1980 au Québec
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Cette page concerne des événements d'actualité qui se sont produits durant l'année 1980 du calendrier grégorien dans la province de Québec. Voir aussi 1980 au Canada et dans le monde.
Article détaillé : Chronologie de l'histoire du Québec.
Sommaire |
[modifier] Événements
[modifier] Janvier
- 1er janvier - L'incendie d'un club privé de Chapais, lors d'un party du Jour de l'An, fait 48 morts et près de 45 blessés. Florent Cantin, l'homme de 21 ans qui a mis le feu accidentellement aux branches de sapins qui ornaient le local, sera poursuivi pour homicide involontaire[1].
- 3 janvier - Le Parti libéral du Québec sort un livre beige portant sur la façon dont il entrevoit le renouvellement du fédéralisme[2].
- 28 janvier - La CEQ, qui n'a pas signé de convention collective avec le gouvernement, déclenche une grève générale des enseignants à travers la province.
[modifier] Février
- 6 février - 20,000 enseignants manifestent devant l'Assemblée nationale.
- 11 février - Une entente de principe est signée entre Québec et la CEQ[3].
- 18 février - Pierre Trudeau remporte les élections générales fédérales et dirigera un gouvernement majoritaire. Au Québec, le PLC remporte 74 comtés sur une possibilité de 75. Le seul rescapé conservateur est Roch La Salle dans Joliette[4].
- 20 février - Jean Campeau est nommé président de la Caisse de dépôt et placement.
- 28 février - Sortie du film Les bons débarras de Francis Mankiewicz.
[modifier] Mars
- 3 mars - Rodrigue Biron quitte l'Union nationale et annonce qu'il se range dans le camp du Oui[5].
- 4 mars - Début du débat référendaire à l'Assemblée nationale. René Lévesque dénonce la peur prônée par les adversaires.
- 10 mars - Ottawa annonce qu'il ne se sent pas concerné par la loi québécoise sur les référendums et qu'il financera sa campagne du Non de la façon qu'il l'entend[6].
- 20 mars - La question référendaire est adoptée à l'Assemblée nationale. Elle porte sur un mandat de négocier la souveraineté-association et précise qu'un second référendum aura lieu avant l'accession à la souveraineté[7].
- 21 mars - Mario Tremblay provoque une controverse chez les Canadiens de Montréal lorsqu'il annonce qu'il votera Oui au prochain référendum.
- 25 mars - Le budget Parizeau annonce une réduction d'impôt de 3% et l'abolition de la taxe de vente sur les vêtements et les meubles[8].
- 30 mars - Les Yvettes donnent un brunch au Château Frontenac. Ce regroupement de femmes pour le Non a été créé suite aux propos malheureux de Lise Payette qui a comparé Madeleine Ryan, femme du chef du PLQ, à une Yvette, symbole de la petite fille soumise dams certains manuels scolaires[9].
[modifier] Avril
- 1er avril - Le salaire minimum à $3.65 l'heure.
- 7 avril - 14,000 Yvettes se réunissent au Forum de Montréal. Les sondages, jusqu'à maintenant relativement favorables au Oui, commencent à changer[10].
- 14 avril - La campagne référendaire débute officiellement. Le référendum aura lieu le 20 mai.
[modifier] Mai
- 5 mai - Eric Kierans démissionne de son poste du conseil d'administration de la Caisse de dépôt en accusant Jacques Parizeau de vouloir en "siphonner les fonds" pour éponger le déficit.
- 14 mai - Lors d'un discours au centre Paul-Sauvé, Pierre Trudeau promet de renouveler le fédéralisme si le Non l'emporte. "Nous mettons nos sièges en jeu", déclare-t-il[11].
- 20 mai - Le Non est victorieux au référendum sur la souveraineté avec 59.56% des voix contre 40.40% des voix pour le Oui. Le Oui n'a obtenu une majorité de voix que dans 16 des 110 circonscriptions. "La balle est dans le camp fédéraliste", déclare René Lévesque devant 9000 militants réunis au centre Paul-Sauvé[12].
- 20 mai - Huit mineurs sont tués lorsqu'ils sont ensevelis à l'intérieur de la mine Belmoral de Val d'Or lors d'un glissement de terrain.
- 23 mai - Le PQ annonce qu'il met temporairement son option en veilleuse et décide de négocier de bonne foi le renouvellement du fédéralisme[13].
- 26 mai - La Cour supérieure déclare constitutionnelle la loi expropriant l'Asbestos Corporation.
[modifier] Juin
- 8 juin - Le premier ministre du Canada et les premiers ministres des provinces se réunissent à Ottawa pour discuter de la réforme constitutionnelle[14].
[modifier] Juillet
- 7 juillet - Trudeau parle de rapatrier unilatéralement la Constitution s'il n'y a pas d'entente.
- 10 juillet - Les ministres des Affaires intergouvernemntales se réunissent à Montréal, débutant ainsi une ronde de négociations constitutionnelles qui va durer tout l'été[15].
[modifier] Août
- 22 août - Lors de la conférence annuelle des premiers ministres provinciaux à Winnipeg, une fuite permet d'apprendre que la Chambre des Communes sera convoquée à la fin septembre pour entériner le débat sur le rapatriement de la Constitution et pouvoir ainsi formuler la demande à Londres avant Noël. Cette procédure unilatérale outre les premiers ministres.
- 27 août - Les Nordiques de Québec mettent sous contrat les frères Anton et Peter Šťastný, qui viennent de s'évader de Tchécoslovaquie.
