Árpád

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Árpád est le nom de la première dynastie qui régne en Hongrie de 896 à 1301, d'après le nom de son premier duc, Árpád de Hongrie, qui régne de 896 à 907.

On rapproche souvent, à tort, le nom Árpád du turc arpa (orge).

Sommaire

[modifier] Le fondateur

D’après la tradition, Árpád ([1]), fils de Álmos, est élu prince par les sept tribus magyars fuyant les Petchenègues, et les conduit en 896, par le seuil de Mukacevo, dans le bassin des Carpates où il fonde sa dynastie.

Les tribus hongroises sont alors constitués en ligues, qui reconnaissent, selon le modèle khazar, l’autorité de deux princes, un chef religieux, le kendé, et un chef militaire, le gyula. On ignore laquelle des deux dignités a respectivement été attribuée à Árpád et à Kurszan. Selon la légende, le père d’Árpád, Álmos, aurait été tué lors de l’invasion, selon la coutume khazar du sacrifice du chef. A la mort de Kurszan en 904, la dualité princière est abandonnée. Le titre de gyula sera porté par les seigneurs de Transylvanie.

Un autre seigneur, décrit par l’empereur Constantin, le « horka », règne en Pannonie du Nord, alors que les Árpád occupent la région entre Tisza et Danube. En outre, le prince héritier reçoit une province ducale, probablement le nord-est du pays où il commande les tribus kabares. Szabolcs, l’aîné des cousins d’Árpád, aurait porté le titre ducal.

[modifier] Le duché de Hongrie

Après leurs défaite à la bataille du Lechfeld en 955 face à l’empereur germanique Othon Ier, les Hongrois cessent leurs raids vers l'Occident. Leur chef Bulscu, capturé, est pendu comme relaps à Ratisbonne. Leur couche dirigeante est décimée.

Les Hongrois continuent pendant quelques années leurs raids contre Byzance. La création de la principauté de Kiev par Sviatoslav Ier les coupe de la Volga d’où auraient pu venir de nouvelles tribus. Ils se sédentarisent. Le système tribal s’affaiblit. Le horka disparu, le gyula, le deuxième personnage après le prince, se cantonne en Transylvanie où il se fait baptiser par des moines byzantins. En Transdanubie, une famille, descendant de l’ancien chef Árpád, s’affirme en s’appropriant de nombreuses terres possédées par les Slaves et en créant des villages d’hommes libres hongrois qui lui devaient le service militaire (jobagionnes). Le prince Taksony entreprend d’arrêter les incursions en Occident et met fin à l’ordre successoral « sénioral » au profit de la primogéniture directe.

En 973, le duc Géza, descendant d’Árpád, arrive au pouvoir. Il entreprend l’organisation d’un État hongrois en favorisant le christianisme.

Géza est en rivalité avec le gyula de Transylvanie, qui regarde vers Byzance, dont il a épousé la fille Sarolt. Géza se tourne vers Othon II qui lui envoie Bruno, évêque de Saint-Gall, et accepte de se convertir au catholicisme romain ainsi que son fils Vajk, qui prend le nom d’Étienne (Istvan) à l’âge de dix ans (985). Des églises et des monastères sont fondés en Hongrie (abbaye bénédictine de Pannonhalma).

Géza fait convertir de gré ou de force un grand nombre de seigneurs et de guerriers et persécute les « chamans » et les païens récalcitrants. Il aurait fait enterrer vivant le chef des Petchenègues Thonuzoba. Il doit affronter de nombreuses révoltes, mais renforce son pouvoir.

[modifier] Le royaume

Son fils Étienne Ier devient prince de Hongrie en 997. Il épouse la fille du duc Henri de Bavière, Gisèle (996) en fait adopter le christianisme par les Hongrois. En l'an 1000, Étienne Ier est sacré roi de Hongrie le jour de Noël avec une couronne envoyée par le pape Sylvestre II, avec le consentement de l’empereur Othon III.

Ses héritiers indirects règneront sur la Hongrie jusqu'en 1301.

[modifier] Rois de Hongrie de la dynastie des Árpád

[modifier] Articles connexes