Berbères

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Berbères
Population totale
Estimée à 36 millions[réf. nécessaire]
Populations significatives par régions
Maroc Maroc 18 900 000[réf. nécessaire]
Algérie Algérie 12 800 000[réf. nécessaire]
France France 1 200 000[réf. nécessaire]
Niger Niger 1 000 000[réf. nécessaire]
Mali Mali 700 000[réf. nécessaire]
drapeau de la Libye Libye 550 000+[réf. nécessaire]
Belgique Belgique 200 000[réf. nécessaire]
Pays-Bas Pays-Bas 200 000[réf. nécessaire]
Liban Liban, Israël Israël, Syrie Syrie et Jordanie Jordanie 100 000[réf. nécessaire]
Tunisie Tunisie 100 000[réf. nécessaire]
Mauritanie Mauritanie 80 000[réf. nécessaire]
Burkina Faso Burkina 50 000[réf. nécessaire]
Espagne Espagne 50 000[réf. nécessaire]
Égypte Égypte 10 000[réf. nécessaire]
Langues
Langues berbères (chleuh, kabyle, rifain, chaoui, variantes touaregues…)
Religions
islam, christianisme
Groupes ethniques reliés
Ibères, peut etre les Grecs
Voir aussi : Liste

Les Berbères ou Amazighes sont un ensemble d'ethnies autochtones d'Afrique du Nord ayant ou non des points communs entre elles (langues, habillements, coutumes, musiques, organisations sociales, origines ethniques, etc.) selon l'espace géographique où elles vivent. Dans l'antiquité, les Berbères étaient connus sous les noms de Libyens, Maures, Gétules, Garamantes et Numides. Les plus connus d'entre eux étaient l'auteur romain Apulée, l'empereur romain Septime Sévère, et Saint Augustin[1].

« Les Berbères ont toujours été un peuple puissant, redoutable, brave et nombreux; un vrai peuple comme tant d’autres dans le monde, tels que les Arabes, les Persans, les Grecs et les Romains. »
    — Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, 1378

Sommaire

Répartition géographique

Les Berbères sont répartis sur près de cinq millions de kilomètres carrés — depuis le Maroc jusqu'à l'ouest de l'Égypte (Siwa) — en différents groupes, ayant une culture et une langue commune (le berbère ou tamazight), déclinée en plusieurs dialectes locaux. Cette partie de l'Afrique du Nord a longtemps été désignée en français par le terme de Berbérie ou Barbarie.

Diaspora Berbère

Les Berbères sont également et largement représentés dans les populations issues de l'immigration en Europe, notamment dans les pays comme la France[2], la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne, mais aussi aux États-Unis et au Canada[3].

Histoire

Portrait du roi Massinissa.
Portrait du roi Massinissa.

Durant l'ère pré-romaine, plusieurs États indépendants se succédèrent( Massaesyles,Massyles, Maures...etc) avant que le roi Massinissa[4] [2] n'unifie la Numidie[5],[6],[7].

D'après les historiens du Moyen Âge, les Berbères se divisent en deux branches, les deux sont issues de leur ancêtre Mazigh. Les deux branches Botr et Barnès sont elle-mêmes subdivisées en tribus ; chaque région du Maghreb étant constituée de plusieurs tribus. Les grandes tribus ou peuples berbères sont Sanhadja, Houaras, Zénète, Masmouda, Kutama, Awarba, Berghouata, etc.

Chaque tribu est décomposée en des sous-tribus. Toutes ces sous tribus ont une indépendance territoriale et décisionnelle.[8][3]

Plusieurs dynasties berbères ont émergé pendant le Moyen Âge au Maghreb, au Soudan, en Andalousie, en Italie, Au Mali, au Niger, au Sénégal, en Égypte, etc.

