École de la Salpêtrière

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Une Leçon clinique à la Salpêtrière, tableau d'André Brouillet, 1887
Une Leçon clinique à la Salpêtrière, tableau d'André Brouillet, 1887

L'École de la Salpêtrière est, avec l'École de Nancy, l'une des deux grandes écoles ayant contribué à l'« âge d'or » de l'hypnose en France de 1882 à 1892. Le chef de file de cette école, le neurologue Jean Martin Charcot, a notamment contribué à réhabiliter l'hypnose comme sujet d'étude scientifique en la présentant comme un fait somatique propre à l'hystérie. Charcot, qui répond de l'authenticité et de l'objectivité des phénomènes hystériques, ne considère plus les malades hystériques comme des simulatrices[1]. Les études cliniques de Charcot permettent en outre de découvrir, à la surprise générale, que l'hystérie n'est pas le privilège des femmes[2].

Charcot pensait, en utilisant l'hypnose, mettre ses patientes dans un « état expérimental » permettant de reproduire et donc d'interpréter, les troubles que présentent les victimes de psychopathologies. Il fut finalement accusé d'avoir opéré à la manière d'un montreur de spectacle forain, dressant ses patientes aux comportements théâtraux qu'il rapportait à l'hypnose[3].

Parmi les collaborateurs de Charcot considérés comme les membres de l'École de la Salpêtrière, on compte notamment Joseph Babinski, Paul Richer, Alfred Binet, Charles Féré, Georges Gilles de La Tourette et Victor Dumontpallier.

Sommaire

[modifier] Contexte historique

[modifier] Magnétisme animal et émergence de l'hypnose

Icône de détail Article détaillé : Magnétisme animal.

Depuis sa « découverte » en 1773, le magnétisme animal, théorie et pratique thérapeutique inventée par le médecin allemand Franz Anton Mesmer, est l'objet de nombreuses polémiques. En France, le magnétisme animal est introduit par Mesmer en 1778 et fait l'objet de plusieurs condamnations officielles, notamment en 1784 et en 1842, date à laquelle l'Académie des Sciences décide de ne plus s'intéresser au phénomène magnétique. Cela n'a pas empêché un grand nombre de médecins de pratiquer le magnétisme animal, parmi lesquels Charles Deslon, Jules Cloquet, Alexandre Bertrand et Alphonse Teste. Dans d'autres pays d'Europe, le magnétisme animal ne fait pas l'objet d'une telle condamnation et est pratiqué par des médecins tels David Ferdinand Koreff, Christoph Wilhelm Hufeland, Karl Alexander Ferdinand Kluge, Karl Christian Wolfart, Karl Schelling, Justinus Kerner, James Esdaile et John Elliotson.

Il est généralement admis que le médecin écossais James Braid fait la transition entre le magnétisme animal et l'hypnose. En 1841, Braid assiste à une démonstration du magnétiseur public Charles Lafontaine et en 1843 il publie Neurypnologie, Traité du sommeil nerveux ou hypnotisme. Vers 1848, Ambroise-Auguste Liébeault, encore jeune interne en chirurgie, commence lui aussi à s'intéresser au magnétisme animal. Influencé par les magnétiseurs Charles Lafontaine et Jules Dupotet de Sennevoy, il commence à endormir des jeunes femmes.

Le 5 décembre 1859, le chirurgien Alfred Velpeau rend compte devant l'Académie des sciences d'une intervention pratiquée sous anesthésie hypnotique selon la méthode de Braid au nom de trois jeunes médecins, Eugène Azam, Paul Broca et Eugène Follin[4]. Ces derniers ont pratiqué la veille à l'hôpital Necker l'opération d'une tumeur anale sous anesthésie hypnotique. L'opération, très douloureuse par nature, se passe sans que la patiente ne donne aucun signe de douleur. L'année suivante, Joseph Durand (de Gros) publie son Cours théorique et pratique du Braidisme, ou hypnotisme nerveux.

