Île Christmas (Kiribati)

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Île Christmas
(Kiritimati)
Pays Kiribati
Localisation Océan Pacifique
Latitude 1°53′ N
Longitude 157°24′ O
Superficie 642 km²
Côtes 80 km
Point culminant Colline de Joe (Joe's Hill)
12 m
Population 5 115 hab. ((rec. 2005))
Densité 8 hab./km²

L’île Christmas (ou Kiritimati, graphie alternative) est un atoll de l’océan Pacifique appartenant à la République des Kiribati. C'est le plus grand atoll au monde pour sa superficie terrestre, soit 642 km² (parfois 388,39 km² selon d'autres sources, en fonction des méthodes de calcul et des lagons plus ou moins asséchés), qui représente près de 70 % de la superficie totale des Kiribati à lui seul.

Kiritimati est le nom écrit en gilbertin (vernaculaire) de l’île Christmas. Il s’agit de la simple translittération de l’anglais Christmas (Noël), prononcée [kirismas], mais ce nom figure dans la constitution du 12 juillet 1979 comme une alternative graphique au nom anglais. L’usage local répandu est de l'écrire et de le prononcer... comme en anglais, Christmas Island.

L'atoll compte 5 115 habitants en 2005, dont 4 864 I-Kiribati (Gilbertins), 170 métis et 81 étrangers, répartis en 775 foyers (taille moyenne des familles : 6,6).

4 villages concentrent la population de l'île : Ronton ou London (près de 2 000 h.), Tabwakea (ou Tabakea) (1 300 h.), Banana (720 h.) et Poland (550 h.).

La toponymie de l'île est due pour l’essentiel au père Emmanuel Rougier — qui a loué l'atoll au Royaume-Uni entre les deux guerres et y a planté près de 800 000 cocotiers avant de mourir à Tahiti. Le village, désormais abandonné, où il résidait est toujours appelé Paris et au-delà de la Manche (Burgle Channel), se trouve encore London - initialement Londres - (le chef-lieu). Le directeur de la plantation était originaire de Pologne, d’où Poland. Le nom de Banana a été attribué par les troupes américano-britanniques lors des 32 explosions nucléaires qui y ont eu lieu entre 1957 et 1962. Banana qui se trouve au-dessus de la lentille d'eau douce devrait être déménagée sous peu. Tabwakea est un village récent. La colline de Joe en est le sommet le plus élevé (une dune d’une douzaine de mètres de haut).

C’est sans doute le plus grand et le plus vieil atoll du monde (pour sa surface terrestre, même si le lien entre la taille et l'ancienneté, considéré comme évident par les scientifiques du XIXe siècle n'est qu'une théorie), cité par Charles Darwin dans son étude sur les coraux.

Redécouvert par James Cook la nuit de noël 1777, d’où son nom, il a été rattaché à la lointaine colonie des îles Gilbert et Ellice en 1919 — mais a été revendiqué épisodiquement par les États-Unis jusqu’en 1979 (traité entre Kiribati et les États-Unis. Traces archéologiques de passages polynésiens (entre les îles Marquises et sans doute Hawaii ?).

[modifier] Aéroport, transports et économie

Aéroport international Cassidy (code AITA : CXI ; code OACI : PLCH) situé entre celui de Honolulu (Hawaii) (à 3 h de vol environ par avion à réaction) et celui de Pago Pago, dans les Samoa américaines. Cet aéroport n’est plus relié que par des vols charters, assez aléatoires, depuis avril 2004. Des vols en partage de code avec Air Kiribati avec escale à Christmas ont commencé en 2006 entre Nadi et Honolulu. Des vols épisodiques sont organisés par Asia Pacific Airlines, à partir de Guam. Enfin, en octobre 2005 seulement, Air Pacific effectuait un arrêt hebdomadaire sur la route entre Honolulu et Nadi (Fidji) (vol du mercredi, n° FJ822, arrive à Honolulu le mardi, départ 07h30, arrivée 10h35, avec un Boeing 737-700 — retour sur Nadi, vol n° FJ823 (mercredi) départ 16h00, arrivée 18h40).

Une importante jétée a été construite par les Japonais (notamment au profit de la NASDA, devenue depuis JAXA, qui envisageait d’y installer une base pour son projet, désormais abandonné, de navette spatiale Hope-X). Le ministère du développement du groupe des îles de la Ligne et des îles Phoenix est installé sur l’atoll, dans le village de Londres. Production de poissons pour aquarium, d’algues (en perte de vitesse depuis El Niño) et de coprah. Tourisme (un hôtel gouvernemental : le Capitaine-Cook). Visa des Kiribati obligatoire avant le débarquement, sauf pour les ressortissants du Commonwealth.

[modifier] Lancement spatial

Le 8 novembre 2005 a eu lieu un lancement réussi du dernier satellite Inmarsat-4 depuis une plate-forme proche de l'île Christmas. (par la fusée russo-ukrainienne Zenit-3SL porteuse du satellite Inmarsat-4 F2 de six tonnes près de l’équateur).

La société américaine Sea Launch a réussi à placer sur orbite géostationnaire un satellite Inmarsat-4 F2 de six tonnes, lancé à partir d’une plate-forme Ocean Odyssey située près de l’équateur, au Sud des Kiribati, près de l’île Christmas (Kiritimati), ont annoncé les deux sociétés dans un communiqué. La date de mise à feu, initialement prévue pour le 5 novembre, avait été reportée de trois jours. Ce satellite, une fois calé sur son orbite, est destiné à fournir des services de type haut débit Internet, téléphonie mobile (3G) et vidéoconférence pour les Amériques, à des vitesses de transmission allant jusqu’à 500 kilo-octets par seconde. Selon les sociétés, le satellite (décrit comme ayant une taille comparable à un « autobus à impériale londonien »), après sa mise sur orbite par la fusée russo-ukrainienne Zenit-3SL, a commencé à émettre après 25 minutes et serait en « excellent état ». Sa durée de vie prévue est de treize ans. Le premier satellite Inmarsat-4 avait été lancé en mars 2005 et dessert depuis l’Océan Indien. Cette technologie de lancement à partir d’une plate-forme flottante, construite à partir d’une technologie dérivée de celle des plate-formes de forage pétrolier off-shore, a été mise au point par la société californienne Sea Launch (créée en avril 1995) à la fin des années 1990. Le premier lancement commercial remonte à octobre 1999. Depuis, et notamment le 12 mars 2000, le lancement d’un satellite de communications, ICO F-1, avait échoué. Des débris du satellite perdu avaient été retrouvés à quelque 700 kilomètres au sud-ouest de l’archipel des îles Gambier (Polynésie française) et au Nord-Ouest des îles Marquises (Nord de l’archipel). D’autres débris avaient été localisés près du territoire britannique de Pitcairn. Parmi les sociétés ayant confié leurs satellites à ce consortium ces dernières années : Intelsat, Telstar, PanAmSat, JSAT (Japon) dans des applications allant de la télévision, la radio mondiale, l’Internet et la téléphonie.

[modifier] Lien externe