment en province, qui passe de 260 guichets périodiques en 1910, puis 864 en 1930 et enfin 1 457 en 1933 (y compris ceux de la Sogenal).

L’embellie de la fin des années 1920 sera de courte durée. Les années 1930 sont marquées par un repli des affaires que se soit en France ou à l’international. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le réseau a diminué au niveau de 1922.

[modifier] La nationalisation : 1945 - 1990

À la sortie de la guerre, la Société générale est nationalisée. La banque profite de la forte croissance de l’après-guerre pour se développer en France. Dans le même temps le groupe continue son expansion internationale, en Afrique, en Italie ou encore au Mexique. À partir de 1966, les groupes bancaires n’ont plus besoin d’autorisation préalable pour ouvrir des agences, ce qui favorise le développement du groupe en France.

Un changement de réglementation en 1966-1967 permet à la Société générale de se diversifier grâce à l’atténuation de la distinction entre banque de détail et banque d’affaire, et par la création d’un marché hypothécaire. Le groupe va tirer profit de cette nouvelle réglementation, en créant de nouvelles filiales spécialisées, notamment dans le crédit-bail.

Au cours des années 1970 et 1980, la banque adopte les nouvelles techniques et évolutions du secteur comme l’informatique, les distributeurs automatiques ou les cartes bleues. Dans le même temps le groupe continue son développement international et rachète des filiales spécialisées pour compléter son offre.

Le 29 juillet 1987, la Société générale fait partie des trois grandes banques privatisées grâce à ses bonnes performances.

En 1988, une tentative d'OPA du groupe de Georges Pébereau conduit à l'affaire de la Société générale.

[modifier] Les années 1990 et 2000

n:

Wikinews propose des actualités concernant « Société générale ».

Le groupe va se développer autour de trois grands pôles : banque de détail, gestions d’actifs (SGAM - SG Asset Management) et banque de financement et d’investissement (SGCIB - SG Corporate & Investment Banking). Ce développement va se traduire par de la croissance externe et interne.

  • 1997 : La branche banque de détail est renforcée par l’acquisition du Crédit du Nord. Elle intègre également l'activité du réseau la Sogénal.
  • 1998 : La Société générale crée la « Direction de la Banque de Détail hors France métropolitaine », qui est l’un des axes stratégiques majeurs de développement du groupe.
  • 1999 : Bataille pour la prise de contrôle de Paribas, qui finalement sera acquise par la Banque nationale de Paris.
  • 1999 : Acquisitions réalisées à l’international, en Roumanie, en Bulgarie et à Madagascar.
  • 2001 :
  • 2006 : Désignée « Banque de l'Année » par Euromoney en juillet.
  • 2007 : Première banque signataire du Pacte PME depuis le 11 décembre 2007.
  • 2008 : Déjà affaiblie par la crise des subprimes, la société annonce le 24 janvier 2008 avoir été victime d'une fraude sur le marché des contrats à terme. Le débouclement des position lui a coûté 4,9 milliards d'euros[3], soit presque l'équivalent du bénéfice net dégagé en 2006 (5,2 milliards d'euros). Cette perte, ajoutée à celle des subprimes, a contraint l'établissement à mener une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros. Le 30 mai, est annoncé le prochain remplacement du responsable de la banque de financement et d'investissement (BFI) de la Société Générale, Jean-Pierre Mustier, par un ancien dirigeant de Bear Stearns, Michel Peretié.

Le 4 février 2008, débute à Paris un important procès pour blanchiment d'argent qui met en cause plusieurs dirigeants de l'enseigne. Affaire du Sentier II : le parquet de Paris a requis le 3 juin 2008 la relaxe de la Société générale et de quatre de ses dirigeants, dont le président Daniel Bouton dans l'affaire du Sentier.

