Église Saint-Trophime d'Arles
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Ville | Arles | |||
Pays | France | |||
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||
Département | Bouches-du-Rhône | |||
Culte | Catholique romain | |||
Type | Ancienne cathédrale Basilique mineure depuis 1882 |
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Rattaché à | Évêché d'Aix-en-Provence, Arles et Embrun | |||
Début de la construction |
XIIe siècle | |||
Fin des travaux | XVe siècle | |||
Style(s) dominant(s) |
Roman Gothique (chevet du XVe siècle) |
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Classé(e) | Monument historique (1840) Patrimoine mondial (1981) |
La cathédrale Saint-Trophime (Trophimus) est une église romane de la ville d'Arles.
Sommaire |
[modifier] Histoire et description
Construite au XIIe siècle, elle est bâtie sur l'emplacement d'une basilique initiale du Ve siècle, appelée Saint-Étienne[1]; un chœur gothique a été ajouté au XVe siècle[2].
Cette ancienne cathédrale de l'archevêché d'Arles, déclassée en simple église paroissiale en 1801[3], est érigée en basilique mineure en 1882 par le pape Léon XIII.
Au cours de son histoire, elle est le cadre de plusieurs événements :
- 597 : le 17 novembre, Augustin de Cantorbéry de retour à Arles après avoir converti le roi, la reine et les principaux officiers d'Angleterre, est consacré archevêque de l'Église d'Angleterre à Saint-Trophime par l'archevêque d'Arles, Virgile, alors vicaire du Saint-Siège en Gaules.
- 1152 : le 29 septembre, Raimon de Montredon organise la translation des reliques de saint Trophime, des Alyscamps à la basilique Saint-Étienne, qui perd probablement alors ce vocable au profit de l'actuel Saint-Trophime, en hommage au premier évêque légendaire de la cité.
- 1178 : le 30 juillet, couronnement de l'Empereur romain germanique, Frédéric Ier Barberousse par l'archevêque d'Arles.
- 1365 : le 4 juin, l'empereur Charles IV se fait couronner comme son prédécesseur Frédéric Barberousse, roi d'Arles à la cathédrale Saint-Trophime.
Les éclairages de l'église ont été réalisés par l'architecte Éric Rolland Bellagamba.
[modifier] Le portail
En mars 1888, van Gogh qui vient d'arriver à Arles décrit ainsi le portique de Saint-Trophime :
- Il y a ici un portique gothique que je commence à trouver admirable, le porche de Saint-Trophime. Mais il est si cruel, si monstreux, comme un cauchemar chinois, que même ce magnifique exemple d'un style si grandiose me semble appartenir à un autre monde ...[4].
Ce tympan reprend le thème des quatre évangiles, comme on peut le voir par exemple sur celui de l'abbaye de Charlieu, de Saint-Gilles ou de Notre-Dame d'Embrun.
[modifier] Notes
- ↑ Jacques Thirion, Saint-Trophime d'Arles dans Congrès Archéologique de France - 1976 - Pays d'Arles, page 360:
- Cette nouvelle cathédrale (note : Saint-Trophime), bâtie en exploitant les monuments romains tout proches, fut placée, comme l'atteste la Vie de saint Hilaire écrite après 461, sous un vocable dont la vogue était toute récente, celui de saint Etienne, dont les reliques avaient été découvertes en 415.
- ↑ L'abside romane de Saint-Trophime est remplacée par un chevet gothique lors de travaux exécutés entre 1454 et 1465.
- ↑ A la suite du concordat de 1801
- ↑ Cf. van Gogh, letter 470, 18 march 1888 :
- There is a Gothic portico here, which I am beginning to think admirable, the porch of St. Trophime. But it is so cruel, so monstrous, like a Chinese nightmare, that even this beautiful example of so grand a style seems to me to belong to another world, ...
[modifier] Voir aussi
[modifier] Galerie
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes