Zone verte

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Photographie satellite de Bagdad : à droite, la zone verte ; à gauche, l'aéroport.
Photographie satellite de Bagdad : à droite, la zone verte ; à gauche, l'aéroport.

La zone verte est une enclave hautement sécurisée dans la ville irakienne de Bagdad, qui fut instituée en avril 2003 suite à la persistance des combats et des attentats après la fin officielle de la seconde guerre d'Irak.

Sa surface couvre environ 10 km2 dans le centre-ville de Bagdad, dans ce quartier qui abritait précédemment les habitations des dignitaires irakiens proches du pouvoir, dont le palais républicain de Saddam Hussein.

Cette zone verte abrite notamment le parlement et les services du gouvernement irakien et l'ambassade des États-Unis. Son nom officiel sous le gouvernement provisoire irakien est la Zone internationale.

La compagnie privée qui gère cette zone verte est Global Strategies Group (GSG) basée à Londres. Elle gère aussi l'aéroport international de Bagdad depuis la fin officielle de la seconde guerre d'Irak. GSG emploierait quelques 1 100 personnes en Irak. Ce serait essentiellement d'anciens soldats népalais et fidjiens, dont 500 travaillent à l'aéroport de Bagdad.

Plusieurs journalistes ont décrit l'ambiance particulière de cette citadelle retranchée, où prévaut une véritable reproduction de l'american way of life :

« Des femmes en short et T-shirt font du jogging le long de larges avenues et le fast-food Pizza Inn dessert sans discontinuer les occupants du parking de l'ambassade des Etats-Unis, qui est une véritable forteresse. Aux abords du bazar de la Zone verte, des enfants irakiens proposent des DVD pornos aux soldats. Le cheikh Fouad Rashid, imam de la mosquée locale appointé par les autorités américaines, s'habille comme une bonne sœur, se teint les cheveux en blond platine et affirme que Marie mère de Jésus lui est apparue (d'où son accoutrement). Toutes les nuits de la semaines, les habitants de la Zone verte peuvent s'adonner aux joies du karaoké, jouer au badminton ou fréquenter un des bars locaux à l'ambiance tapageuse, y compris un club privé géré par la CIA et accessible uniquement sur invitation[1]. »

Sommaire

[modifier] Annexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Scott Johnson, « Lost in the Green Zone », Newsweek, 20 septembre 2005.
  • William Langewiesche, « Welcome to the Green Zone », The Atlantic Monthly, novembre 2004.
  • Rajiv Chandrasekaran, «  Dans la Zone verte : Les Américains à Bagdad », Édition de l'Olivier, 2008.

[modifier] Notes et références

  1. Scott Johnson, « Lost in the Green Zone », Newsweek, 20 septembre 2005, cité par Mike Davies, Petite Histoire de la Voiture Piégée, Paris : Zones, septembre 2007.