Abderrahmane Ould Mohand

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Abderrahmane Ould Mohand, qui expose sous le nom de Mohand, né en 1960 à Alger, est un peintre algérien.

Sommaire

[modifier] Biographie

Abderrahmane Ould Mohand
Abderrahmane Ould Mohand

Né le 24 janvier 1960 à Alger dans une famille kabyle, Mohand fréquente l'École des Beaux-Arts d'Alger jusqu'en 1983 (premier prix de peinture) puis celle de Paris jusqu'en 1987. Il réalise sa première exposition personnelle à Alger en 1983. Il expose ensuite à Paris en 1985, 1987, 1988 et, au retour de deux années en Algérie, en 1992 au Centre Culturel Algérien de Paris et en 1995 à l'Espace Liberté de Crest.

Mohand a participé à de nombreuses expositions collectives, notamment Dix ans de peinture algérienne (Musée des Beaux-Arts, Alger, 1982), Arts-Créations, Jeune Génération (Centre Culturel Algérien, Paris, 1985), Hommage à Picasso (Musée des Beaux-Arts, Alger, 1987; Musée Picasso, Antibes, 1988), Peintres et sculpteurs algériens de France, La nouvelle génération, (Grenoble, 1989), Empreintes d’espoir, Hommage à Tahar Djaout (Espace Liberté, Crest, 1993), Peinture algérienne (Parlement Européen, Strasbourg, 1993), Peintres d'Algérie (Amman, Jordanie, 1994), Les effets du voyage, Palais des Congrès et de la Culture, Le Mans), Eclats de culture algérienne, Centre Européen de Poésie, Avignon, 1995), Peintres du Signe (Fête de l’Humanité, La Courneuve, 1998, exposition itinérante).

il est le frère de Slimane Ould Mohand, artiste peintre lui aussi.

[modifier] Jugements

« La peinture est, en Algérie, la discipline artistique où s’opèrent le plus de changements heureux. On peut d’ores et déjà affirmer que les Issiakhem, Khadda, Benanteur auront de dignes successeurs. Ils ont pour noms Wahab Mokrani, Hellal Zoubir, Abderrahmane Ould-Mohand. (...) En regardant les toiles d’Ould-Mohand, une tentation de classification surgit : celle de situer le peintre dans ce courant pictural (courant d’ailleurs illustré diversement) qui a tenté beaucoup de ses aînés, un courant axé sur la recherche de signes maghrébins où motifs berbères et arabesques contribuent à “ressourcer” le travail plastique. C’est vrai qu’Ould-Mohand s’intéresse à tous ces signes venus des âges plus ou moins lointains pour nous parler d’une sensibilité et d’un rapport au monde, mais il le fait sans surenchère et surtout sans passivité. Il ne suffit pas de s’accaparer de signes, de les plaquer sur une toile pour récupérer son identité. Etre désaliéné, n’est-ce pas plutôt se sentir en accord avec soi-même? N’est-ce pas refuser de se dérober aux sollicitations de l’imagination et aux exigences du travail sérieux? La toile de peinture, comme toutes les oeuvres d’art accomplies, crée une dynamique, un dialogue, un désir de bousculer les horizons. »

Tahar Djaout (sous le pseudonyme de Ali A.), « Ould-Mohand - l’exubérance, la rigueur »­, dans Actualité de l’émigration, n° 11, Paris, 20 octobre 1985

« Aussitôt préparée, aux confins des ocres rupestres, des encres, des teintures minérales et végétales, de l’argile des poteries et du henné magique, la matière d’ombres et de lumière qui constitue leur lieu familier, il s’installe, devant la paroi mince de ses toiles, à l’affût des espèces innombrables des signes. Et c’est du plus profond d’anciens murs qu’ils commencent à mesure de monter, transparaissent lentement, contiennent en leur fragile filet la nuit plus bas encore qui les porte, s’immobilisent et se font talismans(...) Les traces neuves qui fidèlement en surgissent frôlent de toile en toile celles des écritures du présent, tournent autour, tantôt s’y mêlent, sur le point de les réinventer, tantôt s’en éloignent, ouvrent à des préhistoires oubliées, poursuivent d’autres aventures touchant en un éclair au réel. Fugitivement, par rafales ou vagues lentes, la main regagne au présent sur du passé qui n’eut pas lieu, libère devant elle la nuée des signes différents qu’elle aurait pu mettre au jour, qui l’attendaient (...). »

Michel-Georges Bernard, préface à « Mohand », Galerie Étienne Dinet, Paris, décembre 1988-février 1989.

[modifier] Bibliographie

  • Les effets du voyage, 25 artistes algériens, (textes de Fatma Zohra Zamoum, Ramon Tio Bellido, Michel-Georges Bernard et Malika Dorbani Bouabdellah), Palais des Congrès et de la Culture, Le Mans, décembre 1995 (ISBN 2950969801).
  • Peintres du Signe - Mesli, Martinez, Baya, Khadda, Koraïchi, Samta Ben Yahia, Silem, Sergoua, Mohand, Yahiaoui, Tibouchi, (textes de Pierre Gaudibert, Nourredine Saadi, Michel-Georges Bernard et Nicole de Pontcharra), Fête de l’Humanité, La Courneuve, 1998.

[modifier] Lien interne