Xenoturbella

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Wikipédia:Lecture d'une taxobox
Comment lire une taxobox
Xenoturbella
Xenoturbella
Xenoturbella
Classification classique
Règne Animalia
Super-embr. Deuterostomia
Embranchement Xenoturbellida
Famille Xenoturbellidae
Genre
Xenoturbella
?Westblad, 1949
Position phylogénétique
Position :

Retrouvez ce taxon sur Wikispecies

Parcourez la biologie sur Wikipédia :

Le genre Xenoturbella correspond à deux espèces d'animaux marins à l'aspect vermiforme. Depuis sa découverte en 1949, il fait partie de ces rares animaux dont la place dans la classification ne cesse de faire débat, au point de susciter constamment des qualificatifs aussi inhabituels dans la presse scientifique spécialisée que « énigmatique », « étrange », « incertain ».

Sommaire

[modifier] Découverte

Les premiers exemplaires de Xenoturbella furent découverts dans les eaux suédoises en 1915 par Sixten Bock (1884-1946), mais ne furent décrits qu'en 1949 par Einar Westblad sous le nom de Xenoturbella bocki[1]. Les récoltes anciennes de S. Bock et E. Westblad comportaient une seconde espèce de plus petite taille qui ne fut décrite qu'en 1999 sous le nom de Xenoturbella westbladi[2].

En 1956, des Xenoturbella ne correspondant peut-être pas à X. bocki furent récoltés en mer Adriatique ; malheureusement, ce matériel n'a pas été conservé[2].

[modifier] Description

[modifier] Écologie

La localité historique de découverte des deux espèces de Xenoturbella correspond au fond du Skagerrak, à la limite de la Suède et de la Norvège. Depuis lors, des échantillons ont été trouvés dans le Firth of Clyde en Écosse (1 exemplaire), près de Bergen en Norvège (1 exemplaire), en mer Adriatique dans les eaux croates[2] ainsi que dans le Cattégat[3].

C'est toutefois du secteur suédois du Skagerrak que provient la quasi-totalité des collectes récentes, en particulier pour les besoins des recherches morphologiques, moléculaires et phylogénétiques. Les principales zones de récolte, le Gullmarsfjord et l'archipel de Koster, sont situées au voisinage de la Kristineberg Marine Research Station (province de Bohuslän). Les deux espèces y semblent abondantes puisque certains chercheurs ont pu effectuer leurs travaux à partir de plusieurs centaines d'exemplaires[2].

Les Xenoturbella vivent sur des fonds vaseux, parfois très mous[2], à des profondeurs variant entre 20 et 120 mètres[4]. La faune associée comporte notamment plusieurs espèces de bivalves parmi lesquelles deux Nuculidae et Abra nitida[5].

[modifier] Classification

En un peu plus d'un demi-siècle, la liste des groupes auxquels il a été proposé de rattacher Xenoturbella, ou desquels on a suggéré de le rapprocher, est si étendue qu'elle pourrait ressembler à un « inventaire à la Prévert » : plathelminthes, turbellariés du groupe des Acoelomorpha, cœlentérés, hémichordés, holothuries, bivalves protobranches ; on a également suggéré d'en faire des taxons distincts situés tantôt à la base de tous les métazoaires, tantôt à la base des bilatériens ou encore à l'origine des deutérostomiens[4],[6],[7].

[modifier] Simplicité structurale

La principale raison d'une telle dispersion dans les propositions de classification — probablement sans équivalent dans l'ensemble du règne animal — réside sans doute dans l'extrême simplicité de l'organisation de Xenoturbella. À défaut d'organes ou de structures susceptibles d'être comparées à des éléments analogues dans des groupes connus, les zoologistes des années 1950 à 1990 en ont été réduits à baser leurs présomptions sur des détails.

Par ailleurs, l'extraordinaire simplicité structurale de Xenoturbella ne génère pas que des difficultés de comparaison : elle est un problème en soi. Une simplicité structurale de ce niveau est en effet généralement associée à une taille microscopique ou à un mode de vie endoparasitaire.

[modifier] Hypothèse plathelminthe

[modifier] Hypothèse mollusque

[modifier] Hypothèse deutérostomien

[modifier] Références

  1. (en) Westblad, E. (1949). Xenoturbella bocki n.g., n.sp., a peculiar, primitive turbellarian type. Arkiv för Zoologi, 1, 3-29.
  2. abcde (en) Israelsson, O. (1999). New light on the enigmatic Xenoturbella (phylum uncertain): ontogeny and phylogeny. Proceedings of the Royal Society B, 266, 835-841. Résumé en ligne
  3. (sv) Lundin, K., Karlsson, A., Andréasson, E. & Högström, C.A. (2006). Faunistiskt nytt 2005 - marina evertebrater. Göteborgs Naturhistoriska Museum Årstryck 2006: 29-37.
  4. ab (en) Ehlers, U. & Sopott-Ehlers, B. (1997). Ultrastructure of the subepidermal musculature of Xenoturbella bocki, the adelphotaxon of the Bilateria. Zoomorphology, 117: 71–79. Résumé en ligne
  5. (en) Bourlat, S.J., Nakano, H., Åkerman, M., Telford, M.J., Thorndyke, M.C. & Obst, M. (2007). Feeding ecology of Xenoturbella bocki (phylum Xenoturbellida) revealed by genetic barcoding. Molecular Ecology Notes (OnlineEarly Articles), doi:10.1111/j.1471-8286.2007.01959.x. Résumé en ligne
  6. (en) Tyler, S. (2001). The early worm: origins and relationships of the lower flatworms. In Littlewood, D.T.J. & Bray, R.A. Interrelationships of the Platyhelminthes. CRC Press, p. 3-12. ISBN 0748409033 Lire en ligne
  7. (en) Dupont, S., Wilson, K., Obst, M., Sköld, H., Nakano, H. & Thorndyke, M.C. (2007). Marine ecological genomics: when genomics meets marine ecology. Marine Ecology Pogress Series, 332: 257–273. Article en ligne

[modifier] Liens externes