En 1864, Liébeault s'installe à Nancy comme guérisseur philanthrope, guérissant des enfants avec de l'eau magnétisée et par l'imposition des mains. Son intérêt pour le magnétisme animal a été ravivé par la lecture des travaux de Velpeau et Azam. Il apparaît comme un marginal à une époque où le magnétisme animal est complètement discrédité par l'académie lorsqu'il publie en 1866, dans l'indifférence générale, Du sommeil et des états analogues considérés surtout du point de vue de l'action du moral sur le physique.

En 1870, le philosophe Hippolyte Taine présente une introduction aux théories de Braid dans son De l'Intelligence. En 1876, Jean Martin Charcot est membre d'une commission nommée par Claude Bernard pour étudier les expériences de métallothérapie du médecin Victor Burq (1823-1884). Parmi les autres membres de cette commission, on trouve Jules Bernard Luys et Amédée Dumontpallier. En 1878, Charcot commence à étudier l'hypnose, probablement sous l'influence de son collègue Charles Richet, qui a publié en 1875 un article sur « Le somnambulisme provoqué »[5].

En 1880, un neurologue de Breslau, Rudolf Heidenhain, impressionné par les réalisations du magnétiseur public Carl Hansen, adopte sa méthode et publie un livre sur le magnétisme animal[6]. En Autriche, le neurologue Moritz Benedikt fait également l'expérience de l'hypnose[7], suivi par le médecin Joseph Breuer.

[modifier] Charcot et la Salpêtrière

Jeune interne en médecine, Charcot est nommé à l'Hôpital de la Salpêtrière qui, à l'époque, sert d'asile pour quatre ou cinq mille vieilles femmes pauvres[8]. Charcot remarque que la Salpêtrière héberge de nombreux malades souffrant de maladies nerveuses rares ou inconnues et constitue donc un excellent terrain de recherches cliniques. Entre 1862 et 1870, nommé médecin chef de l'un des plus grands services de la Salpêtrière, Charcot fait une série de découvertes qui font de lui le plus grand neurologue de son époque[9]. On notera ses descriptions de la sclérose en plaques avec Alfred Vulpian en 1868, de la sclérose latérale amyotrophique, dite « maladie de Charcot », de l'ataxie locomotrice avec les arthropathies particulières qu'elle entraîne, dites « arthropathies de Charcot », ses travaux sur les localisations cérébrales et médullaires, sur les hémorragies intra-cérébrales avec Charles Bouchard (« micro-anévrysmes de Charcot et Bouchard »), ainsi que sur l'aphasie[10].

Les recherches de Charcot sont fondées en grande part sur l'utilisation systématique de la méthode anatomo-clinique, qu'il définit comme « l'étude soigneuse des symptômes associée à la constatation du siège anatomique des lésions après la mort ».

En 1870, Charcot obtient la responsabilité d'un service spécial réservé à un grand nombre de femmes souffrant de convulsions. Il cherche alors à établir les critères qui permettent de distinguer les convulsions épileptiques des convulsions hystériques. Pour sa recherche sur les maladies mentales, Charcot reprend la méthodologie qui s'était révélée féconde dans ses recherches en neurologie et qui consiste à distinguer des cas pathologiques spécifiques en choisissant comme cas typiques ceux qui comportent le plus grand nombre de symptômes possibles et en considérant les autres cas comme des formes incomplètes[11].

[modifier] L'hystérie et l'hypnose

[modifier] La Grande Hystérie

Charcot communique les résultats de ses recherches à l'Académie des Sciences le 13 février 1882[12]. Cette même année, dans Sur les divers états nerveux déterminés par l'hypnotisation chez les hystériques, il réhabilite l'hypnose comme sujet d'étude scientifique en la présentant comme un fait somatique propre à l'hystérie. Pour l'École de la Salpêtrière, « un individu hypnotisable est souvent un hystérique, soit actuel, soit en puissance, et toujours un névropathe, c'est à dire un sujet à antécédents nerveux héréditaires susceptibles d'être développés fréquemment dans le sens de l'hystérie par les manœuvres de l'hypnotisation »[13].

