114e régiment d'infanterie de ligne

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114e Régiment d'Infanterie
Période 1795
Pays France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'Infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Saint-Maixent-l'École
Devise Peur ne connaît, mort ne craint
Inscriptions sur l'emblème SARAGOSSE 1809
LERIDA 1810
MONTSERRAT 1811
SAGONTE 1811
YPRES 1914
VERDUN 1916
LE MATZ 1918
MONTDIDIER 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Décorations  ;Le régiment est titulaire de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918 (citations à l'ordre de l'armée après Verdun et après la bataille du Matz, 1918).
insigne de béret d'infanterie
insigne de béret d'infanterie

Le 114e régiment d'infanterie de ligne est un régiment de l'armée française, dont l'existence a été marquée par plusieurs dissolutions et re-créations au fil des guerres. Il a glorieusement participé aux actions de la Révolution, de l'Empire et de la République au cours des derniers conflits mondiaux, en France et au-delà de ses frontières.

Sommaire

[modifier] Création et différentes dénominations

Il ne descend pas d'un régiment de l'Ancien Régime[1] .

  • 1795: Le 114eRégiment d'Infanterie de Ligne est créé le 4 floréal, an III (23 avril 1795), sous le nom de 114eDemi-brigade[2], à partir du 2e bataillon du 57e RI et des 10e et 14e bataillons des Volontaires de la Gironde.
  • 1808: 3 août, re-création d'un 114e Régiment d'Infanterie, formé des 1eret 2e Régiments Provisoires d'Infanterie, eux-mêmes créés le 5 novembre 1807.
  • 1814: à la première abdication, le 114e est dissous.
  • 1871: en plein conflit, le régiment est recréé à partir du 14e Régiment de Marche, qui avait lui-même été formé à partir des 4e bataillons des 55e, 67e et 100e RI.
  • 1914: à la mobilisation il donne naissance au 314e Régiment d'Infanterie
  • 1923: le régiment est dissous.
  • 1940: le régiment est reconstitué le 28 mai 1940, improvisé au camp de La Courtine à partir de diverses unités en retraite (soldats de 30 dépots différents, officiers survivants du 13e Zouaves et instructeurs de l' Ecole militaire de Saint-Maixent.
  • 1940: le régiment est dissous le 18 juin, près de Limoges.
  • 1944: le 1er octobre, le 114e est recréé à partir des maquis de la région de Niort
  • 1945: le régiment est dissous le 21 octobre.
  • 1979: il est une nouvelle fois recréé, comme régiment de mobilisation, mais sera une nouvelle fois dissous.

[modifier] Colonels/chef-de-brigade

[modifier] Révolution et Empire

Colonels tués ou blessés alors qu'il commandait le 114e RI:

Officiers tués et blessés alors qu'ils servaient au 114e RI

  • Officiers tués:
  • Officiers blessés des suites de leur blessures:
  • Officiers blessés:

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

[modifier] Première Guerre mondiale

Chefs de corps du 114e RI, tués ou blessés :

  • 1915 : Lieutenant-colonel Benoist.
  • 1915 : Lieutenant-colonel Tournier.

Officiers tués et blessés alors qu'ils servaient au 114e RI :

  • Officiers tués:
  • Officiers blessés des suites de leur blessures:
  • Officiers blessés:

[modifier] Deuxième Guerre mondiale

  • 1940 : Lieutenant-colonel Veaux
  • 1944 : Colonel E Proust

[modifier] Après-guerre

[modifier] Historique des garnisons, combats et batailles du 114e régiment d'infanterie de ligne

[modifier] Révolution et Empire

  • 1795 : combats en Espagne (Tolosa, Pampelune)
  • 1798 : La 114e devient la 35e demi-brigade.

Il va combattre en Espagne, 30 batailles, 11 sièges, 7 assauts. 4 batailles seront inscrites sur son drapeau.

  • 1808 :
    • Medina-del-rio-seco (3 juillet). Le régiment fait partie de la division Musnier (114e et 115e RI, avec le 1er régiment de la Légion de la Vistule).
    • Tudela ((23 octobre),
    • Siège de Saragosse (décembre à mai 1809)
  • 1809 :
    • Maria (15 juin)
    • Belchite (18 juin)
  • 1810 :
    • Prise de Lerida (23-24 avril)
    • Tortose (fin décembre)
  • 1811
    • Prise de Montserrat (25 juillet)
    • Prise de Valence (fin décembre)
  • 1812 :
    • combat de Castalla (21 juillet)
  • 1813 : le 114e fait partie de l'armée du maréchal Suchet.

[modifier] De 1814 à 1870

En 1814, à la première abdication, le 114e est dissous.

Il n'est pas recréé pendant les Cent-Jours.