Ibn Khaldoun fait un tableau résumant les dynasties au Maghreb dont les Dynasties berbères Zirides, Ifren, Maghraoua, Almoravide, Hammadides, Almohade,Mérinide,Abdalwadides, Wattassides, Meknassa , Hafsides,etc. [9]

Les Almohades ont pu faire l'unification du Maghreb. Et les berbères du Moyen Âge ont contribué à l'arabisation du Maghreb, ce qui est un fait historique[10]

Actuellement, la plupart des Berbères sont sédentaires. Les Berbères se désignent d'abord par leur ethnie régionale : Chaouis, Kabyles, Mozabites,Rifains, Touaregs...etc. Et ils désignent l'ensemble des ethnies berbères par Imazighen (le pluriel d’« Amazigh »), et l'espace géographique nord-africain par Tamazgha.

Étymologie

Étymologie du mot berbère

Le nom de « Berbère » apparaissant pour la première fois explicitement après la fin de l'Empire romain, la pertinence de son usage pour la période précédente n'est pas admise par tous les historiens de l'antiquité[11].

L'usage du terme s'est répandu à la période suivant l'arrivée des Vandales lors des grandes invasions. Qualifiés de « Barbares » par les Romains, en Afrique romaine, et en provenance de la péninsule Ibérique où leurs campements furent soumis aux attaques répétées des Romains. Sur les hauteurs à l'Est de la Numidie fut assemblée la coalition numido-vandale, qui prendra Carthage et supprimera l'influence de Rome sur toute l'Afrique. Le récit du Consul romain en Afrique fit référence pour la 1re fois du terme de « Barbare » pour décrire les Numides. Les Arabes, quelque temps après, héritèrent ce même qualificatif.[réf. nécessaire]

Étymologie de mot Imazighen

L'équivalant en berbère est Imazighen (Imaziγen), pluriel de amazigh, signifiant « homme libre ». Le terme amazigh/imazighen a été perdu chez certaines ethnies berbères mais est resté présent chez des berbères du Maroc et chez les touareg[12]. L'utilisation de ce terme a été ravivée à partir des années 1940 avec l'émergence du mouvement berbériste Kabyle[13]. Ces termes, et leurs néologismes, se sont généralisés et ont été adoptés par les Berbères.

Origines

La question de l’origine des Berbères s’est posée tout le long de l’histoire de l’Afrique du Nord. Elle a suscité d’énormes débats et d’innombrables théories. Les récits de l'Antiquité et du Moyen Âge s'appuyant sur des récits bibliques, coraniques, ou sur les hadiths, ou de références historiques comme Ibn Khaldoun, ou helléniques comme Salluste donnent à ce peuple une origine perse, égyptienne et sémite.

Récits de l'Antiquité et du Moyen Âge

Selon Salluste

Un Libyen peint sur la tombe de Séthi Ier
Un Libyen peint sur la tombe de Séthi Ier

Salluste consacra les chapitres XVII et XIX de son ouvrage La Guerre de Jugurtha à une digression sur le pays de l'Afrique du Nord et ses habitants, d'après les traditions numides et les livres puniques du roi Hiempsal II. Après une description du pays — limites, climat, faune et flore —, l'historien présente les Gétules et les Libyens comme les premiers habitants de l'Afrique, « rudes, grossiers, nourris de la chair des fauves, mangeant de l'herbe comme des bêtes. » Le demi-dieu Hercule mourut en Espagne selon la « croyance africaine », et son armée composée de divers peuples se démantela. Les Mèdes, les Perses, les Arméniens de son armée passèrent par bateau en Afrique et s'établirent sur la côte.

Les Perses s'établirent à l'Ouest, « plus près de l'Océan », habitant dans les coques renversées de leurs bateaux, faute de matériel de construction. Ils s'allièrent par mariage avec les Gétules. Conduits à se déplacer sans cesse, ils se donnèrent le nom de « Nomades » (Numides). Salluste tient pour preuve de ce récit les habitations des paysans numides, rappelant celles des coques renversées de l'armée d'Hercule.