Charcot décrit les trois états de ce qu'il appelle le « grand hypnotisme » ou la « grand hystérie »:

  • La léthargie, obtenue en pressant sur les paupières du sujet, durant laquelle le sujet reste inerte (ses muscles sont flasques et sa respiration profonde et précipitée) tout en manifestant une « hyperexcitabilité neuro-musculaire ». Le moindre contact sur le muscle, le tendon ou le nerf dont il est tributaire provoque une contracture;
  • La catalepsie, obtenue en rouvrant les yeux du sujet (ou en faisant résonner un gong), durant laquelle le sujet prend les poses qu'on lui donne et « transfère » à volonté les contractures du coté du corps où l'on applique un aimant;
  • Le somnambulisme, obtenu en frictionnant le sommet du crane du sujet, durant lequel le sujet parle et bouge normalement;
  • Le sujet fait preuve d'une amnésie totale au réveil.

L'intérêt de Charcot pour l'hypnose est inséparable de la méthode anatomo-clinique, c'est à dire de l'identification des altérations anatomiques susceptibles d'expliquer les maladies nerveuses organiques[14]. Il a recours à l'hypnose dans une perspective expérimentale pour démontrer que les paralysies hystériques ne sont pas déterminées par une lésion organique mais par ce qu'il appelle une « lésion dynamique fonctionnelle » qu'il est possible de recréer sous hypnose. Charcot n'utilise en revanche pas l'hypnose dans un cadre thérapeutique, pour tenter de « défaire » des symptômes qu'il avait d'abord provoqués de manière artificielle.

[modifier] La théorie traumatico-dissociative

Dès 1881, Paul Richer explique que la crise hystérique reproduit souvent un traumatisme psychique, notamment d'ordre sexuel[15]. Dans les leçons 18 à 22 des Leçons sur les maladies du système nerveux, portant sur sept cas d'hystérie masculine, Charcot déclare que les symptômes hystériques sont dus à un « choc » traumatique provoquant une dissociation de la conscience et dont le souvenir, du fait même, reste inconscient ou subconscient. Il pose là les bases de la théorie « traumatico-dissociative » des névroses qui sera développée par Pierre Janet, Joseph Breuer et Sigmund Freud. Entre 1888 et 1889, ces derniers entreprennent de « retrouver » et « désuggérer » sous hypnose les souvenirs traumatiques de leurs patients.

[modifier] Rayonnement Européen

Les travaux de l'École de la Saplêtrière influencent de nombreux théoriciens et praticiens de l'hypnose de l'époque. On mentionnera notamment le psychiatre suisse Eugen Bleuler qui étudie à la Salpêtrière en 1884, le mathématicien belge Joseph Delboeuf et le philosophe Hippolyte Taine qui assistent à des expériences en 1885.

Dans Une visite à la Salpêtrière, Delboeuf rend compte des expériences qu'il a pu observer.

[modifier] Polémiques avec les magnétiseurs

Les disciples de Charcot disent avoir dépouillé le magnétisme animal de son aura de mystère, des chimères inventées par les magnétiseurs, pour le réduire à ce qu'il est vraiment: un phénomène nerveux, une « maladie du sommeil ». Ils prétendent, grâce à des expériences menées selon de stricts protocoles en milieux hospitalier, avoir dégagé le « noyau rationnel » de l'ancien magnétisme des concrétions fantastiques dont leurs prédécesseurs l'avaient recouvert[16]. Ainsi, Binet et Féré opposent « l'histoire merveilleuse du magnétisme animal... aux faits positifs de l'hypnotisme »[17].

[modifier] Polémiques avec l'École de Nancy

[modifier] La question de la suggestion

Séance d'hypnose, par Richard Bergh, 1887
Séance d'hypnose, par Richard Bergh, 1887

En 1884, le médecin Hippolyte Bernheim, dans une communication devant la Société médicale de Nancy, définit l'hypnose comme un simple sommeil, produit par la suggestion et susceptible d'applications thérapeutiques. Cette déclaration équivaut à une déclaration de guerre contre les idées de Charcot, pour qui l'hypnose est un état physiologique très différent du sommeil, réservé aux individus prédisposés à l'hystérie et sans possibilité d'utilisation thérapeutique[18].