[modifier] Mécénat et parrainage

Le groupe pratique une politique de soutien actif et le plus souvent très discret qui s'inscrit dans la durée[4]. Si le parrainage du rugby est connu[5], d'autres le sont moins, tels celui de la musique, de l'art moderne et contemporain, du handisport (partenaire officiel de la fédération française de handisport) et de la solidarité (insertion professionnelle, enfance défavorisée).

[modifier] La crise financière de janvier 2008

Le 24 janvier 2008, le président de la Société générale, M. Daniel Bouton, annonce une perte de 7,1 milliards d'euros, dont 4,9 milliards d'euros relatifs à une perte de trading, soit la plus grande perte jamais constatée dans l'histoire bancaire. On apprend le 6 février 2008 que suite à la perte de 4,9 milliards d'euros enregistrées dans l'affaire Kerviel (du nom du trader mis en cause dans les pertes), la banque va recevoir de la part de l'administration fiscale française un milliard d'euros au titre d'un trop perçu d'impôt sur les sociétés. En effet, lorsqu'un évènement exceptionnel survient avant la clôture définitive de l'exercice précédent[6], une société doit (c'est une obligation légale) l'imputer sur cet exercice(en l'occurence, 2007).

[modifier] La Société générale dans le monde

  • Komerční banka : avec 364 agences en 2005, 1,5 million de clients et 7400 employés, la Komerční banka est la première banque pour les entreprises et la seconde pour les particuliers en République tchèque. La Société générale a repris 60% de la banque en 2001 pour 1,186 milliard €, en devenant ainsi actionnaire majoritaire. Le groupe opère également en Slovaquie sous le nom KB-Bratislava.
  • HVB Splitska Banka : rachetée en 2006 à Bank Austria Creditanstalt pour 1 milliard d’euro, la banque possède 9% de part de marché en Croatie avec 112 agences et 1 100 employés. C’est le 4e réseau du pays.
  • BRD : fondée en 1923, la BRD est la seconde banque de Roumanie en terme de dépôts. Elle possède 360 agences pour 1,7 millions de clients et 5 700 employés. C’est en 1998 que la Société générale entre à son capital pour y monter jusqu’à 58,32% en 2004.
  • Geniki Bank : la Société générale entre au capital de la General Bank of Greece en 2004 en reprenant la participation d’un fonds de pension de l’armée grecque. Renommé Geniki Bank, le groupe possède 132 agences pour environ 2 % de parts de marché début 2006.
  • Bank Republic : en septembre 2006, la SG rachète 60% du capital de cette banque qui possède 21 agences autour de Tbilissi et 74 000 clients. Bank Republic représente 11% des dépôts, 8% des crédits et 30% des cartes de crédit.
  • SKB : c'est la quatrième banque de Slovénie avec ses 56 agences.
  • SGBC (Société générale de banques au Cameroun)
  • SGBBE (Société générale de banques au Bénin)
  • Rusfinance : filiale russe à 100% de la Société générale, spécialisée dans le crédit à la consommation.
  • SGBL (Société générale de banque au Liban) : filiale libanaise de la Société générale depuis 1969 (à 25% puis à 50% en 1991), elle compte près de 60 agences réparties sur l'ensemble du territoire libanais.
  • Mobiasbanca : cinquième banque moldave en terme d'actifs. La Société générale a fait l'acquisition de 70,57% de son capital en janvier 2007 pour 18,4 M €.
  • Société générale Algérie : installée depuis 2000, c'est la première banque grand public française à s'installer (ou se réinstaller) en Algérie. Elle possède un réseau de 39 agences. En 2003, 29% de son capital était détenu par El Khalifa Bank.
  • Podgorička Banka a.d., Podgorica, Montenegro [7],[8],[9],[10].
  • Rosbank * [1][2]: filiale russe dont la Société Générale contrôle 50% + 1 action du capital[11]. Rosbank avec 600 agences a le premier réseau à capitaux privé de banque de détail en Russie et compte environ 3 millions de clients particuliers, 60 000 PME et 7 000 grandes entrepises et couvre l'ensemble du territoire avec une présence dans 90% des villes de plus de 500 000 habitants.
  • Union Internationale de banques
  • ALD Automotive : Location longue durée et gestions de parcs automobiles du groupe Société Générale.