Les Mèdes et les Arméniens s'unirent aux Libyens. Ils « bâtirent des places fortes » et « pratiquaient des échanges commerciaux avec l'Espagne ». Altérant le nom des Mèdes, les Libyens indigènes se seraient mis à les appeler Maures. Par la suite, les Perses et les Gétules grandirent en puissance et s'installèrent à l'Ouest de Carthage sous le nom de Numides. Enfin, ils annexèrent la Libye. La presque totalité du Nord de l'Afrique fut annexée par les Numides, « les vaincus se fondirent avec les vainqueurs, qui leur donnèrent leur nom de Numides ».

Selon Hérodote

Hérodote (484-425 av. J.-C.) dit que les Maxyes — les Berbères — prétendent descendre des Troyens.

Selon Ibn Khaldoun

Ibn Khaldoun (1332-1406) fait remonter l'origine des Berbères à Mazigh fils de Canaan. D'après lui, ils descendent de Canaan, fils de Cham. Ibn Khaldoun fait une étude comparative des différents généalogistes arabes et berbères existant bien avant lui et tire sa propre analyse sur l'origine des Berbères. Dans son livre sur l'histoire des Berbères, Ibn Khaldoun cite presque tous les travaux déjà faits sur la généalogie ancienne. [14]. Ibn Khaldoun désigne deux grandes familles: Madghis( Medghassen ) et Barnis.[15]

Medghassen la sépulture des rois Numide et patriarche des Zénètes
Medghassen la sépulture des rois Numide[16] et patriarche des Zénètes[17]

Selon les historiens contemporains

Dans la première moitié du XXe siècle, certains spécialistes attribuaient aux Berbères une origine nordique. Ainsi, Hans Günther ou encore Alfred Rosenberg, théoriciens du nazisme considéraient les Berbères comme descendants des peuples Aryens atlanto-nordiques : « Les Berbères, dont une partie conservent encore la peau claire et souvent même les yeux bleus, ne remontent pas aux raids ultérieurs des Vandales, mais bien à la très ancienne vague atlanto nordique. De nombreux chasseurs Kabyles, par exemple, sont aujourd'hui encore irréfutablement d'origine nordique»[18]. Ces théories ne semblent toutefois plus être très populaires auprès des auteurs actuels.

Aujourd'hui la plupart des auteurs pensent que les Berbères sont soit les descendants d’une population autochtone apparue in situ en Afrique du Nord, de culture paléolithique Ibéro-maurusienne (-16 000 ans), puis mésolithique caspienne soit les descendants de populations orientales ayant migré dans cette région durant la transition néolithique (-9 500, -7 000 ans).

Recherches modernes

Actuellement, plusieurs études — génétiques, anthropologiques et linguistiques — sont menées : des datations au carbone 14 sur d'anciens fossiles, des tests génétiques sur les populations modernes, mais aussi sur des ossements, et enfin des études comparatives entre la langue berbère avec les autres langues sont les moyens utilisés. Ces études génétiques ainsi que les écrits d'historiens tel Gabriel Camps et Charles-André Julien tendent à prouver que les Nord-Africains actuels (arabophones ou berbérophones) descendent des Berbères.

Selon les théories génétiques

Les Berbères sont géographiquement et génétiquement intermédiaires entre les populations européennes (composante majeure) et les populations sub-sahariennes (environ 20 % de contribution)[19].

Le chromosome Y est transmis de père en fils, l'étude des polymorphismes présents permet en théorie de suivre la lignée mâle — directe — d'une famille, d'une ethnie ou d'une espèce.

La majorité des Nords-Africains berbérophones et arabophones ont le chromosome Y E3b2 (m81) et J* (respectivement 42 % et 20 %) d'origine majoritairement néolithique[20]. L'haplogroupe E3b2 est spécifique aux Berbères et voit sa fréquence décroître d'Ouest en Est. Cet haplogroupe est absent de la plupart des pays d'Europe sauf en Europe du Sud (Portugal, Espagne, Italie, France) ou sa fréquence dépasse les 10 % dans certaines régions d'Espagne et du Portugal. Ces chiffres pouvant s'expliquer par la longue présence musulmane dans la péninsule ibérique et dans une moindre mesure en Italie et dans le sud de la France[21]. En France sa fréquence est de 3,5 % de la population[22]. Son origine est l'haplogroupe E3b d'Afrique orientale qui date de 10 000 ans[23].