Le chef de file de l'École de Nancy, conteste le fait que l'hypnose soit un état pathologique propre aux hystériques. Il fait remarquer que l'on peut tout aussi bien, si on le désire, provoquer artificiellement les manifestations de la grande hystérie chez des sujets non hystériques, ou bien encore provoquer chez les hystériques des manifestations tout à fait différentes de celles décrites par Charcot[19]. Pour lui, « ce qu'on appelle hypnotisme n'est autre chose que la mise en activité d'une propriété normale du cerveau, la suggestibilité, c'est-à-dire l'aptitude à être influencé par une idée acceptée et à en rechercher la réalisation ».

[modifier] La question de l'amnésie post-hypnotique

En outre, Bernheim montre que l'amnésie des suggestionnés peut être levée[20]. Le belge Joseph Delboeuf montre quant à lui que l'amnésie, loin d'être spontanée, est elle-même le résultat de l'attente du suggestionneur. Il affirme que « le souvenir et le non-souvenir ne sont que des faits accidentels, sans valeur caractéristique ».

[modifier] Les deux congrès d'août 1889

Du 6 au 10 août 1889 se tient à la Faculté de médecine de Paris le premier congrès de psychologie physiologique, dont à peu près la moitié des communications portent sur l'hypnose. Le congrès est présidé par Charcot auprès de qui on trouve trois vice-présidents: Hippolyte Taine, Valentin Magnan et Théodule Ribot. En même temps, du 8 au 12 août se déroule à l'Hôtel-Dieu le premier congrès de l'hypnotisme expérimental et thérapeutique. Ce congrès est présidé par Victor Dumontpallier et a pour présidents d'honneur Charcot, Charles-Édouard Brown-Séquard, Paul Brouardel, Charles Richet, Eugène Azam, Cesare Lombroso et Ernest Mesnet.

Parmi les participants à ces congrès on trouve notamment Sigmund Freud, Joseph Delboeuf, Hippolyte Bernheim, Ambroise-Auguste Liébeault, Pierre Janet, Paul Janet, William James, Auguste Forel, Wilhelm Wundt, Moritz Benedikt, Jules Dejerine, Émile Durkheim,...

[modifier] Postérité de l'École de la Salpêtrière

[modifier] Joseph Babinski

Joseph Babinski rejoint Charcot dans les années 1860 et devient son élève préféré. Suite à la mort de Charcot en 1893, Babinski remplace sa conception de l'hystérie par le diagnostique de pithiatisme pour désigner l'état anormal d'un individu présentant des troubles susceptibles d'être reproduits très exactement par la suggestion, et guérissables par la persuasion. De ce fait il exclue l'hystérie du champ scientifique de la neurologie. Il utilise également le diagnostique de démence précoce du psychiatre allemand Emil Kraepelin, et écarte l'hypnose[21].

[modifier] Pierre Janet

En 1882, Pierre Janet consacre son agrégation de philosophie au thème de L'automatisme psychologique. Il y déclare que « les somnambules peuvent [...] prendre tous les caractères psychologiques possibles, pourvu que ce ne soient pas exactement ceux de leur état normal » et que « le somnambulisme est une existence seconde qui n'a pas d'autres caractères que d'être seconde ». À partir de 1883, alors professeur de philosophie au Havre, Janet s'occupe bénévolement des malades psychiatriques du docteur Gibert. C'est à cette époque qu'il réalise avec son frère, Jules Janet, des expériences sur la malade Léonie Leboulanger. En 1885 et 1886, ces expériences sont présentées à la Société de Psychologie Physiologique, présidée par Charcot, par l'oncle de Janet, le philosophe Paul Janet.