[modifier] Septembre
- 2 septembre - Guy Joron et Jacques Couture annoncent leur retrait de la vie politique[16].
- 8-13 septembre - La rencontre fédérale-provinciale sur la Constitution à Ottawa se termine sur un échec total[17].
- 9 septembre - La pièce rock Starmania est présentée pour la première fois à Montréal à la Comédie nationale. Il s'agit d'une nouvelle version et la distribution est composée de Gilles Valiquette, Martine St-Clair, Michel McClean, Louise Forestier, Jacques Blais, Sylvie Boucher, France Castel et Robert Leroux[18].
- 18 septembre - Les députés libéraux fédéraux Louis Duclos et Jacques Olivier se prononcent contre un rapatriement unilatéral de la Constitution.
[modifier] Octobre
- 2 octobre - Lors du discours du Trône, Pierre Trudeau annonce son intention de rapatrier unilatéralement la Constitution. Il se donne 4 ans pour l'amender et 2 ans pour que les provinces s'entendent sur une formule acceptable pour toutes[19].
- 3 octobre - Rodrigue Biron annonce qu'il se joint au PQ[20].
- 9 octobre - Le rapport de la commission Duchaîne sur la Crise d'Octobre énonce qu'elle n'a pas été délibérément provoquée mais qu'elle a servi de prétexte à une répression d'envergure et à une manipulation de l'opinion publique à des fins politiques.
- 14 octobre - Plusieurs premiers ministres provinciaux dont René Lévesque annoncent leur intention de contester la légalité du projet Trudeau devant les tribunaux[21].
- 29 octobre - Inauguration du nouveau Colisée de Québec.
[modifier] Novembre
- 5 novembre - Ouverture de la sixième session de la 31ème Législature. Le discours inaugural porte surtout sur la question constitutionnelle.
- 6 novembre - René Lévesque annonce un remaniement ministériel. Gérald Godin (Immigration) et Clément Richard (Communications) entrent au cabinet. Pierre Marois devient ministre du Travail et de la Main d'œuvre et Lise Payette ministre d'État au Développement social[22].
- 12 novembre - René Lévesque dépose une motion à l'Assemblée nationale dénonçant le rapatriement unilatéral de la Constitution.
- 17 novembre - Le PLQ remporte les 4 élections partielles de Mégantic-Compton, Brôme-Missisquoi, Johnson et Outremont. Pierre Paradis est le nouveau député de Brôme-Missisquoi[23].
- 27 novembre - Le PLQ vote contre la motion Lévesque sur le rapatriement.
[modifier] Décembre
- 7 décembre - 15,000 personnes se réunissent au Forum de Montréal pour protester contre le rapatriement de la Constitution. Selon un sondage, 63% des Québécois y sont opposés.
- 15 décembre - Gaétan Boucher est nommé athlète de l'année. Il a remporté une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Lake-Placid en février dernier.
- 16 décembre - Lors d'une visite en France, René Lévesque rencontre Raymond Barre qui lui réitère la politique française de non-ingérence et de non-indifférence vis-à-vis le Québec[24].
- 18 décembre - Provigo achète les 88 super-marchés de Dominion pour $100 millions.
- 19 décembre - Formation du Manic de Montréal.
[modifier] Naissances
- 31 janvier - K-Maro (chanteur)
- 21 avril - Vincent Lecavalier (joueur de hockey)
- 5 novembre - Geneviève Simard (skieuse alpine)
- 13 novembre - François-Louis Tremblay (patineur de short-track)
[modifier] Décès
- 1er janvier - Ernest Cormier (architecte)
- 2 janvier - Roland Lebrun (chanteur)
- 10 mars - Adrien Pouliot (homme de sciences)
- 19 juin - Gérard Picard (syndicaliste)
- 23 juillet - Sarto Fournier (politicien)
- 25 septembre - Antonio Talbot (politicien)
- 23 novembre - Jules Léger (ancien gouverneur général du Canada)
- 13 décembre - Jean Lesage (ancien premier ministre du Québec)
[modifier] Liens internes
[modifier] Notes et références
- ↑ L'Annuaire du Québec 1979-1980, p. 4
- ↑ Louis La Rochelle. En flagrant délit de pouvoir. Boréal. 1982. pp. 291-292
- ↑ Idem, p. 293
- ↑ Élection fédérale canadienne de 1980 (article wikipédien)
- ↑ Chronologie parlementaire sur le site de l'Assemblée nationale
- ↑ La Presse, 11 mars 1980
- ↑ En flagrant délit de pouvoir, p. 295
- ↑ Idem, p. 295
- ↑ Idem, p. 296
- ↑ Graham Fraser. Le Parti Québécis. Libre Expression. 1984. p. 247
- ↑ Idem, p. 248
- ↑ L'Annuaire du Québec 1979-1980, p. 4
- ↑ La Presse, 24 mai 1980
- ↑ Pierre Godin. René Lévesque tome 4. Boréal. 2005. p. 37
- ↑ Le Parti Québécois, p. 273
- ↑ Chronologie parlementaire sur le site de l'Assemblée nationale
- ↑ René Lévesque tome 4, p. 53
- ↑ Le Journal de Montréal, 9 septembre 1980
- ↑ René Lévesque tome 4, p. 59
- ↑ Chronologie parlementaire sur le site de l'Assemblée nationale
- ↑ René lévesque tome 4, p. 60
- ↑ Chronologie parlementaire sur le site de l'Assemblée nationale
- ↑ Idem
- ↑ René Lévesque tome 4, p. 84