L'étude la plus récente et la plus complète sur le Chromosome-Y au Portugal conclut que « les données concernant l'Adn Mitochondrial et le chromosome-Y indique que la présence des Berbères dans ce pays est antérieure à l'invasion Maure de 711 […] Nos données indiquent que les Berbères, contrairement aux immigrants sub-Sahariens, ont constitué une communauté de longue durée et continue dans le pays. »[24]

L'haplotype V, caractéristique des populations berbères, se retrouve très fortement en Espagne (>40 % en Andalousie), au Portugal (36 %) en Catalogne (12 %), au Pays basque (11 %), en Italie et dans le sud de la France (11 %)[25]. D'après la NCBI, ceci étant la conséquence[26] des huit siècles de domination musulmane en Espagne et au Portugal entre les VIIIe et XVe siècles.

Les migrations humaines suivant l'ADNmt
Les migrations humaines suivant l'ADNmt

L'ADN mitochondrial étant essentiellement transmis de mère à fille, son étude génétique permet de suivre la lignée maternelle — directe — d'une famille, d'une ethnie ou d'une espèce. La majorité des Berbères ont un ADN mitochondrial d'origine ouest-eurasienne[27]. La lignée maternelle directe des Berbères la plus ancienne date du paléolithique (30 000 ans avant notre ère) représentée par l'haplogroupe U6 (d'origine ouest-eurasienne)[28]. Cet haplogroupe est spécifique aux Berbères et sa fréquence s'accroît quand on va à l'Ouest.

L'ADN autosomal permet de déterminer l'affinité génétique de certaines populations humaines par rapport à d'autres. À l'exception des Touaregs, la majorité des Berbères sont génétiquement plus proches des Européens et des Moyen-Orientaux que des autres populations humaines — les Touaregs se situant dans une position intermédiaire entre les sub-sahariens et le reste des Berbères[29],[30]. Selon C.Coudray « la proximité génétique entre le nord de l’Afrique et les groupes sud-ouest européens conduisent à l’hypothèse d’une origine commune entre ces populations ». Deux hypothèses sont actuellement discutées (Barbujani et al, 1994 ; Myles et al., 2005). Cette origine commune pourrait soit dater du Paléolithique Supérieur avec l’expansion d’Hommes anatomiquement modernes depuis le Proche-Orient et s’étendant le long des deux rives de la Méditerranée (Straus, 1989 ; Ferembach, 1985) soit de la diffusion Néolithique depuis le Proche-Orient, il y a 10 000 ans av. J.-C. (Ammerman et Cavalli-Sforza, 1984).

Anthropologie

Au Paléolithique, vivait l'homme de Taforalt et celui d'Afalou : ils étaient de type « cromagnoïde »[31]. Des tests génétiques sur les squelettes de Taforalt ont confirmé l'origine ouest-eurasienne de ce type anthropologique[32].

Au Néolithique, selon M.C. Chamla, l'Afalou fut remplacé par le Capsien de type « méditerranoïde » venant de l'est de la Tunisie. La culture capsienne est souvent décrite comme proto-berbère[33].

D'un point de vue anthropologique[34], la population nord-africaine présente des affinités avec les populations de l'Ouest méditerranéen (Italiens du Sud de la péninsule, Espagnols, Corses, Sardes, Provençaux et Languedociens) et se compose de trois types fondamentaux.

  • Le type méditerranéen représente environ 80 % de la population et se subdivise en :
    • type ibéro-insulaire et sud-oriental (stature petite à moyenne, dolichocéphale) ;
    • type atlanto-méditerranéen (stature moyenne à élevée, mésocéphale) ;
    • type saharien (stature élevée, dolichocéphale, face longue à très longue).
  • Le type alpin (différent du type alpin européen) (environ 10 %).
  • Le type arménoïde (moins de 10%).
Écritures tifinagh anciennes, site des gravures rupestres d'Intédeni près d'Essouk au Mali.
Écritures tifinagh anciennes, site des gravures rupestres d'Intédeni près d'Essouk au Mali.