En 1890, Charcot confie à Pierre Janet la direction du laboratoire de psychologie expérimentale de la Salpêtrière, et en 1893, Janet écrit sa thèse de médecine, Contribution à l'étude des accidents mentaux chez les hystériques.

Après la mort de Charcot, Janet est l'un des seuls à continuer à s'intéresser à l'hypnose, estimant que le désintérêt pour ce phénomène n'est qu'« un accident momentané dans l'histoire de la psychothérapie »[22].

[modifier] Sigmund Freud

Sigmund Freud, financé par une bourse de voyage de la faculté de médecine de Vienne, passe quatre mois à la Salpêtrière du 20 octobre 1885 au 23 février 1886. Il assiste aux expériences de Charcot sur les paralysies hystériques et est impressionné par l'idée qu'une représentation inconsciente peut être la cause de troubles moteurs[23]. De retour à Vienne en 1886, il fait une conférence sur l'hystérie masculine qui provoque des réactions perplexes de la part de ses collègues médecins.

En décembre 1887, Freud annonce à Wilhelm Fliess qu'il s'est plongé dans l'hypnotisme et qu'il a déjà obtenu « toutes sortes de succès petits mais surprenants » et en 1888 il publie la traduction du livre de Bernheim De la suggestion et de ses applications thérapeutiques. Dans sa préface à cette traduction, il définit la suggestion comme « une représentation consciente introduite dans le cerveau de l'hypnotisé par une influence extérieure et qui a été acceptée par lui comme s'il s'agissait d'une représentation surgie spontanément ».

En 1889, il rend visite à Bernheim et Liébeault à Nancy en compagnie de sa patiente Anna von Lieben. Cette même année, il décide d'appliquer la méthode de Janet sur la désuggestion des souvenirs traumatiques des patients sous hypnose, elle-même fondée sur la théorie traumatico-dissociative de Charcot. En mai 1889 il entame le traitement d'Emmy von M et passe pour la première fois à la méthode cathartique de Breuer, dans laquelle l'hypnose n'est plus employée à des fin de suggestion directe comme un instrument permettant d'imprimer une représentation dans le cerveau du patient, mais où le patient peut, grâce à l'hypnose, se souvenir du trauma passé et le revivre affectivement. Freud souligne que « la remémoration dénuée d'affect est presque toujours sans effet; le processus psychique qui avait surgi originellement doit être répété de manière aussi vivante que possible »[24].

[modifier] Notes et références

  1. Léon Chertok et Isabelle Stengers, Le cœur et la raison. L'hypnose en question de Lavoisier à Lacan, Payot, 1989, p.41.
  2. Léon Chertok et Isabelle Stengers, Le cœur et la raison. L'hypnose en question de Lavoisier à Lacan, Payot, 1989, p.42.
  3. Isabelle Stengers, L'hypnose entre magie et science, 2002, p. 28.
  4. Joseph Durand (de Gros), Le merveilleux scientifique, 1894.
  5. Charles Richet, « Le somnambulisme provoqué », Journal d’Anatomie et de Physiologie Normale et Pathologique, 11, pp. 348-378, 1875
  6. (de) Rudolf Heidenhain, Der Sog thierische Magnetismus. Physiologische Beobachtungen, Leipzig, 1880
  7. Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, p. 765
  8. Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, 1979, p. 123.
  9. Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, 1979, p. 124.
  10. Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, 1979, p. 132.
  11. Pierre Janet, « J.M. Charcot, son œuvre psychologique », Revue philosophique, 1895, pp. 569-604.
  12. Léon Chertok, Résurgence de l'hypnose, 1984, p. 220.
  13. Georges Gilles de La Tourette et Paul Richer, « Hypnotisme », Dictionaire encyclopédique des sciences médicales, 1887
  14. Léon Chertok et Isabelle Stengers, Le cœur et la raison. L'hypnose en question de Lavoisier à Lacan, Payot, 1989, p.37.
  15. Paul Richer, Études cliniques sur l'hystéro-épilepsie ou grande hystérie, 1881
  16. Bertrand Méheust, Somnambulisme et médiumnité, 1999, p. 28.
  17. Alfred Binet et Charles Féré, Le Magnétisme Animal, 1887, p. 40.
  18. Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, 1970, p. 765
  19. Mikkel Borch-Jacobsen, Folies à plusieurs. De l'hystérie à la dépression, 2002, p. 198.
  20. Mikkel Borch-Jacobsen, Folies à plusieurs. De l'hystérie à la dépression, 2002, p. 197.
  21. Léon Chertok, Résurgence de l'hypnose, 1984, p. 220.
  22. Pierre Janet, La médecine psychologique, 1923.
  23. Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, 1970, p. 767
  24. Sigmund Freud, Études sur l'hystérie, Communication préliminaire, 1895.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Époque de l'École de la Salpêtrière

