Without You I'm Nothing (album, 1998)

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Without You I'm Nothing

Album par Placebo
extrait de l’album Without You I'm Nothing

Sortie

12 Octobre 1998

Durée

58:00

Steve Osbourne

Elevator Music

Albums de Placebo

Placebo

Black Market Music

Without You, I'm Nothing est le deuxième album de Placebo, sorti en 1998. Il est à ce jour considéré comme le meilleur album du groupe par la plupart des inconditionnels. C'est le premier album de Placebo enregistré avec Steven Hewitt en tant que batteur.

[modifier] Critique

Sur la pochette, deux jumelles, les bras croisés et la tête baissée, se font face. Celles-ci, sans doute, ne pourraient vivre l'une sans l'autre...métaphore très à propos du titre de l'album "Without You I'm Nothing" (sans toi je ne suis rien).

Après avoir savamment jeté son premier album éponyme tel un pavé dans la mare du rock décrépissant des années 90, Placebo en rajoute une couche avec ce second album. L'arrivée de Steven Hewitt en tant que batteur a incontestablement donné de la puissance aux compositions, ce qui offre déjà l'ossature d'une musique moins punk et plus alternative. Cette album développe bien plus de puissance que son prédécesseur, les guitares y sont plus tranchantes et la voix de Brian Molko toujours si particulière mais cette fois ci à sa maturité. Le cocktail "Sexe Drugs and Rock & Roll", après avoir poussé le groupe à la provocation, aux excès et à l'exubérance, oblige inévitablement Placebo à réparer les pots cassés. C'est ce qui donnera à ce second opus son air de malaise, de culpabilité et dégoût de soi-même. La plupart des textes sont vraisemblablement inspirés des frasques relationnelles du leader Brian Molko. Amour, amitié, sexe et drogues sont les sujets largement abordés ; plus que jamais Placebo explicite son Romantisme et fait preuve de finesse musicale et littéraire.

Parmi les titres incontournables de l'album, on trouve premièrement "Pure Morning", morceau lancinant fait de superposition de samplers et couches de guitares. Puis "Without You I'm Nothing" qui donne son nom à l'album, morceau hybride car sans refrain, de quatre couplets menés de bout en bout par une et une seule guitare aérienne et stridente. Et enfin "Every You Every Me", hymne à la sensualité et critique des relations éphémères, aux riffs sèchement rythmés, devenu la bande originale du film Sexe Intentions.