Linguistique

La langue berbère appartient à la famille des langues afro-asiatiques (langues couchitiques, copte, langues sémitiques, langues tchadiques…).

La majorité des linguistes sont arrivés à la conclusion que l’afro-asiatique vient d’Afrique orientale[35],[36]. Le proto-Afrasien (afro-asiatique) remonte à 10 000 ans selon certains et 17 000 selon d’autres[37].

Époque moderne

Répartition des Berbères en Afrique du Nord

Répartition des Berbères en Afrique du Nord.

         Touaregs          Zayanes
         Rifains          Chenouis
         Kabyles          Chaouis
         Chleuhs          Sahariens

La culture et la langue berbère ont survécu depuis les grandes conquêtes vandales, romaines, byzantines, arabes (VIIe siècle) jusqu'à l'occupation française, en passant par la présence turque.

À partir de 1881, en Kabylie, l'administration française attribuera des patronymes arabes aux populations qui, jusqu'à cette époque, portaient encore pour certains des noms à consonance latine[38].

Ainsi, certains tiennent la colonisation française pour responsable en grande partie de l'arabisation de l'Afrique du Nord à l'instar de l'historien Eugène Guernier qui affirme, en 1950, que la France « facilite la diffusion de la civilisation arabe, par la langue, par la loi et par la foi musulmanes. »[39]

La culture berbère reste vivante en Algérie et au Maroc, qui comprennent une grande partie des Berbères. Elle est aussi présente en Libye et en Tunisie et dans une grande partie du SaharaTouaregs en Algérie, au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

En 1980 éclatent les manifestations du Printemps berbère, au cours desquelles les berbérophones de Kabylie réclament l'officialisation de leur langue.

En 1996, une réforme de la Constitution algérienne reconnaît la dimension amazigh du pays aux côtés de l'arabe et de l'islam. Parallèlement, les autorités fondent un Haut Commissariat à l'amazighité.

En 2000, la chaîne Berbère Télévision commence à émettre ses ondes de Paris.

Le 17 octobre 2001, le roi Mohammed VI du Maroc crée un Institut royal de la culture amazigh (IRCAM) (site Internet) pour promouvoir la culture berbère.

Vie et culture

Une famille berbère traversant un gué avec son bétail (Algérie, 1890)
Une famille berbère traversant un gué avec son bétail (Algérie, 1890)

Traditionnellement, les hommes s’occupent du bétail. Ils migrent en suivant le cycle naturel des pâturages, et en recherchant des sources d’eau et des abris. Ils sont ainsi assurés d’une abondance de laine, de coton et de plantes pour la teinture.

De leur côté, les femmes s'occupent des biens de la famille et confectionnent les objets artisanaux — tout d’abord pour leur usage personnel, et ensuite pour la vente dans les souks de leur localité.

Les tribus berbères tissent des kilims. Les tapisseries traditionnelles conservent l’apparence et le caractère distinct de la région d'origine de chaque tribu, qui possède en effet son propre répertoire de dessins. Le tissage d’armure toile est représenté par une grande variété de bandes, et plus rarement par des motifs géométriques, tels les triangles et le losange. Les décorations additionnelles, comme les paillettes ou les franges, sont typiquement des tissés berbères du Maroc.

Le mode de vie nomade ou semi-nomade des Berbères convient très bien au tissage des kilims.

Les us et coutumes diffèrent d'une région à une autre.[40]

Voir aussi

Articles connexes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Berbères.