Membres de l'École de la Salpêtrière

  • Jean Martin Charcot, Leçons cliniques sur les maladies des vieillards et les maladies chroniques, 1874
  • Paul Richer, Études cliniques sur l'hystéro-épilepsie ou grande hystérie, 1881 Texte en ligne
  • Jean Martin Charcot, Sur les divers états nerveux déterminés par l'hypnotisation chez les hystériques, 1882
  • Joseph Babinski, Étude anatomique et clinique sur la sclérose en plaques, Paris, 1885
  • Alfred Binet, La psychologie du raisonnement : recherches expérimentales par l'hypnotisme, 1886
  • Georges Gilles de La Tourette, L'hypnotisme et les états analogues au point de vue médico-légal, Paris, 1887
  • Georges Gilles de La Tourette et Paul Richer, « Hypnotisme », Dictionaire encyclopédique des sciences médicales, 1887 texte en ligne
  • Jean Martin Charcot, Leçons sur les maladies du système nerveux, 1887
  • Jean Martin Charcot et Paul Richer, Les démoniaques dans l'art, Delahaye et Lecrosnier, 1887
  • Alfred Binet et Charles Féré, Le Magnétisme Animal, 1887
  • Jean Martin Charcot et Paul Richer, Les difformes et les malades dans l'art, Lecrosnier et Babé, 1889
  • Georges Gilles de La Tourette, Traité clinique et thérapeutique de l'hystérie d'après l'enseignement de la Salpêtrière, Paris, Plon, 1891
  • Paul Richer, Paralysies et contractures hystériques, 1892
  • Jean Martin Charcot, La foi qui guérit, Archives de Neurologie, 1893
  • Joseph Babinski et Jules Froment, Hystérie-pithiatisme et troubles nerveux d'ordre réflexe en neurologie de guerre, Paris, 1917


Membres de l'École de Nancy

  • Ambroise-Auguste Liébeault, Du sommeil et des états analogues considérés surtout du point de vue de l'action du moral sur le physique, Masson, Paris, 1866
  • Ambroise-Auguste Liébeault, Ébauche de psychologie, 1873
  • Ambroise-Auguste Liébeault, Étude du zoomagnétisme, 1883
  • Hippolyte Bernheim, De la Suggestion dans l'État Hypnotique et dans l'État de Veille, Paris, Doin, 1884, (réed. L'Harmattan, 2004, (ISBN 2747556239))
  • Jules Liégeois, « De la suggestion hypnotique dans ses rapports avec le droit civil et le droit criminel », Séances des travaux de l'Académie des sciences morales et politiques, 1884, p.155
  • Ambroise-Auguste Liébeault, Confessions d'un médecin hypnotiseur, 1886
  • Hippolyte Bernheim, De la Suggestion et de son Application à la Thérapeutique, Paris, 1886 (réed. L'Harmattan, 2005, (ISBN 274758691X))
  • Henri Beaunis, Le Somnambulisme provoqué , 1886 (réed. L'Harmattan, 2007, (ISBN 9782296030084))
  • Jules Liégeois, La question des suggestions criminelles, ses origines, son état actuel, 1897
  • Jules Liégeois, La suggestion et le somnambulisme dans leurs rapports avec la jurisprudence et la médecine légale, 1899
  • Ambroise-Auguste Liébeault, Thérapeutique suggestive, 1891
  • Hippolyte Bernheim, Hypnotisme, suggestion, psychothérapie, 1891 (réed. Fayard, ,1995, (ISBN 2213595291))
  • Hippolyte Bernheim, Le docteur Liébeault et la doctrine de la suggestion, 1907