[modifier] Métiers

Les Réseaux de détail & les Services financiers

Les Gestions d'actifs, Gestion privée & Métier Titres

La banque de financement & d'investissement

[modifier] Direction de l’entreprise

[modifier] Comité exécutif[12]

  • Frédéric Oudéa - Directeur Général
  • Séverin Cabannes - Directeur général délégué (chargé de superviser la direction des ressources, la direction des risques et la direction financière et de veiller à la mise en oeuvre du plan d'efficacité opérationnelle), Directeur des ressources du Groupe
  • Philippe Citerne - Directeur général délégué (chargé de superviser l'intégration de la banque russe Rosbank,la coordination du développement du groupe en Russie, les moyens de paiement européens et le pôle gestions d'actifs et services aux investisseurs)
  • Didier Alix - Directeur général délégué (chargé de superviser les activités de banque de détail en France et à l'international (hors Rosbank), et des services financiers spécialisés)
  • Jean-Pierre Mustier - Directeur général adjoint en charge de la Banque de financement et d'investissement
  • Philippe Collas - Directeur général adjoint en charge des gestions d'actifs et des services aux investisseurs
  • Alain Py – Président-directeur général du Crédit du Nord
  • Jean-François Sammarcelli - Directeur de la Banque De Détail Société générale en France (BDDF)
  • Jean-François Gautier - Directeur Directeur des Services Financiers Spécialisés (DSFS)
  • Jean-Louis Mattei - Directeur de la Banque de Détail Hors France Métropolitaine du Groupe (BHFM)
  • Didier Valet - Directeur Financier du Groupe
  • Anne Marion-Bouchacourt - Directrice des ressources et relations humaines du Groupe
  • Didier Hauguel - Directeur des Risques du Groupe
  • Christian Schricke - Secrétaire général du Groupe
  • Christian Poirier - Conseiller du président- Membre du comité exécutif pour les sujets relevant de ses compétences
  • Hugues Le Bret - Directeur de la Communication du Groupe-

[modifier] Conseil d'administration[13]

[modifier] Données financières

Données financières en millions d'euro
Années 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Produit net bancaire 14 573 15 637 16 390 19 170 22 400 21 900
Résultat brut d’exploitation 4 000 5 100 5 300 7 000 8 000 7 600
Résultat net part groupe 1 397 2 492 3 281 4 446 5 221 0 947

[modifier] Données boursières

  • Actions cotées à la Bourse de Paris
  • Membre de l'indice CAC 40
  • 6e capitalisation boursière française
  • Code Valeur ISIN = FR0000130809
  • Valeur nominale = ---- euro
  • Nombres d'action au 9 janvier 2008 : 466 264 811 titres
  • Capitalisation au 9 janvier 2008 : 44 411.72 M€
  • Nombre de transactions quotidiennes : --- titres
  • Transaction courante

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Notations de la Société Générale
  2. Beau linge et argent sale, Jean-Pierre Thiollet, p. 111, Anagramme éd., 2002
  3. Informations LCI du 24 janvier 2008
  4. Site officiel
  5. Avec le rugby
  6. Société Générale: Bercy va rembourser 1 MdE d'impôts
  7. Njegoskij|org :: la Société générale prend le contrôle de Podgoricka Banka a.d
  8. Njegoskij|org :: Diplomatic clippings on the acquisition of Podgoricka Banka a.d. (en)
  9. Njegoskij|org :: Official report on the privatization of Podgoricka Banka a.d. (en)
  10. Njegoskij|org :: Podgoricka Banka will not suffer from the "Société Générale affair" in France (en)
  11. Site officie de Rosbank
  12. Organigramme du CE sur le site officiel.
  13. Organigramme du CA sur le site officiel.