Bibliographie

  • L'origine des berbères Gabriel Camps in Islam société et communauté. Anthropologies du Mahgreb, sous la direction de Ernest Gellner, les Cahiers C.R.E.S.M, Éditions CNRS, Paris, 1981.
  • Arezki, Dalila : L'identité berbère, Paris, Séguier, Biarritz, Atlantica, 2004, ISBN 2-84049-393-4
  • Chaker, Salem : Études berbères et chamito-sémitiques, Paris [u.a.], Peeters, 2000, ISBN 90-429-0826-2
  • Leguil, Alphonse : Contes berbères grivois du Haut-Atlas, Paris [u.a.], Harmattan, 2000, ISBN 2-7384-9904-X
  • Hélène Claudot-Hawad : Touaregs. Apprivoiser le désert, Paris : Gallimard, 2002. (Collection Découvertes Gallimard ; Cultures et société ; n° 418).
  • Casajus, Dominique : Gens de parole. Langage, poésie et politique en pays touareg, Paris, La Découverte, 2000.
  • Pandolfi, Paul : Les Touaregs de l'Ahaggar. Sahara algérien, Paris, Karthala, 1998.
  • Galand-Pernet, Paulette : Recueil de poèmes chleuhs, Paris, Klincksieck, 1972.
  • Galand, Lionel : Langue et littérature berbères. Vingt-cinq ans d'études, Paris, Éditions du CNRS, 1979.
  • À la croisée des études libyco-berbères. Mélanges offerts à Paulette Galand-Pernet et Lionel Galand, Paris, Geuthner, 1993.
  • Galand-Pernet, Paulette : Littératures berbères. Des voix, des lettres, Paris, Presses universitaires de France, 1998.
  • Galand, Lionel : Études de linguistique berbère, Louvain/Paris, Peeters, 2002.
  • Bougchiche, Lamara : Langues et littératures berbères des origines à nos jours, Paris, Ibis Press, 1997, ISBN 2-910728-02-1
  • Leguil, Alphonse : Contes berbères de l'Atlas de Marrakech, Paris, L'Harmattan, 1988, ISBN 2-7384-0163-5
  • Féry, Raymond : Médecin chez les Berbères, Versailles, Éd. de l'Atlanthrope, 1986, ISBN 2-86442-013-9
  • Hachid, Malika : Les premiers Berbères - entre Méditerranée, Tassili et Nil, Aix-en-Provence, Édisud, 2000, ISBN 2-7449-0227-6
  • Allioui, Youcef : Timsal, enigmes berbères de Kabylie - commentaire linguistique et ethnographique, Paris, Éd. L'Harmattan, 1990, ISBN 2-7384-0627-0
  • Chaker, Salem : Amaziɣ (le/un) Berbère - Linguistique berbère. Études de syntaxe et de diachronie , Paris, Peeters, 1995, ISBN 2-87723-152-6
  • Direche-Slimani, Karima : Chrétiens de Kabylie, Saint-Denis, Éd. Bouchene, 2004, ISBN 2-912946-77-8
  • Lucien Oulahbib : Le Monde arabe existe-t-il?, Paris [u.a.], Éditions de Paris, 2007, ISBN 978-2-85162-214-3