Autres auteurs

  • James Braid, Neurypnologie, Traité du sommeil nerveux ou hypnotisme, 1843
  • Joseph Durand de Gros, Cours théorique et pratique du Braidisme, ou hypnotisme nerveux, 1860
  • Charles Richet, « Le somnambulisme provoqué », Journal d’Anatomie et de Physiologie Normale et Pathologique, 11, pp. 348-378, 1875
  • (de) Rudolf Heidenhain, Der Sog thierische Magnetismus. Physiologische Beobachtungen, Leipzig, 1880
  • Victor Burq, Des origines de la métallothérapie, 1882
  • Joseph Delboeuf, Une visite à la Salpêtrière, 1886
  • Pierre Janet « Notes sur quelques phénomènes de somnambulisme », Bulletins de la Société de Psychologie physiologique, vol. 1, 1885 (p. 24-32). Repris dans la Revue philosophique de France et de l'Étranger, 21, 1886, (p. 190-198)
  • Pierre Janet « Deuxième note sur le sommeil provoqué à distance et la suggestion mentale pendant l'état somnambulique », Revue philosophique de France et de l'Étranger, 22, 1886, p. 212-223
  • Henri Bergson, « Simulation inconsciente dans l'état d'hypnotisme », Revue Philosophique, XXII, 1886, p. 525-531
  • Julian Ochorowicz, De la suggestion mentale, Paris, 1887 (préface de Charles Richet)
  • Eugène Azam, Hypnotisme, double conscience et altérations de la personnalité: le cas Félida X, 1887
  • Sigmund Freud, « Hystérie », 1888
  • Pierre Janet, L'automatisme psychologique, Paris, Felix Alcan, 1889
  • (de) Auguste Forel, Der Hypnotismus, Stuttgart, 1889
  • (de) Eugen Bleuler, Zur Psychologie der Hypnose, 1889
  • Pierre Janet, L'état mental des hystériques, 1892
  • Wilhelm Wundt, Hypnotisme et suggestion, 1892
  • Pierre Janet, « J. M. Charcot. Son oeuvre psychologique. », Revue Philosophique, Vol. 39, 1895 (P. 569-604)
  • Pierre Janet, La médecine psychologique, 1923

[modifier] Bibliographie contemporaine

  • Georges Guillain, J.M. Charcot (1835-1893). Sa vie, son œuvre, Paris, Masson, 1955
  • Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, 1970
  • Jacques Nassif, Freud, l'inconscient, Galilée, 1977
  • Georges Didi-Huberman, Invention de l'hystérie. Charcot et l'iconographie photographique de la Salpêtrière, Macula, 1982
  • Gérard Wajeman, Le Maître et l'hystérique, Navarin, 1982
  • Léon Chertok, Résurgence de l'hypnose, 1984
  • Léon Chertok et Isabelle Stengers, Le cœur et la raison. L'hypnose en question de Lavoisier à Lacan, Payot, 1989
  • Jacqueline Carroy, Hypnose, suggestion et psychologie. L'invention de sujet, Paris, PUF, 1991
  • Daniel Bougnoux (Dir.), La suggestion. Hynose, influence, transe, Les empêcheurs de penser en rond, 1991
  • Jean Thuillier, Monsieur Charcot de la Salpêtrière, Robert Laffont, 1993
  • Mikkel Borch-Jacobsen, Folies à plusieurs. De l'hystérie à la dépression, 2002
  • Isabelle Stengers, L'hypnose entre magie et science, 2002

[modifier] Liens externes