Acoua

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Acoua
Pays
drapeau de la France
     France
Collectivités d'outre-mer France Mayotte
Arrondissement
Canton
Code INSEE 98501
Code postal 97630
Maire
Mandat en cours

Intercommunalité
Latitude
Longitude
Altitudes moyenne :
minimale :
maximale :
Superficie 1.262 ha = 12,62 km²
Population sans
doubles comptes
4.605 hab.
(2002)
Densité 365 hab./km²

Acoua est une commune de la collectivités départementale d'outre-mer de Mayotte.

Sommaire

[modifier] Histoire

L’étymologie du toponyme "acoua" a selon les hypothèses plusieurs interprétations possibles. Les plus sérieuses voient en Acoua le mot austronésien ou proto malgache "Ankouala" qui désigne une baie profonde, l'explication la plus communément avancée fait référence au mot escargot, en malgache "ankowa". En effet, la consommation ancienne de gastéropodes a été révélée par les récentes fouilles archéologiques.

Des origines au XIXe siècle:

Trois localités se sont succédé dans la baie d'Acoua depuis le XIIème siècle: C'est d'abord sur la pointe Kahirimtrou (site archéologique d'Antsiraqua Boira), où se sont établis les premiers habitants de la baie. Il est difficile de trancher avec certitude s'ils étaient d'origine malgache ou africaine (probablement les deux). Cette petite communauté pratiquait la pèche (un ancien piège à poisson constitué d'un demi cercle empierré accolé au rivage est visible à grande marée basse), l'élevage et l'agriculture. L'habitat, probablement en végétal, n'a laissé aucune trace. Aucune mosquée ruinée n'existe sur ce site. Des contacts commerciaux sont attestés par la présence sur ce site de céramiques moyen-orientales et de marmites malgaches en chloritoschiste.

Au XIVe-XVe siècle, un deuxième village est fondé non loin, sur un léger promontoire dominant le fond de la baie, sur l'actuel lieu-dit "Agnala M'kirini" (la forêt de la mosquée). Ce site connaît un important essor démographique au point d'atteindre rapidement une surface de quatre hectares. Au début du XVIe siècle, ce bourg est entièrement fortifié, le sud de cette "cité" est occupé par un quartier de notables constitué de grandes demeures (220 m2 chacune) probablement voisines d'une mosquée (non reconnue archéologiquement). Le reste de l'habitat dans la cité était composé de maisons en végétal. L'urbanisation du quartier des notables s'effectue au cours des XVIe-XVIIe siècles. Cette prospérité serait due à la traite des esclaves ainsi qu'à l'exportation de vivres (riz, viandes,...). Il est difficile de savoir si le fondateur du village d'Acoua, Bacar Akaruna Maruna, comme le rapporte la tradition est contemporain de cette époque. Ce site est progressivement abandonné au XVIIIe siècle.

Le XIXe siècle:

C'est dans la première moitié du XIXe siècle qu'une population malgache sakalave s'établit à nouveau dans la baie, cette fois-ci à l'opposé de l'ancienne cité (sans doute par crainte des esprits) sur l'actuel quartier Tsiraka. Vers 1840, c'est au tour de Mtsangadoua d'être fondé par des Sakalaves. Peu d'évènements marquent la vie de ce village paisible jusqu'au début du XXe siècle, où, grâce à la personnalité de Sheik Anli, Acoua devient un important centre religieux de Mayotte (introduction des confréries Chadouli). Durant la première guerre mondiale, les autorités françaises craignant que les confréries musulmanes pactisent avec l'empire ottoman, leurs réunions sont interdites. Cheik Anli est même emprisonné quelque temps à Dzaoudzi.

Les évènements marquants du XXe siècle:

Jusqu'aux années 1950, toutes les maisons étaient construites en végétal (feuilles de cocotier tressées et raphia), aussi les anciens gardent le souvenir d'un terrible incendie qui ravagea tout le village pendant l'entre-deux-guerres. Lors des évènements qui accompagnent l’indépendance des Comores, le village, fief indépendantiste « serre-la-main » sous l’impulsion de Said Toumbou, est le théâtre d’affrontements avec les villages voisins, causant plusieurs blessés et une victime originaire de Mtsangadoua. Le village, longtemps isolé du reste de l’île est relié au réseau électrique et routier qu’à la fin des années 1980.

[modifier] Politique

Les maires d'Acoua :

  • Mouayad Ben Ali
  • Koutoubou Abal-Hassani
  • Madi Nabhani
  • Koutoubou Abal-Hassani

[modifier] Géographie

Acoua en rouge sur l'île de Mayotte
Acoua en rouge sur l'île de Mayotte

Elle se trouve dans le nord-ouest de l'île souvent appellé Lijou par les habitants des plus grandes villes et comprend deux villages, Acoua qui est le chef-lieu et M'tsangadoua. L'accès à la commune se fait par le RN1.

[modifier] Démographie

La totalité des habitants parlent le malgache, mais viennent d'horizons différents ; notamment Madagascar et les Comores.

[modifier] Source

[modifier] Liens externes


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