[modifier] Second Empire

En 1871, en plein conflit, le régiment est recréé à partir du 14e régiment de marche, qui avait lui-même été formé à partir des 4e bataillons des 55e, 67e et 100e RI.

Il combat aux environs de Paris (Champigny, Le Bourget).

Lors de la commune de Paris, il combat les fédérés à Rueil, Bougival et Clamart.

[modifier] De 1871 à 1914

  • 1873 : le régiment est éparpillé entre Châtellerault, Montmédy et Paris.
  • 1874 : 2 compagnies quittent Châtellerault pour Bressuire.
  • 1875 : il a maintenant 3 bataillons dans les forts parisiens et le 4e à Parthenay).
  • 1877 : il est regroupé à Paris. Mais en avril, il part pour Saint-Maixent.
  • 1878 : son dépot est à Parthenay, 2 bataillons et l'Etat-Major à Saint-Maixent, 1 bataillon à Paris et 2 compagnies à Thouars.
  • 1881 : le 4e bataillon, qui casernait à Paris, part pour la Tunisie. Il sera intégré au 2e régiment de marche.
  • 1895 : un détachement du 114e est à Madagascar (20 hommes).

[modifier] Première Guerre mondiale

A la mobilisation, le régiment fait partie du 9e CA, 17e DI. Avec le 125e RI, il compose la 34e brigade.

  • En décembre 1915, et jusqu'en 1918, le régiment passe à la 131e DI

Il aligne 3 bataillons.

[modifier] 1914

Il fait partie de la IIe Armée, en Lorraine.

  • 22 octobre 1914 - 2 avril 1915: il est sur le Saillant d'Ypres.

[modifier] 1915

  • Ypres.

[modifier] 1916

  • Mai: Bataille de Verdun (5-8 mai, côte 304),
    • En 72 heures, le régiment perd 130 hommes, 83 disparus et 510 blessés.
  • Juillet : champagne (Perthes, Tahure),
  • octobre : Bataille de la Somme (Sailly-Saillisel),

[modifier] 1917

  • Pendant l'offensive du Chemin des Dames, le régiment combat à Sapigneul[3], à l'extrême droite du dispositif français.
  • Août : Forêt de Parroy (Est de Lunéville)

[modifier] 1918

  • avril : Givesnes (ouest de Montdidier),
  • 11-13 juin : Méry, Lataule. Durant ces 3 jours de combat, le régiment perd 650 hommes dont 24 officiers.
  • juillet à novembre : entre Ham et St-Quentin.

Durant ce conflit, le 114e régiment aura eu 3937 tués.

[modifier] Entre-deux-guerres

1923 : le régiment est dissous.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Le régiment est reconstitué le 28 mai 1940, improvisé au camp de la Courtine à partir de diverses unités en retraite (soldats de 30 dépots différents, officiers survivants du 13e Zouaves et instructeurs de l'Ecole militaire de Saint-Maixent.

Le 5 juin 1940, il est jeté dans la bataille[4] dans la région de Rouen et est détruit en 4 jours.

Le régiment est dissous le 18 juin, près de Limoges.

Le 1er octobre 1944, le 114e est recréé à partir des maquis de la région de Niort. Il a 3 bataillons et aligne 2833 hommes. Il participe au siège de la poche de La Rochelle.

[modifier] De 1945 à nos jours

En juin 1945, le régiment passe à la 3e DIA de la Ire Armée.

Le régiment est dissous le 21 octobre 1945.

Il est une nouvelle fois recréé en 1979, mais sera une nouvelle fois dissous.

Avant sa dissolution, il était le régiment support de l' ENSOA de Saint-Maixent.

[modifier] Drapeau

Batailles portées au drapeau du régiment[5]:

fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918
fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

[modifier] Devise

"Peur ne connaît, mort ne craint".

[modifier] Décorations

Le régiment est titulaire de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918 (citations à l'ordre de l'armée après Verdun et après la bataille du Matz, 1918).

[modifier] Personnes célèbres y ayant servi

[modifier] Notes & Références

  1. Dans la brochure que lui consacre D Quivron, il est fait référence, comme antécédents, aux régiments ayant occupé la 114e position dans la liste des régiments royaux. Ce lien semble exagéré.
  2. Le terme de demi-brigade, qui remplace celui de régiment, apparaît à la suite de la décision du 21 janvier 1793 qui institue l'Amalgame; c'est à dire la fusion d'un bataillon de l'ancienne infanterie avec des bataillons de volontaires. L'appellation de régiment réapparaîtra à compter du 24 septembre 1803.
  3. C'est à l'Est de Berry-au-Bac.
  4. Il ne possède, par exemple, aucun canon antichar...
  5. Service Historique de la Défense, Décision N° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources et bibliographie

  • Capitaine D Quivron, Peur ne connaît, mort ne craint, la longue marche du 114e RI, 1980, édité par l'ENSOA (St Maixent), 105 pages.