Références

  1. "The best known of them were the Roman author Apuleius, the Roman emperor Septimius Severus, and St. Augustine", Encyclopedia Americana, éd. Scholastic Library Publishing, 2005, vol. 3, Article Berbères, p. 569
  2. Environ six millions de citoyens français sont d'origine berbère (Kabyle ou Berbères arabisés) à la 1re ou 2e génération (Source : Thérèse Delpech, Le retour de la barbarie au XXIe siècle, p194, éd. Hachette, 2007)
  3. (fr) http://www.clio.fr/, article de Salem Chaker, professeur de berbère à l'Inalco, et directeur du Centre de Recherche Berbère.
  4. Histoire de l'émigration kabyle en France au XXe siècle réalités culturelles ... De Karina Slimani-Direche
  5. Dialogues d'histoire ancienne De Université de Besançon, Centre de recherches d'histoire ancienne
  6. Les cultures du Maghreb De Maria Angels Roque, Paul Balta, Mohammed Arkoun
  7. [1]
  8. Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale De Ibn Khaldūn, William MacGuckin
  9. Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale De Ibn Khaldūn, William MacGuckin
  10. Les langues de la Méditerranée De Robert Bistolfi
  11. (fr)Journée d'étude Africa Antiqua sur l'historiographie de l'Afrique du Nord. Voir les remarques de M. Lenoir en fin de compte-rendu
  12. Amazigh par Salem Chaker (Encyclopédie berbère IV, 1987, p. 562-568)
  13. Salem Chaker, article Berbère/langue berbère p.149 dans Berbères ou Arabes, éd. Non Lieu, 2006
  14. Ibn Khaldoun,Histoire des Berbères et des dynasites musulmanes de l'Afrique septentionale
  15. Ibn Khaldoun,Histoire des Berbères et des dynasites musulmanes de l'Afrique septentionale
  16. Souvenirs d'une exploration scientifique dans le nord de l'Afrique, Jules René Bourguignat ; L'ouvrage sur Google Books
  17. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
  18. Alfred Rosenberg, Le Mythe du vingtième siècle, Deterna, 2005 (réédition 1930), (ISBN 2913044212), p42
  19. Les allotypes Gm des immunoglobulines chez les Berbères du Maroc
  20. (en)Arredi et al., Neolithic Y Diversity in North Africa
  21. (en)[pdf]Reduced genetic structure of the Iberian peninsula revealed by Y-chromosome analysis: implications for population demography
  22. (en)Cruciani et al., Phylogeography of the Y-Chromosome Haplogroup E3b : « The distribution of E-M81 chromosomes in Africa closely matches the present area of distribution of Berber-speaking populations on the continent, suggesting a close haplogroup–ethnic group parallelism: in northwestern Africa»
  23. (en)Arredi et al., Neolithic Y Diversity in North Africa
  24. (en)Y-chromosome Lineages from Portugal, Madeira and Açores Record Elements of Sephardim and Berber Ancestry
  25. (en)North African Berber and Arab Influences in the Western Mediterranean Revealed by Y-Chromosome DNA Haplotypes
  26. (en)North African Berber and Arab influences in the western Mediterranean revealed by Y-chromosome DNA haplotypes
  27. (en)[pdf] The Emerging Tree of West Eurasian mtDNAs : A Synthesis of Control-Region Sequences and RFLPs
  28. (en)Mitochondrial DNA transit between West Asia and North Africa inferred from U6 phylogeography
  29. (fr)[pdf] Diversité génétique (allotypie GM et STRs) des populations Berbères et peuplement du nord de l’Afrique
  30. (en)[pdf]Alu insertion polymorphisms in NW Africa and the Iberian Peninsula : evidence for a strong genetic boundary through the Gibraltar Straits
  31. (fr)[pdf] Extension saharienne du type anthropologique de Mechta-Aflou
  32. (fr)Diversité mitochondriale de la population de Tafouralt (12 000 ans BP - maroc) : une approche génétique à l'étude du peuplement de l'Afrique du Nord
  33. (fr)Conférence La place de l'Anthropobiologie dans l'étude du peuplement Berbère. Affirmations, contradictions, conclusions
  34. Marie-Claude Chamla, Les Algériens et les populations arabo-berbères du Nord de l'Afrique du Nord, CRAPE, 1974
  35. (en)The Origins of Afroasiatic
  36. (en)The Afroasiatic Language Phylum: African in Origin, or Asian?
  37. La plus ancienne écriture de l’Afrique du Nord, le libyque, a plus de 3 000 ans d’âge, Malika Hachid, L’Essentiel, février 2002.
  38. Colonel Jean DUMAURIER, A.B.C.D., La mémoire d'un peuple 1999.
  39. Eugène Guernier, La Berbérie, l'Islam et la France, Ed. de l'Union Française, 1950 :
    « (...) au lieu de soutenir la civilisation berbère, la langue, la loi et la foi berbères, nous nous prêtons à leur disparition en facilitant la diffusion de la civilisation arabe, par la langue, par la loi et par la foi musulmanes.[...] L'islamisation et l'arabisation constituent les éléments de la plus grande victoire remportées par les Arabes au Maghreb. Ils constituent également la plus lourde faute de la France devant l'Histoire et devant elle-même. »
  40. ABC amazigh. Un expérience éditoriale en Algérie, 1996-2001 une expérience, Smaïl Medjeber

Liens externes